Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2285 : Le "droit" au blasphème ?

Je reçois ce matin le mail d'un paroissien désolé, après qu'un soit-disant "humoriste", dont le nom ne mérite ni d'être cité ni d'être retenu, a entonné sur "France Inter, le vendredi 10 janvier, sur le service public financé par nos impôts, une chanson intitulée "Jésus est pédé".
Inutile que je vous en cite les paroles, qui n'ont rien de très drôle d'ailleurs.
Il n'est pas donné à tout le mode d'être un humoriste de talent !
Alors, comment réagir ?  Faut-il demander à Dieu de faire descendre le feu du ciel sur ce type et sur France Inter ?  Comme ce feu satanique qui est violemment descendu sur "Charlie Hebdo" ?
Mais, puisque l'Eglise ne réagit pas, on l'accuse d'être molle, invertébrée, confinée dans la honte et  la peur.
Quelle erreur !  Quel manque de réflexion évangélique !
En effet, comment Jésus a-t-il réagi lorsqu'on lui a craché dessus alors qu'il était en état d'arrestation ?  A-t-il craché à son tour sur ses bourreaux ?  Leur en a-t-il mis plein la g..., comme l'aurait fait Rambo ?  Nous n'avons sans doute pas assez médité les scènes de la Passion !  "Le Grand Prêtre interrogea Jésus : "Tu ne réponds rien ?...  Mais Jésus gardait le silence ; il ne répondit rien" (Marc 14/60-61)
Sur la croix, Jésus avait aussi fait cette prière : "Père, pardonne-leur ; ils ne savent pas ce qu'ils font..."(Luc 23/34)
Quelqu'un, dont j'ignore s'il est croyant ou non, Antoine Leiris, alors que l'on venait de tuer son épouse adorée, écrivit à l'adresse des assassins un message intitulé : "Vous n'aurez pas ma haine."
J'avais déjà cité ce message sur mon blog, à l'époque. Je vous en redonne quelques brefs extraits significatifs :  "Je ne sais pas qui vous êtes, et ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Alors non, je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l'avez bien cherché pourtant ; mais répondre à la haine par la colère, ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Je n'ai d'ailleurs pas de temps à vous  consacrer..."
Jésus, Antoine, en refusant de répondre au blasphème ou au crime, stoppent la diabolique spirale de la violence, et font émerger l'espoir d'un monde où toutes et tous pourront vivre enfin dans la Fraternité !

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Extrait du journal "La Croix" en date du 17 janvier :  "L'  "humoriste" a finalement présenté ses excuses et la radio publique a fait part de "ses regrets les plus sincères".
Dont acte !