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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



lundi 27 janvier 2025

Blog de l'arche de Noé 85 n° 3037

 " Comme l'espérance est violente ! " (Haïm Korsia, grand rabbin de France)

A plusieurs reprises, depuis un mois où je suis à l'hôpital, des visiteurs m'ont dit : 

" Tu vas voir, tu vas aller mieux ! Surtout ne perds pas espoir ! "

En accueillant avec beaucoup de joie ce conseil plein de sagesse, souvent, je repensais à cette boutade du grand chrétien que fut Georges Bernanos : " La foi, c'est 24 heures de doute moins une minute d'espérance ".

Le pape François lui-même a avoué ceci : " Moi aussi, j'ai traversé des moments d'obscurité dans ma foi ... ". C'est déjà le cas quand on est bien portant ; mais quand on est malade, l'espérance de guérir paraît si souvent éloignée, et même peut-être inaccessible.

Mais alors aussi, c'est à nous de faire un effort, de ne pas laisser le découragement prendre toute la place ... Ce n'est pas en laissant pénétrer en nous des pensées négatives que l'on va aller mieux et s'en sortir !

Trouver l'espérance dans nos difficultés, puis, la garder, la cultiver, la conserver, c'est un combat !

Bravo au quotidien " Ouest France " qui, dans son édition de ces 25-26 janvier, a consacré quasiment la totalité de sa 2ème page à une très intéressante interview de Haïm Korsia, illustrée de deux très belles photos.

Avec un titre tiré d'un très beau poème de  Guillaume Apollinaire ; " Sous le pont Mirabeau ", où il est écrit ceci : " Comme la vie est lente, et comme l'espérance est violente ".

Haïm explique alors au journaliste : " L'espérance, c'est ouvrir un champ de possibles, savoir être déstabilisé ... " 

Peuchère, je n'en demandais pas tant ! Être déstabilisé, très peu pour moi ! Et pourtant, c'est ce qui est en train de m'arriver !

" Cessons de craindre le pire à chaque nouveau défi " , poursuit encore Haïm. Le Talmud dit : " Aime ce qui est en devenir ". Un sacré conseil pour moi, qui me demande ce que je vais bien devenir, dans les quelques temps qu'il me reste à vivre.

Je cite encore Haïm d'après cet article ; " Il y a une violence de l'espérance, il faut se faire violence, au sens propre du terme pour oser espérer. L'espérance illumine. Elle permet de ne pas fonder notre vie sur le tragique.

A partir de ces explications du grand rabbin, je comprends mieux cette phrase un peu énigmatique de l'évangile : " Le royaume des cieux est pris de force, et ce sont les violents qui s'en emparent ". (Matthieu 11/12). Si on ne se remue pas en effet ... ?

Dernière citation de cet article, parmi tant d'autres, de la part de Haïm ; " Vous pouvez être l'ange de Dieu. L'ange c'est l'envoyé. Dieu nous charge de cette mission. Si vous ne faites rien, vous refusez la mission de Dieu. La société a besoin d'accueillir les pauvres, les faibles ... ".

Un ange de Dieu pour moi, tel a été Haïm, qui, dès le lendemain de mon admission à l'hôpital, est venu me rendre visite. C'est même la première personne qui est venue ! Et, symbole magnifique, c'était le jour même de Noël. Une amie juive, m'apportant quelques douceurs et vêtements, est également passée ce jour là, ainsi que trois juifs et plusieurs paroissiens et amis. Les premiers d'un long cortège de visiteurs qui n'ont cessé de peupler ma chambre ; mais qui surtout, en véritables " Anges de Dieu ", ont entretenu en moi, jour après jour, le feu violent de l'espérance. Qu'ils en soient tous profondément remerciés !

(texte du Père Olivier GAIGNET enregistré par son ami Jean-François)

1 commentaires:


Élodie a dit…

Merci pour ce partage profond et riche de sens, Olivier. Merci aussi à ton ami Haïm.

L'Espérance de la guérison, si difficile soit-elle parfois dans la traversée de la maladie ou du handicap, c'est un cap qu'il est important de s'efforcer de maintenir malgré les tempêtes.
La prière et le silence sont de bons compagnons pour traverser les tempêtes intérieures liées à la maladie et aux doutes, les "Anges de Dieu" aussi...

Nous espérons avec toi et nous prions avec toi.

Saint Matthieu 8:23-26
"23 Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent.
24 Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait.
25 Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus.»
26 Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme."