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Vous avez des choses à dire...
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Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 25 janvier 2025

Blog de l'arche de Noé 85 n° 3036

La maladie est en train de commencer à m'ouvrir aux personnes malades et à Dieu

Cela fait à présent plus d'un mois que j'ai intégré un monde dont j'ai eu peur toute ma vie : le monde de la maladie, avec ses peurs et ses douleurs, ses échecs et ses impuissances.

Combien de fois, tandis que je vivais en pleine santé, j'ai pourtant fait à Dieu cette prière de Jésus au moment de son agonie : " Père, si c'est possible que cette coupe s'éloigne de moi ! " (Mathieu 26/39)

Car Jésus lui aussi a eu peur de la souffrance ; il a tenté de l'écarter ... Alors, pas étonnant qu'il en soit de même pour nous.

Quelle grande peur pour celui ou celle qui apprend qu'il a un cancer, ou toute autre maladie gravement invalidante. Mon précédent voisin, Jean-Paul, atteint de Parkinson, semblait bien diminué ! Il marchait littéralement plié en deux ; quel avenir, avec sa femme atteinte d'Alzheimer ? Je le sentais très inquiet ...

Depuis 30 jours, ma seule activité, si ce n'est que d'attendre qu'on m'apporte l'urinal avant qu'il ne soit trop tard, cela a été de dire à Dieu : 

" Mon Père, dans ton amour immense, que la triste coupe de la maladie s'éloigne, non seulement de moi, mais aussi, d'abord et surtout, de tous ces malades au milieu desquels tu m'as envoyé en mission ! '"

Finalement, mon hémiplégie, et cet AVC qui m'a abîmé, je me demande si je n'en avais pas besoin, pour commencer, bien tard, à m'ouvrir de façon plus attentive à la souffrance des malades, à l'humilité et à la confiance en Dieu !

Évidemment, il serait absurde de dire qu'il faut avoir été malade pour découvrir tout cela. Nombreux sont celles et ceux, en effet, qui sans avoir connu la maladie ont su entourer de leur aide des personnes en difficulté.

En tout cas, en ce qui me concerne, cette disparition de ma bonne santé n'est pas un échec pour moi, même si cela reste une souffrance. Je dirais même que je suis arrivé à un " moment - source " de ma vie. Avec l'impression d'être invité à renaître désormais autrement.

Avec la certitude que, quand vous " attrapez " un AVC, un cancer ou autre, rien n'est totalement perdu pour vous ! Car si je suis malade, je ne suis ni maudit, ni abandonné. Seulement, dans mes fragilités, je suis remis sur de nouveaux rails, malgré moi en effet, mais c'est pour prendre un nouveau départ !

Cela est valable aussi pour cette femme, Thérèse, âgée de 70 ans environ, seule dans une chambre en face de la mienne, qui semble isolée et perdue. Mais non, elle n'est pas isolée. Je la confie au Seigneur chaque jour. Personne ne vient la voir, mais je suis heureux de constater que ceux qui viennent me visiter la saluent et lui disent quelques mots amicaux à l'occasion.

Avec la présence de Dieu, de Marie et de tous les Saints, personne n'est seul ni isolé ici-bas. Tous, nous avons la chance d'être dans la main aimante de Dieu !

(texte du Père Olivier GAIGNET enregistré par son ami Jean-François) 

 

2 commentaires:


Élodie a dit…

Merci Olivier pour cette prise de conscience dont tu nous fais part.

Certes, il y'a des des échecs, des douleurs, des difficultés liées à la maladie et au handicap tels que tu y es confronté mais il y a aussi tellement de petites victoires : bouger un pied alors que cela n'était plus possible, lever le bras ou plier les doigts alors que cela n'était pas envisageable, etc.
Le plus gros travail du malade est de garder le cap en s'appuyant sur les petites choses, les petites avancées, les progrès et les "petits miracles", les petites victoires.
Forcément, cela fait penser aux petites choses de Thérèse de Lisieux.
Au fond, il n'y a jamais de "petite chose", ni de "petite victoire".
Gagner en simplicité.
Au prix de nombreux efforts, c'est vrai, et d'un courage certain, mais cela fini toujours par payer.
D'une façon ou d'une autre, toutes ces petites lumières qui balisent le chemin du malade et sa guérison permettent d'avancer en confiance et plus sereinement.
Revoir ses exigences et faire confiance à Dieu.
S'en remettre à Lui coûte que coûte, quoi qu'il se passe et quoi qu'il arrive.

Je te confie au Seigneur dans toutes tes avancées, Olivier.
Et je Lui confie tous les malades et leurs proches.

AMEN.

Jennifer a dit…

Je vais imprimer tous tes blogs récents, qui accompagnent ton expérience de maladie, pour qu’un jour, si je me trouve malade, je pourrai y puiser tout ton courage, ta foi, ta sérénité farouche en face de tout ce que tu souffres, ta charité envers les autres, ton inépuisable espérance. Merci mon Dieu de t’avoir créé, de t’avoir donné de tels dons, et de t’avoir mis sur mon chemin.