Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 5 février 2025

 

 Blog de l'arche de Noé 85 n° 3040

 " Développer une relation spirituelle authentique avec Jésus sans tomber dans la religiosité " 

Ce qui est à la fois troublant et extraordinaire dans l'Église, c'est qu'elle est en même temps un peuple de pécheurs, et le corps du Christ !

Le côté " peuple de pécheurs " n'est pas facile à accepter. Il est vrai que l'équipe des Apôtres qui entourait Jésus n'était pas bien brillante non plus. L'un d'eux était tenté par l'appât du gain et se servait un peu trop dans la caisse, 2 ou 3 rêvaient d'être placés à la droite de Dieu pour tout diriger, tandis que celui qui semblait le premier a trahi et renié Jésus ouvertement.

Et l'on retrouve ces mêmes failles très regrettables dans notre Église d'aujourd'hui. Dans les paroisses, vous avez ceux ou celles qui veulent tout commander - comme si l'Église était leur propriété - qui sont toujours autour du prêtre pour se faire bien voir et obtenir les meilleurs places, par exemple dans le conseil de paroisse, avoir la responsabilité des servants d'autel, en exigeant par exemple que ce ne soit que des garçons, sous peine de démissionner. Ce ne sont pas là des attitudes dignes de l'évangile. Ce sont des comportements qui vont à l'encontre des enseignements de Jésus et des valeurs fondamentales, telles que l'amour, l'humilité, la vérité et le service des autres. Ne pas respecter les enseignements de Jésus peut conduire à une forme de repli idéologique, car lorsque l'on s'éloigne de l’Évangile, on risque de tomber dans des attitudes figées qui prennent le pas sur l'amour, la vérité et la liberté intérieure. 

J'ai entendu aussi parfois des dames disant : " Non, c'est moi qui m'occupe des fleurs ! ". Ou tel sacristain vouloir toujours tout faire tout seul, et bien mieux que les autres. Tandis que lorsqu'un jeune ose proposer un chant nouveau et plein d'allant, des responsables de chorale ne l'encouragent en rien.

En un mot, on a l'impression que sans eux, l'Église ne pourrait pas exister ! Quant aux commentaires les uns sur les autres, je ne vous dis pas : " Un tel est divorcé ; on ne va quand même pas lui confier une lecture ". " Oh, cette dame, elle lit très bien, il faut la recommander ". Alors que d'autres, qui pourraient lire aussi, même si ce n'est pas aussi bien, jamais on ne va leur proposer. Quand un enfant fait du bruit, il faut voir certains regards ... Ce que j'ai toujours trouvé le plus difficile, ce sont les petits groupes qui se forment au terme de chaque messe. Essayez d'y entrer ! C'est en général très fermé. Mais qu'est-ce qui anime donc ces bons pratiquants ? Comment sont-ils attentifs aux personnes isolées, qui vont quitter l'église sans que personne ne les ait remarquées, ni écoutées, ni invitées ? Quand certaines attitudes oublient la présence de l'Esprit Saint, elles se traduisent alors par un fonctionnement purement humain, déconnecté de la grâce et de la vie divine qui mène à des comportements ne reflétant plus la vie de Dieu en nous.

A travers ces divers exemples, se pose la question suivante : 
" A la messe du dimanche, sommes-nous dans la religion ou dans l'amour du Christ ? "

C'est toute la différence entre la spiritualité et l'idéologie. La spiritualité, c'est notre lien spirituel, intérieur, avec la personne du Christ. Si ce lien est vrai et profond, notre attitude va différer totalement de ce que je viens de décrire ci-dessus.

Ce qui va être premier pour nous alors, ce n'est plus notre petite personne, notre égo, mais bien la personne isolée qui entre dans notre église et que l'on va saluer, et le fait d'arrêter de vouloir tout diriger, imposer des règles : " Ça se fait ici comme ça ... ça ne se fait pas ! "

Pourquoi tant d'innovations sont jugées impossibles dans nos liturgies ? C'est décidé par certains seulement, au nom de quoi ?

Alors que, tandis que la spiritualité, c'est-à-dire, notre lien de prière et d'amour profond du Christ, nous ouvre à la bonté, à la fraternité, à la prière paisible, à l'innovation, l'idéologie (c'est moi qui m'en occupe, c'est moi qui ai raison) nous renferme sur nous-mêmes, sur notre rigidité.

Ne nous demandons pas pourquoi tant de jeunes et de générations nouvelles se détournent de l'Église ! Comme me disait un paroissien :
 " Heureusement, Dieu est au-dessus de tout ça ! "

Tous, moi y compris, nous donnons trop de place à l'idéologie, à des discours pleins d'orgueil et d'assurance sur ce qu'il faudrait changer dans l'Église, comme si nous disposions de la solution clés en mains !

On connait la réponse que fit un jour Mère Thérésa à un journaliste qui l'interrogeait : " Quand vous voyez tout ce qui se passe dans l'Église et dans le monde, que faudrait-il changer ? ". " Mais vous et moi, cher Monsieur, ce qu'il faut changer, c'est vous et moi ". Rejetons toute idéologie, même soit disant " chrétienne ", de toutes nos forces, et relions-nous en permanence au Christ vivant, au plus profond de notre cœur, car c'est cela seulement, " la vraie Religion ! "

(texte du Père Olivier GAIGNET enregistré par son ami Jean-François)


2 commentaires:


Marie-France Dauce a dit…

Que de choses dans ce billet résonnent en moi !!!

Je voudrais simplement partager quelque chose à propos de ces" cercles fermés" qui existent. A Fontenay, un groupe CCB dont je fais partie, a mis en place des célébrations de la Parole en accord avec notre curé. Au début de ces célébrations nous proposons à chacun de se tourner vers d'autres, connus ou inconnus, pour un moment d'accueil.

De même , alors que nous étions à Foussais le 19 Janvier pour la célébration œcuménique (Semaine pour l'Unité des Chrétiens) nous avons été invités à nous déplacer partout dans l'église, particulièrement auprès de personnes inconnues, et de prendre du temps pour faire connaissance.

A chaque fois les retours sur ces gestes sont enthousiastes... mais de retour dans l'assemblée dominicale les vieilles habitudes reviennent. Manque de simplicité, d'audace...
Ouvrons - nous davantage les uns aux autres...

Pour toi, Olivier, je prie pour que tu continues à faire des progrès en pagayant sur ta pirogue...

Anonyme a dit…

L'humilité est la clé d'un service authentique. Jésus nous enseigne à ne pas chercher les honneurs, mais à nous mettre au dernier rang. L'humilité commence par comprendre les besoins de nos frères avant d'y répondre, d'être attentif aux besoins de la communauté. Se laisser guider par l'Esprit Saint, demander à Dieu de servir avec joie et non par contrainte ou par désir de reconnaissance (2 Corinthiens 9,7).