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Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 10 octobre 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3003 : Quatre mots-clefs pour prier

C'est l'évangile de ce jeudi (Luc 11/5-13) qui me donne l'idée du billet de ce jour.  Il est vrai que chaque matin, ou plutôt la veille au soir, quand je prends connaissance des textes que nous propose la liturgie, il y aurait de quoi rédiger des billets quotidiennement sur ce à quoi les textes liturgiques nous éveillent.  En l'occurrence, ce matin, il s'agissait de la prière. 

Les homélies en semaine obligent à être concis ! Il en sera de même de ce billet ; impossible de proposer une longue étude sur ce thème.  Je me suis contenté de rappeler que, d'après le modèle jésuite, la prière peut être présentée comme un genre de moteur à quatre temps ; ou, si l'on préfère, quatre formes de prière, qui s'expriment à travers quatre mots : "Oui", "Merci", "Pardon", "S'il te plaît".

1  -  OUI

C'est le mot le plus simple, l'attitude la plus ouverte. Je me réveille le matin, je dis "oui" au Seigneur. Oui à tout ce qui arrivera, bien ou mal.  Un oui qui symbolise un souhait de lâcher-prise aussi total que possible.  Un oui que je serai appelé à redire et à répéter sans cesse, tout au long du jour.  Surtout quand j'aurai plutôt envie de dire non.  Un oui au travail qui va m'être proposé, un oui aux rencontres qui vont jalonner ma journée, un oui aux imprévus et aux contradictions... En un mot, un oui d'abandon et de liberté. Car "ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi."  (Galates 2/20)

2  -  MERCI

Je crois que, des quatre mots, celui-ci est le plus important, avec le oui.  Comment ne pas dire merci à Dieu en permanence, lorsque l'on prend conscience de ce qu'il nous permet d'être et de vivre ?  Merci pour la nuit que je viens de passer, même si j'ai mal dormi ; j'étais quand même dans un lit, au chaud...  Merci Seigneur pour la vie que tu m'as donnée, et que tu m'offres encore aujourd'hui.  Merci pour ma famille, ma paroisse ; pour ma foi, pour les artisans de paix, pour toutes ces personnes qui s'engagent au service des autres.  Merci pour ma santé, pour ma vocation.  Merci pour le ciel, le soleil et la mer, pour toutes les merveilles de la création, etc.  A chacun de savoir remercier le Seigneur à partir de ce qu'il reçoit et de ce qu'il vit !

3  -  PARDON

Au risque de vous surprendre, car le péché, le mal et satan ont toujours pris beaucoup de place dans la vie de notre Eglise, il me semble qu'il ne faut peut-être pas trop centrer notre dévotion sur nos manquements.  Quand le fils prodigue a voulu dire ses péchés au Père, celui-ci l'a arrêté aussitôt.  Ce ne sont pas nos péchés qui intéressent Dieu.  Il serait donc dommage de passer beaucoup de temps à demander pardon, c'est-à-dire, à nous regarder nous-mêmes, à repenser sans cesse à notre péché, alors que le plus important, c'est de fixer nos yeux, notre pensée, notre amour sur Dieu.

4  -  S'IL TE PLAÎT

La prière de demande est, de loin, la plus pratiquée par les fidèles ; et c'est compréhensible !  Quand tout va mal, lorsque l'on a des problèmes, si nous vivons des choses lourdes, le réflexe est de supplier le Seigneur de nous venir en aide et de nous soulager ; mais souvent, les gens font remarquer : "J'ai demandé telle grâce au Seigneur, telle guérison, et je n'ai rien obtenu..."  Alors, qu'en est-il ?  Ainsi que l'explique le Père Varillon : "Toutes ces demandes ne sont que le signe d'une demande beaucoup plus profonde, qui est celle d'être envahi par Dieu, transformé par lui.  Seule cette demande est toujours exaucée."  L'évangile de ce matin nous le rappelait : "Le Père du ciel donnera l'Esprit-Saint à ceux qui le lui demandent."  (Luc 11/13)  D'ailleurs, comme le faisait remarquer St Augustin : "Nous ne prions pas Dieu pour l'instruire (de nos besoins), mais pour nous construire."

 

Père François Varillon  :  "Pourquoi prier ?  Pour rien, tout simplement parce que Dieu est Dieu.  Mais je n'ai rien à dire à Dieu !  Tant pis !  Ne lui dites rien, donnez-lui du temps !"

 

lundi 7 octobre 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3002 : Le 7 octobre, une défaite de l'Humanité !

 Il y a un an, le 7 octobre 2023, le peuple Juif a vécu des moments terribles. Tout a été dit sur ce drame absolu ; je vous renvoie aux excellentes reprises faites par les médias à ce sujet  Il ne nous reste plus qu'à pleurer et à prier.  A ce propos, voici ce que vient de déclarer le pape François :

"Le 7 octobre, je demande à chacun de vivre une journée de prière et de jeûne pour la paix dans le monde.  Marchons ensemble.  Mettons-nous à l'écoute du Seigneur.  Et laissons-nous conduire par la brise de l'Esprit.

Surtout en cette heure dramatique de notre histoire, alors que les vents de la guerre et les feux de la violence continuent à dévaster des peuples et des nations entières." 

Le moment n'est plus de faire la fine bouche, avec des réactions totalement incompréhensibles comme l'on en entend trop souvent, du genre : "Ah oui, mais ce qui est arrivé aux Juifs le 7 octobre, ils l'ont bien mérité ; avec ce qu'ils font subir aux Palestiniens..."  

J'ai très mal au coeur chaque fois que j'entends cela, et quand je vois, sur les visages des frères et soeurs Juifs du Pays des Olonnes, l'incertitude, l'inquiétude et la peur. En effet, trop de Français en vont presque jusqu'à accuser les Juifs de France d'être coupables des bombardements d'Israël sur Gaza et le Liban ; et ils leur font payer cela ! Un péché également de traiter comme des coupables toutes les populations civiles de Gaza, du Liban, sans oublier la Cisjordanie.  Et l'on imagine la douleur indicible des familles à propos des otages, bien oubliés en la situation...

D'où la terrible multiplication des actes antisémites en France depuis un an ?  Dans notre pays, le nombre d'agressions antisémites est passé de 436 en 2022 à 1676 en 2023.  Selon les chiffres du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), les actes antijuifs ont augmenté de 1000% entre l'attaque du 7 octobre et janvier 2024, atteignant en trois mois le chiffre des trois années précédentes cumulées.  194% d'augmentation en 2024, plus de 800 actes antisémites entre janvier et juin. 57% des agressions racistes en France, contre 1% de Juifs seulement dans la population française. Avec l'instrumentalisation par LFI du conflit israélo-palestinien. Sans parler de l'attitude ambigüe du RN !

Je trouve d'ailleurs qu'en France, l'on manque beaucoup de pudeur et de sens de l'Histoire, quand on se permet de condamner l'Etat d'Israël.  De toute évidence, celui-ci a tort d'être si violent dans sa répression ; ce n'est pas en agissant si cruellement qu'il va préparer l'avenir... Mais qui sommes-nous pour lui jeter la pierre ?  Avons-nous déjà oublié combien la France s'est mal comportée il n'y a pas si longtemps que cela ?  Selon les historiens, 400.000 Algériens ont été tués durant la guerre d'Algérie.  L'insurrection de Madagascar a fait 100.000 morts en 1947, selon le Haut-Commissaire lui-même.  En Indochine, le Viet-Minh estime à 500.000 le nombre de ses pertes durant cette guerre coloniale. Au Cameroun, l'on compte entre 60.000 et 120.000 les civils tués entre 1956 et 1961 et au-delà.  Et l'on pourrait poursuivre cette liste morbide. Cela aussi pourrait ressembler à des crimes de guerre... Qu'est-ce que ces gens nous avaient fait, pour que nous soyons allés les envahir et les massacrer ?  Que de souffrances le pays soit-disant des droits de l'Homme a pu faire subir à tous ces peuples dont nous avons cassé les reins et l'Histoire !

En un mot, les morts et les destructions à Gaza, la France a fait bien pire !  Alors, taisons-nous ! Et faisons tout pour soutenir les mouvements en faveur de la paix.  Il y a encore un certain nombre d'Israéliens et Palestiniens, même si les chiffres ont baissé, qui croient à un possible "vivre-ensemble". Ne les laissons pas sans soutien !  A ce propos, relisons et méditons le magnifique témoignage, en dernière page du "Ouest-France" de ce lundi 7 octobre, du grand journaliste juif américain Thomas Friedman.

Psaume 28/8-9 :

"Le Seigneur est la force de son peuple, il est un refuge assuré.  Sauve ton peuple et bénis ton héritage, sois leur pasteur et porte-les à jamais."

Le Coran, sourate 49/9-10  :

 "Si deux groupes de croyants se combattent, rétablissez la paix entre eux. Dieu aime ceux qui sont équitables !  Les croyants sont frères ; établissez donc la paix entre vos frères."

  

 

 

Ce dimanche 6 octobre, le Saint-Père va invoquer et supplier la Vierge Marie pour le don de la paix à la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il priera le Rosaire. « Si possible, je vous demande à vous aussi, membres du Synode, de vous joindre à moi à cette occasion », a-t-il dit à la fin de l’homélie, de manière improvisée. « Et le lendemain, 7 octobre, je demande à chacun de vivre une journée de prière et de jeûne pour la paix dans le monde. Marchons ensemble. Mettons-nous à l’écoute du Seigneur. Et laissons-nous conduire par la brise de l’Esprit. » Enfin, le pape demande instamment au peuple catholique de garder, en ce début de chemin synodal, le regard tourné vers le monde pour annoncer la joie de l’Évangile « Nous en avons besoin, surtout en cette heure dramatique de notre histoire, alors que les vents de la guerre et les feux de la violence continuent à dévaster des peuples et des nations entières. » octobre 04, 2024 15:21Pape François, Prière WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants. FAIRE UN DON Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel Faire un don Le parti gouvernemental espagnol condamné pour s'être opposé à la récitation du Rosaire Le Synode démarre : discernement et écoute de l’Esprit Saint S'ABONNER GRATUITEMENT À NOTRE NEWSLETTER QUOTIDIENNE Nous envoyons la newsletter le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi

Le pape appelle à prier et à jeûner pour la paix le 7 octobre | ZENIT -  ne r
de l’homélie, de manière improvisée. « Et le lendemain, 7 octobre, je demande à chacun de vivre une journée de prière et de jeûne pour la paix dans le monde. Marchons ensemble. Mettons-nous à l’écoute du Seigneur. Et laissons-nous conduire par la brise de l’Esprit. » Enfin, le pape demande instamment au peuple catholique de garder, en ce début de chemin synodal, le regard tourné vers le monde pour annoncer la joie de l’Évangile « Nous en avons besoin, surtout en cette heure dramatique de notre histoire, alors que les vents de la guerre et les feux de la violence continuent à dévaster des peuples et des nations entières. »

Le pape appelle à prier et à jeûner pour la paix le 7 octobre | ZENIT - Français
Ce dimanche 6 octobre, le Saint-Père va invoquer et supplier la Vierge Marie pour le don de la paix à la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il priera le Rosaire. « Si possible, je vous demande à vous aussi, membres du Synode, de vous joindre à moi à cette occasion », a-t-il dit à la fin de l’homélie, de manière improvisée. « Et le lendemain, 7 octobre, je demande à chacun de vivre une journée de prière et de jeûne pour la paix dans le monde. Marchons ensemble. Mettons-nous à l’écoute du Seigneur. Et laissons-nous conduire par la brise de l’Esprit. » Enfin, le pape demande instamment au peuple catholique de garder, en ce début de chemin synodal, le regard tourné vers le monde pour annoncer la joie de l’Évangile « Nous en avons besoin, surtout en cette heure dramatique de notre histoire, alors que les vents de la guerre et les feux de la violence continuent à dévaster des peuples et des nations entières. » octobre 04, 2024 15:21Pape François, Prière WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants. FAIRE UN DON Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel Faire un don Le parti gouvernemental espagnol condamné pour s'être opposé à la récitation du Rosaire Le Synode démarre : discernement et écoute de l’Esprit Saint S'ABONNER GRATUITEMENT À NOTRE NEWSLETTER QUOTIDIENNE Nous envoyons la newsletter le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi

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Ce dimanche 6 octobre, le Saint-Père va invoquer et supplier la Vierge Marie pour le don de la paix à la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il priera le Rosaire. « Si possible, je vous demande à vous aussi, membres du Synode, de vous joindre à moi à cette occasion », a-t-il dit à la fin de l’homélie, de manière improvisée. « Et le lendemain, 7 octobre, je demande à chacun de vivre une journée de prière et de jeûne pour la paix dans le monde. Marchons ensemble. Mettons-nous à l’écoute du Seigneur. Et laissons-nous conduire par la brise de l’Esprit. » Enfin, le pape demande instamment au peuple catholique de garder, en ce début de chemin synodal, le regard tourné vers le monde pour annoncer la joie de l’Évangile « Nous en avons besoin, surtout en cette heure dramatique de notre histoire, alors que les vents de la guerre et les feux de la violence continuent à dévaster des peuples et des nations entières. » octobre 04, 2024 15:21Pape François, Prière WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants. FAIRE UN DON Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel Faire un don Le parti gouvernemental espagnol condamné pour s'être opposé à la récitation du Rosaire Le Synode démarre : discernement et écoute de l’Esprit Saint S'ABONNER GRATUITEMENT À NOTRE NEWSLETTER QUOTIDIENNE Nous envoyons la newsletter le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi

Le pape appelle à prier et à jeûner pour la paix le 7 octobre | ZENIT - Françeste plus qu'à pleurer, et à prier. Le pape François nous y a invité hier
Ce dimanche 6 octobre, le Saint-Père va invoquer et supplier la Vierge Marie pour le don de la paix à la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il priera le Rosaire. « Si possible, je vous demande à vous aussi, membres du Synode, de vous joindre à moi à cette occasion », a-t-il dit à la fin de l’homélie, de manière improvisée. « Et le lendemain, 7 octobre, je demande à chacun de vivre une journée de prière et de jeûne pour la paix dans le monde. Marchons ensemble. Mettons-nous à l’écoute du Seigneur. Et laissons-nous conduire par la brise de l’Esprit. » Enfin, le pape demande instamment au peuple catholique de garder, en ce début de chemin synodal, le regard tourné vers le monde pour annoncer la joie de l’Évangile « Nous en avons besoin, surtout en cette heure dramatique de notre histoire, alors que les vents de la guerre et les feux de la violence continuent à dévaster des peuples et des nations entières. » octobre 04, 2024 15:21Pape François, Prière WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants. FAIRE UN DON Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel Faire un don Le parti gouvernemental espagnol condamné pour s'être opposé à la récitation du Rosaire Le Synode démarre : discernement et écoute de l’Esprit Saint S'ABONNER GRATUITEMENT À NOTRE NEWSLETTER QUOTIDIENNE Nous envoyons la newsletter le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi

Le pape appelle à prier et à jeûner pour la paix le 7 octobre | ZENIT - Français

samedi 5 octobre 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3001 : Pourquoi tant de catholiques se retournent-ils vers le passé ?

 Alors que vient de commencer, à Rome, la 2° session du Synode dont le but est de permettre à l'ensemble de l'Eglise universelle de faire le point sur sa fidélité à l'Evangile, je recevais, lundi dernier, un commentaire de Bernard et Colette que je vous invite à aller lire ; vous le trouverez en lien avec le billet 2998.  Plusieurs d'entre vous m'ont donné leurs réactions par rapport à ce que tous les deux ont écrit : "Tout à fait d'accord avec eux !"  "Ils disent tout haut ce que beaucoup pensent tout bas." ...  Sans prétention aucune de ma part, puisse ce billet tenter de répondre à leur souffrance et faire naître une petite lumière d'explication et d'espérance sur notre propre chemin synodal !  Le titre de ce billet aurait pu être le suivant : "Comment oeuvrer pour faire vivre l'Eglise catholique dans la dynamique de l'Evangile ?"

Bernard et Colette s'inquiètent sur le retour actuellement des rituels d'autrefois dans la pratique des paroisses ; mais d'où cela peut-il bien venir ?  C'est très surprenant pour tous ceux qui ont fait auparavant l'expérience d'une immense ouverture de la part de l'Eglise.  La génération de ceux qui avaient pris à bras le corps les fruits du concile Vatican II prend de l'âge et disparaît lentement ; tandis que la société a changé !  Le paysage retourne insensiblement du côté de la millénaire tradition...  Cette génération avait eu la naïveté de penser que le peuple de Dieu allait se réveiller et s'engager résolument sur un chemin d'ouverture et d'espérance au coeur du monde !  Dans un lien fort avec les frères et soeurs des autres religions, en harmonie également avec les espoirs des humanistes non religieux.

Malheureusement, face à ce grand souffle d'ouverture, la nostalgie des temps anciens a peu à peu pris le dessus.  Cela me rappelle les Israélites murmurant dans le désert : "Nous nous rappelons le poisson que nous mangions pour rien en Egypte,, les concombres, les pastèques, les poireaux, les oignons et l'ail.  Et maintenant, nous avons la gorge sèche, il n'y a plus rien, plus rien à l'horizon que cette manne." (Nombres 11/5-6)  

Dans le même esprit aujourd'hui, un certains nombre de catholiques, y compris des évêques et des prêtres, plus jeunes généralement, n'ayant pas fait la riche expérience de l'ouverture de Vatican II, face aux difficultés rencontrées - qu'il ne faut pas nier - regrettent les oignons d'Egypte !  Ils considèrent qu'autrefois, il y a quelques décennies, ou au long des siècles passés, tout allait mieux : les églises étaient pleines, évêques et prêtres avaient toute latitude pour guider le troupeau des fidèles sans être contestés, la religion jouissait d'un immense respect, etc.  

Tandis que, suite à ce que l'on a appelé "les échecs", ou "les ratés" de Vatican II, la pratique religieuse s'est effondrée, les églises se sont vidées, sans parler des abus sexuels ; les commandements de Dieu et de l'Eglise ainsi que la morale ont semblé être mis de côté !  Ce qui fait que, selon un certain nombre de catholiques de plus jeunes générations, nous vivons désormais en ce monde comme dans un enfer, amplifié par la prédominance de l'athéisme et du sécularisme.

Dans l'Eglise, ces générations plus jeunes n'ont pas éprouvé le besoin de se référer aux propositions d'ouverture du Concile Vatican II.  Au fil des crises, elles se sont créées leur propre histoire, sans forcément se référer à des pistes qui leur ont semblé dépassées, telles que l'Action catholique, la primauté du Peuple de Dieu, la dimension sacerdotale de tout baptisé, etc. Avec une méconnaissance et une indifférence totale par rapport à Vatican II.

Le monde étant considéré comme dangereux et hostile, la tentation a été forte alors de se réfugier dans "ce qui avait marché autrefois".  D'où ce retour, par un effet de nostalgie, vers un catholicisme qui jadis avait fait ses preuves, et que l'on avait eu bien tort d'abandonner : avec le latin, la soutane, les ornements chatoyants, les mitres et les surplis à dentelles, l'encens, le confessionnal, les enfants de choeur garçons seulement, la suprématie totale du prêtre dans la paroisse, les ostensoirs, les "exercices" de piété, les prières à St Michel Archange contre les embûches du démon, la référence permanente à l'enfer et au diable, la méfiance vis-à-vis des "hérétiques" (les Protestants), le rejet des Juifs, de l'Islam, la condamnation des incroyants, etc.

Loin de moi de critiquer le fait que l'on insiste sur les "exercices" de piété ; et l'on peut comprendre qu'une partie des catholiques soit plus portée sur la piété que sur la solidarité avec les plus défavorisés ou la relation avec les frères et soeurs des autres religions ou les humanistes.  Mais ceci dit, il n'est pas possible que l'Eglise catholique se réfugie ainsi dans des structures du passé.  

Remarquons que l'on retrouve ce même phénomène dans l'Islam, lorsque certains musulmans fanatisés en reviennent à des pratiques antérieures médiévales : "Fais cela, porte le voile, va te battre, domine les femmes, détourne-toi de ceux qui ne croient pas en Allah, etc., et tu iras au Paradis!"

Puisse le Synode permettre de comprendre qu'il nous faut aimer notre monde comme Dieu l'aime, au lieu de le fuir et de le diaboliser pour nous réfugier dans des pratiques d'un autre âge. N'oublions pas les grands enjeux que le monde lance en priorité à notre Eglise : les conflits et divisions entre les peuples, l'accompagnement des politiques, le souci des plus défavorisés, la dimension écologique à respecter, le dialogue avec les autres religions et les humanistes, etc.  Il y a une "sacrée" mer rouge à traverser !

De toute façon, ce ne sont pas les formes anciennes, les retours vers le passé qui vont nous sauver, ni un "devoir de religion" étriqué, mais bien plutôt, un devoir de service de l'humanité ! Tel que cela nous est expliqué par Jésus à travers les Béatitudes ou en Matthieu 25.  Il ne suffit pas de dire : "Seigneur, Seigneur" (Matthieu 7/21) ; car le but est de faire rayonner l'Evangile autour de nous.  Telle est la Mission de l'Eglise, éternellement !

"Voici que je fais toutes choses nouvelles !"  (Isaïe 43/19 et Apocalypse 21/5)

jeudi 3 octobre 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3000 : Belle et douce nouvelle année à nos frères et soeurs Juifs !

 C'est aujourd'hui le Nouvel An Juif, un moment important pour tous les amis Juifs du monde.  A cette occasion, voici les deux messages que j'ai reçu d'amis Juifs du Conseil d'administration de l'association interreligieuse "Dialogue pour la Pais" du Pays des Olonnes : Hélène, et Charles, le beau-père du grand rabbin de France Haïm Korsia.

Vous trouverez ensuite un message reçu du Service national des relations de l'Eglise catholique de France avec le Judaïsme, de la part de son responsable, le P. Christophe.

 

 En cette veille de rochachana (nouvel an)je tiens à partager avec vous ces vœux que j'adresse à toute notre communauté :

Amitié !

5785 que nous sommes nés en tant que peuple 5785 c'est le nombre d'années que nous avons passées à vivre et parfois à survivre 5785 c'est cette nouvelle année qui commence . Une année que nous souhaitons pacifiée et surtout nous continuerons à prier chaque jour pour le retour de nos otages. Aucune fête ne sera "entière" tant que nos otages, nos soldats ne rentreront pas chez eux définitivement.Alors n'oublieez jamais le courage, la force, la foi qu'il nous a fallu pour être encore là Aujourd'hui.....A vous tous je vous souhaite de belles années de santé, de joie, de parnassa ,de fous riressss, de sérénité et de douceur, SHANA TOVA que nos prières fassent que nous retrouvions notre
Famille, nos amis pour partager nos émotions, nos fêtes, nos tables...notre VIE🙏🙏♥️ et que nous soyons tous inscrits dans le livre de la Vie🙏♥️
 
Hélène





Cher Olivier, cher ami,
Ta fidèle amitié, exprimée tout au long de l’année me touche profondément.
En cette veille de célébration du nouvel an juif ( Roch Hachana ) je forme le vœu de voir , en ces temps troublés, la paix revenir partout dans le monde, de voir le retour des otages sains et saufs dans leur famille, la guérison de tous les blessés et la consolation pour tous ceux qui ont perdu un être cher.
Plus personnellement, je te souhaite, cher Olivier, une bonne santé et que nous nous retrouvions encore de nombreuses fois pour partager des moments d’amitié et de fraternité dans la joie et la sérénité 
Bien à toi

Charles


Mercredi soir prochain, 2 octobre, les Juifs du monde entier célèbreront le nouvel an selon le calendrier hébraïque. Cette fête de Roch Hachana « tête ou début de l’année » en hébreu, commémore la création de l’Homme par Dieu et, en même temps, inaugure les fêtes d’automne prescrites par la Torah. 

Ces festivités sont préparées par un mois complet, celui de Elul, centré sur la « techouva » ce qui, en hébreu, signifie repentance. In fine, ces célébrations situent l’homme en vérité devant son Créateur et confrontent chacun à sa condition de pécheur tout en le situant dans son ontologique vulnérabilité. Du reste, la sonnerie du shofar symbolise l’appel au réveil spirituel et convie à l’introspection.

Il est également de coutume, à Roch Hachana, de consommer de la pomme trempée dans du miel. Ce simple geste, partagé en famille et accompagné d’une prière de bénédiction, exprime l’espoir d’une année douce et fructueuse. Cette fois, en raison du contexte national et international, le vœu de faire cette nouvelle année plus douce que la précédente aura une résonance toute particulière.

Depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023 par le Hamas, et les violents conflits qu’ils ont provoqués, c’est peu d’écrire que la haine antisémite s’est déchainée dans le monde entier et singulièrement en France. Par exemple, médusés, nous avons pu entendre, sur les plateaux de télévision, des universitaires s’interroger sur la subtile frontière sémantique qui sépare l’expression d’un antisionisme radical, mais légal, de la pure haine du Juif. Des propos assénés avec une telle assurance dénuée de nuance, qu’ils peuvent devenir des messages subliminaux qui brisent, dans certaines consciences fragiles, les frontières qui définissent notre commune humanité. Quand un élu de la république s’exclame « Non, nous n’appartenons pas à la même espèce humaine », ce n’est plus de la stigmatisation mais une grave contribution à la déshumanisation. 

Dans une récente interview, Gilles Kepel attirait notre attention sur la « violence paroxystique (…) qui a des conséquences majeures sur la redéfinition des fondamentaux moraux de l’ordre international, par rapport à l’époque où l’ONU fut fondée dans l’immédiat après-guerre, la liquidation du nazisme, et la désignation de l’extermination des Juifs d’Europe comme le mal absolu… ».

En ces temps violents d’antisémitisme décomplexé et de bouleversements géopolitiques majeurs, sachons, dans les tous prochains jours, exprimer à nos amis Juifs, nos « pères dans la foi », notre solidaire proximité. A la fois à l’occasion des fêtes de Roch Hachana et lors des événements organisés pour commémorer le 7 octobre.

Ne doutons pas qu’il est essentiel de nous aider collectivement à transmettre aux jeunes générations ce qui éclairera leur conscience face à l’inacceptable. 

 

Père Christophe Le Sourt