Hier soir, 70 personnes au cinéma "Le Renaissance" pour une soirée de réflexion autour du pardon. En lien avec la paroisse et dans le cadre de la Semaine missionnaire mondiale, deux films étaient présentés, décrivant plusieurs démarches de pardon, en Nouvelle Calédonie, suite aux événements douloureux vécus sur l'île d'Ouvéa principalement, et à l'assassinat de Jean-Marie Tjibaou et de son ami Yeiwéné Yeiwéné. Ainsi, nous avons pu être témoins de gestes assez étonnants. Lorsque, par exemple, l'on voit l'un des fils de Jean-Marie Tjibaou se recueillir sur la tombe de l'assassin de son père, tandis qu'il explique ainsi ensuite le sens de sa démarche : "C'était clair pour moi, il fallait qu'on se réconcilie ! Quand on nie l'autre, on va à l'affrontement."
Autre geste marquant : cette rencontre de réconciliation en 1998, dix ans après les événements, entre les gendarmes et les indépendantistes, alors qu'il y avait eu des morts des deux côtés, particulièrement lors de l'attaque de la gendarmerie sur l'île d'Ouvéa en 1988, dans le but d'obtenir l'indépendance de la Nouvelle Calédonie.
Impressionnante aussi, cette longue procession, à pied, enfants en tête, de proches de celui qui avait assassiné Jean-Marie Tjibaou, pour venir humblement demander pardon à la famille de Jean-Marie, des années plus tard, avec les cadeaux de la coutume, dans un silence étonnant. Et ces mots tant désirés de l'un des fils du leader assassiné : "J'accepte votre pardon", tandis que tous alors se serrent la main et s'embrassent, pour sceller la réconciliation.
Le débat ensuite a été très riche, grâce à la participation d'un certain nombre d'Océaniens présents dans la salle, dont plusieurs d'origine néo-calédonienne (kanak et caldoche). Occasion en même temps, grâce à la riche présence de responsables du Festival des Films du Pacifique Sud à Rochefort qui avaient fourni ces deux films, de faire le point sur le contexte de ces deux documentaires et quant à l'état actuel de la situation en Nouvelle Calédonie.
Un bon exemple et un bel appel en tout cas pour nous qui, en métropole, avons parfois tant de peine à gérer nos conflits et à trouver un vrai chemin de réconciliation, quand des oppositions se font jour au sein de groupes aux intérêts divergents.
Merci à Elodie et Rémi, qui donnent ainsi la parole, chaque jeudi, à des associations du Pays de Fontenay-le-Comte, pour leur permettre de présenter un message susceptible de nous aider tous à grandir en humanité !
Et, le plus souvent, dans le sens de l'Evangile et de la fraternité !
vendredi 11 novembre 2011
Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.276 : Une leçon de pardon
Publié par
Olivier Gaignet
à
07:57
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