De nos jours, un gros accent est mis sur la formation, dans tous les domaines : scolaire, professionnel, sportif, ecclésial et autres, et je crois qu'il faut s'en réjouir ! Mieux vaut en effet entrer dans la vie, exercer une fonction ou jouer un rôle dans la société en sachant où l'on met les pieds ! Je suis d'autant plus surpris de constater que, pour la vie de couple ou le métier de parents, il n'y a pas grand chose de prévu ; ou alors, ce n'est guère suivi. Prenons par exemple la construction d'un foyer ; pour ceux qui se marient à la mairie seulement, qu'est-ce qui existe comme possibilité de se préparer à vivre dans la fidélité avec le même conjoint durant peut-être soixante ans et plus ? Alors que, pour avoir le droit de conduire une voiture, l'on va exiger du candidat des heures et des heures de préparation, étalées sur de longs mois !
Quant à l'éducation des enfants, n'en parlons pas ! Combien de parents tâtonnent, hésitent, le coeur rempli d'inquiétude en découvrant parfois, avec effroi, l'ampleur de la responsabilité qui est la leur face à leur progéniture, qui ne correspond pas vraiment à ce qu'ils en attendraient !
Des associations, de parents d'élèves ou autres, proposent une aide, des lieux de partage, des moyens de formation ; mais avec bien peu de répondant ! Comme si l'on ne comprenait pas bien que le métier de parents, lui aussi, cela s'apprend ! Il n'y a pas de honte en effet à reconnaître que l'on ne sait pas bien faire : tout le monde est passé par là ! Le plus grave serait de fermer les yeux, de faire comme s'il n'y avait pas de problème et de laisser filer les choses jusqu'à ce qu'il soit trop tard ! L'on ne s'improvise pas parents en effet et, dans ce domaine plus que dans d'autres sans doute, il faut accepter de se faire aider ; ou du moins, de partager avec d'autres nos façons de faire et de procéder.
Les chrétiens, quant à eux, ont aussi la possibilité, par-dessus le marché ou avant tout, comme nous y invite la fête de ce jour, qui est celle de la Présentation de Jésus au Temple, de présenter à Dieu leur enfant, de le remettre entre ses mains, et de lui demander de pénétrer en lui et en nous, par sa lumière et son Esprit !
"Et une femme qui tenait un bébé contre son sein dit : "parlez-nous des enfants."
Et il dit : "Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à la Vie (...) Vous êtes les arcs desquels vos enfants sont propulsés, tels des flèches vivantes. L'archer vise la cible sur le chemin de l'infini, et il vous tend de sa puissance afin que ses flèches volent vite et loin (...)." Khalil Gibran : "Le Prophète"
jeudi 2 février 2012
Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.356 : Le métier de parents
Publié par
Olivier Gaignet
à
07:42
Cliquer ici pour lire l'article et les commentaires
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire