"Est-ce que vous vous habituez ?" La question m'a encore été posée hier à deux reprises. Quand j'écrivais dans mon billet d'hier que la fraternité n'était pas un vain mot, j'en perçois la confirmation en permanence. Le soutien reçu des paroissiens est assez extraordinaire. De la même façon, je me souviendrai toujours de l'accueil reçu lors de mon arrivée au Mali, il y a déjà de longues années, tandis que le président du conseil paroissial - une instance qui alors n'existait pas encore en France - m'avait dit, lors de ma première messe dans cette paroisse de Bamako : "Désormais, vous êtes loin de votre famille ; considérez à présent que, votre famille, c'est nous."
Ce malade que je suis passé visiter hier, alors que je l'interrogeais sur sa maladie, s'est alors empressé de me demander, avec un grand sourire, malgré son mal, si je m'habituais ; et il me l'a demandé à deux reprises. Je lui ai alors raconté comment j'avais été accueilli. Je lui ai parlé de tous ces paroissiens qui sont venus s'enquérir de la façon dont j'étais installé, ou me demander si je manquais de quelque chose.
Je pense à tous ceux et celles qui, cette semaine encore, ont ciré le parquet de ma chambre, réparé des volets et, il y a peu de temps, retapé mon bureau, changé les rideaux, installé des tringles, déplacé meubles et radiateurs, etc.
C'est vrai que, pour avoir l'esprit libre et pouvoir donner plus de temps à la pastorale, il est important pour un prêtre d'être dégagé des soucis matériels. Merci à vous, chers paroissiens, souvent anonymes, merci aussi à tous ceux dont je n'ai pas cité les tâches, pour l'avoir si bien compris, fraternellement !
mercredi 30 janvier 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.617 : "Est-ce que vous vous habituez ?"
Publié par
Olivier Gaignet
à
09:58
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