En parallèle avec ce blog, Jean-François, qui assure la publication de ces billets, vient d'attirer mon attention sur une très belle intervention du pape FRANÇOIS par rapport à la maladie. Cela a été très éclairant pour moi.
Puisse chacun en tirer profit !
MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères (Mt 23, 8). La relation de confiance à la base du soin des malades
Jésus
propose de s’arrêter, d’écouter, d’établir une relation directe et
personnelle avec l’autre, de ressentir empathie et émotion pour lui ou
pour elle
L’expérience
de la maladie nous fait sentir notre vulnérabilité et, en même temps,
le besoin inné de l’autre. Notre condition de créature devient encore
plus claire et nous faisons l’expérience, d’une manière évidente, de
notre dépendance de Dieu. Quand nous sommes malades, en effet,
l’incertitude, la crainte, et parfois même le désarroi, envahissent
notre esprit et notre cœur ; nous nous trouvons dans une situation
d’impuissance car notre santé ne dépend pas de nos capacités ou de notre
“ tourment ” (cf. Mt 6, 27).
La
maladie impose une demande de sens qui, dans la foi, s’adresse à Dieu,
une demande qui cherche une nouvelle signification et une nouvelle
direction à notre existence et qui, parfois, peut ne pas trouver tout de
suite une réponse. La famille et les amis eux-mêmes ne sont pas
toujours en mesure de nous aider dans cette quête laborieuse.
À
cet égard, la figure biblique de Job est emblématique. Sa femme et ses
amis ne réussissent pas à l’accompagner dans son malheur ; pire encore,
ils amplifient en lui la solitude et l’égarement en l’accusant. Job
s’enfonce dans un état d’abandon et d’incompréhension. Mais, précisément
à travers cette fragilité extrême, en repoussant toute hypocrisie et en
choisissant la voie de la sincérité envers Dieu et envers les autres,
il fait parvenir son cri insistant jusqu’à Dieu qui finit par lui
répondre en lui ouvrant un horizon nouveau. Il lui confirme que sa
souffrance n’est pas une punition ou un châtiment ; elle n’est même pas
un éloignement de Dieu ou un signe de son indifférence. Ainsi, cette
vibrante et émouvante déclaration au Seigneur jaillit du cœur blessé et
guéri de Job : « C’est par ouï-dire que je te connaissais, mais
maintenant mes yeux t’ont vu » (42, 5).
La maladie impose une demande de sens qui, dans la foi, s’adresse à Dieu
La
maladie a toujours un visage, et pas qu’un seul : il a le visage de
chaque malade, même de ceux qui se sentent ignorés, exclus,
victimes d’injustices sociales qui nient leurs droits essentiels
(cf. Lett. enc. Fratelli tutti, n.22, n. 22) …
La proximité est un baume précieux qui apporte soutient et consolation à ceux qui souffrent dans la maladie
Pour qu’une thérapie soit bonne, l’aspect relationnel est décisif car il permet d’avoir une approche holistique de la
personne
malade. Valoriser cet aspect aide aussi les médecins, les infirmiers,
les professionnels et les volontaires à prendre en charge ceux qui
souffrent pour les accompagner dans un parcours de guérison, grâce à une
relation interpersonnelle de confiance (cf. Nouvelle Charte des Opérateurs de Santé (2016),
n. 4). Il s’agit donc d’établir un pacte entre ceux qui ont besoin de
soin et ceux qui les soignent ; un pacte fondé sur la confiance et le
respect réciproques, sur la sincérité, sur la disponibilité, afin de
surmonter toute barrière défensive, de mettre au centre la dignité du
malade, de protéger le professionnalisme des agents de santé et
d’entretenir un bon rapport avec les familles des patients…
Une société est d’autant plus humaine qu’elle prend soin de ses membres fragiles et souffrants
Chers
frères et sœurs, le commandement de l’amour que Jésus a laissé à ses
disciples se réalise aussi concrètement dans la relation avec les
malades. Une société est d’autant plus humaine qu’elle prend soin de ses
membres fragiles et souffrants et qu’elle sait le faire avec une
efficacité animée d’un amour fraternel. Tendons vers cet objectif et
faisons en sorte que personne ne reste seul, que personne ne se sente
exclu ni abandonné.
Cette relation avec la personne malade trouve précisément une source inépuisable de motivation et de force dans la charité du Christ … En
effet, du mystère de la mort et de la résurrection du Christ jaillit
cet amour qui est en mesure de donner un sens plénier tant à la
condition du patient qu’à celle de ceux qui prennent soin de lui.
L’Évangile l’atteste de nombreuses fois, en montrant que les guérisons
accomplies par Jésus ne sont jamais des gestes magiques, mais toujours
le fruit d’une rencontre, d’une relation interpersonnelle où,
au don de Dieu offert par Jésus, correspond la foi de celui qui
l’accueille, comme le résume bien la parole que Jésus répète souvent : «
Ta foi t’a sauvé ».
Une
société est d’autant plus humaine qu’elle prend soin de ses membres
fragiles et souffrants et qu’elle sait le faire avec une efficacité
animée d’un amour fraternel. Tendons vers cet objectif et faisons en
sorte que personne ne reste seul, que personne ne se sente exclu ni
abandonné.
Je
confie toutes les personnes malades, les agents de santé et ceux qui se
prodiguent aux côtés de ceux qui souffrent, à Marie, Mère de
miséricorde et Santé des malades. De la Grotte de Lourdes et de ses
innombrables sanctuaires érigés dans le monde entier, qu’elle soutienne
notre foi et notre espérance et qu’elle nous aide à prendre soin les uns
des autres avec un amour fraternel. Sur tous et chacun, je donne de
tout cœur ma Bénédiction.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 20 décembre 2020, quatrième dimanche de l’Avent.
François
1 commentaires:
Bonjour olivier
Je suis très heureuse d'apprendre que tu sois dans une chambre avec un seul lit.
Tu vas pouvoir bien te reposer.
Il t'a fallu du courage pendant un mois.
Dur la vie parfois !
Ce qui compte maintenant c'est que c'est bien. Tu dois apprécier la différence ?
Merci Olivier pour l'intervention du Pape François.
Je t'écris ce que j'ai aimé.
La proximité est un baume précieux qui apporte soutien et consolation à ceux qui souffrent dans la maladie.
L'aspect relationnel est décisif. Valoriser cet aspect aide les médecins. Les infirmières tous les professionnels. Les guérisons accomplies par Jésus ne son jamais des gestes magiques, mais toujours le fruit d'une rencontre d'une relation interpersonnelle où un don de Dieu offert par Jésus, qui correspond à la foi de celui qui l'accueille.
La parole que Jésus répète souvent " ta foi ta sauvé ".
Je pense beaucoup à toi. Bon courage.
Amitiés
Marie - Thérèse.
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