Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 6 mai 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3074 : "Comme un pot de yaourt périmé oublié au fond d'un frigo !"

 Rencontrant récemment une ancienne paroissienne, très engagée dans des instances paroissiales et aussi diocésaines, arrivant à 80 ans, elle me déclara, très à l'aise, avec un grand sourire, qu'elle se sentait désormais "comme un pot de yaourt périmé, oublié dans le fond d'un frigo".  Image impressionnante ! Car il n'est pas rien, au dire de beaucoup, qu'ayant vécu de belles expériences d'Eglise, l'on se retrouve un jour un peu "mis au rencart", laissé de côté, clairement oublié, pas forcément remercié, après tout ce que l'on a vécu et donné du meilleur de soi-même, pendant de longues années.

Lors de mon ministère de prêtre, j'ai rencontré de nombreuses personnes, y compris des prêtres et des religieuses qui ont servi l'Eglise de tout leur coeur et n'ont pas vraiment été remerciées. Lorsque cela a été possible, nous avons réfléchi ensemble à ce que dit Jésus à ce sujet : "Vous-mêmes, quand vous avez exécuté ce qui vous a été demandé, dites : "Nous sommes de simples serviteurs, nous n'avons fait que notre devoir." (Luc 17/10)

Vous connaissez cette anecdote : lors d'une visite pastorale dans une paroisse qui avait connu de grandes difficultés, mais s'est relevée sous l'impulsion d'un prêtre dynamique , un évêque disait : "Quelles grandes choses, mon Père, l'Esprit-Saint a réalisées pas vous !"  Et le prêtre de lui répondre : "Si vous aviez vu, Monseigneur, l'état de la paroisse lorsque l'Esprit-Saint était seul à s'en occuper !"  

L'Evangile nous invite à ne pas nous glorifier de ce que nous avons fait, de ce que nous faisons ; il nous invite à résister aux tentations de l'orgueil, de la gloriole, de la griserie du pouvoir, et à ne pas revendiquer des honneurs, des récompenses, des décorations et des privilèges.

Cette tentation est de tous les temps, et elle concerne tous les chrétiens, y compris peut-être en ce moment des cardinaux : ce sont des humains comme nous. Des clercs, comme des laïcs, dès lors qu'ils répondent généreusement à l'appel de Jésus, sont tentés par ce risque de chercher à être récompensés, et à s'approprier des bonnes places qui les valorisent.

Soyons plutôt fidèles à l'exemple de Jésus, "lui qui, de condition divine, ne revendiqua pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu, mais s'anéantit lui-même, prenant la condition d'esclave, devenant semblable aux hommes." (Philippiens 2/6-7)

Si nous sommes dans la situation du pot de yaourt oublié, sachons que ce chemin du serviteur inutile est le chemin le plus utile pour nous, aujourd'hui, et le plus vivifiant.  Bienheureux les serviteurs inutiles et qui sont, quoique vus comme périmés, à l'aise dans leur nouvelle vie loin des honneurs et des lumières.  Ceux et celles que le maître, à son retour, trouvera veillant, toujours engagés gratuitement au service de l'Evangile ; il se ceindra, les fera mettre à table et, passant de l'un à l'autre, il les servira pour l'éternité de la communion d'amour à sa propre Vie !

1 commentaires:


Geneviève a dit…

Quel beau texte ! Plein d'humanité, d'humour et de fort sur le plan spirituel. Quand ma date de péremption arrivera, il faudra que je m'en souvienne !