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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 29 août 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2984 : Pourquoi ne pas donner la médaille du courage et de l'honneur à chacun des athlètes paralympiques ?

Depuis que l'on est dans la période des JO, l'on a entendu de magnifiques discours sur l'égalité entre tous, et particulièrement sur "l'inclusion", ce mot nouveau qui fait florès, et qui pourrait laisser penser que c'en est fini du monde ancien, dans lequel l'on ne mélangeait pas ceux d'en haut et ceux d'en bas, etc... ; tandis que tous allaient enfin pouvoir vivre une vraie égalité, conforme à ce qui est exprimé dans notre devise nationale.

Mais, caramba, encore raté ! Et bien trop de beaux discours par rapport à la triste réalité.  En ce qui concerne l'inclusion, les JO auraient mérité la mention : "peut mieux faire". Pourquoi deux séances d'ouverture par exemple.  Une véritable inclusion aurait consisté à inclure, comme le mot l'indique si clairement pourtant, les athlètes en bonne santé et celles et ceux qui sont en situation de handicap dans un même défilé d'ouverture par exemple.  Comme l'a dit un athlète : "Pour la cérémonie, on nous a mis à part ; mais nous, même si on a un handicap, on est comme les autres...  Pourquoi on a fait cette différenciation ?  Ils n'ont rien compris !  Et on dit qu'on est dans une société inclusive ?  Mes fesses..."  Ceci dit, pardon pour ce langage un peu trivial !

Cela aurait été un si magnifique symbole d'organiser une seule séance d'accueil de tous ces sportifs !  Dans la société en effet, les personnes en situation de handicap sont en général mises de côté, considérées à part, moins mises en valeur qu'elles le mériteraient. Et voici qu'aux JO, l'on tourne le dos à ce beau principe de l'inclusion, en n'incluant pas les personnes en situation de handicap lors de la première séance d'ouverture.  Auraient-ils gâché le spectacle davantage que le gros poussif tout bleu, en slip ?  Difficile à croire !  Alors, pourquoi ?

D'autre part, pourquoi la meilleure place aux athlètes valides, pendant que tout le monde est en vacances et a donc le temps de suivre les épreuves, tandis que les paralympiques ont été relégués en une période moins favorable ?

Et n'est-il pas un peu contradictoire d'entendre Tony Estanguet, qui fut c'est vrai en son temps un excellent sportif, faire un beau discours d'encouragement aux athlètes en situation de handicap, qui ont souvent d'énormes difficultés financières, alors que lui-même perçoit, depuis plusieurs années, une rémunération annuelle de 270.000 €, hors primes, sans compter d'autres multiples avantages.  Il paraît que c'est "beaucoup de travail", ainsi qu'a essayé de le justifier l'ex ministre des sports. Ah !  L'attrait de l'argent, l'attirance du pouvoir...  Même les "meilleurs" peuvent s'y laisser prendre !  Décevant et triste à la fois !

Un reportage a montré que les places des personnes en situation de handicap aux alentours de la place de la Concorde (quel mot !) avaient été supprimées pour l'occasion. Une personne en situation de handicap, qui s'était ainsi garée à proximité, n'a plus retrouvé sa voiture. Pourquoi cela ?  Avait-elle été envoyée à la fourrière ?  A la place, il y avait la voiture d'un diplomate, reconnaissable à son petit fanion !!!  Le gars a pleuré !  Avec de tels faits, comment vous allez expliquer qu'on est tous égaux ?  Elle est où, l'égalité ?

Un autre point qui a été relevé et qui pose question, même si cela n'aurait pas été facile à gérer, l'on a fait remarquer que des catégories de personnes en situation de handicap ont été exclues des JO  :  les autistes, les trisomiques, ceux qui sont atteints de maladies mentales, etc.  N'aurait-il pas été possible d'essayer de  les inclure, quitte à trouver des moyens adaptés ? 

Et pourquoi cette histoire de médailles, de récompenses aux soit-disant "meilleurs" ?  Comme l'a dit une athlète courant le marathon : "Chaque 100 mètres que je fais, c'est une victoire !"  Ces athlètes nous donnent une sacrée leçon de vie.  Gardons les médailles pour consoler les petits enfants !  Sinon, vu leur courage, c'est à tous qu'il faudrait donner une médaille. Pas une médaille de premier, de deuxième et de troisième place, en laissant le quatrième pleurer dans son coin ; mais une seule et même médaille d'honneur pour chacun. Car un honneur immense doit être reconnu à ces gens dont le courage est incroyable, et qui réalisent un exploit qui va au-delà de l'humain.

En résumé, si nous devons retenir quelque chose de cette période des JO, c'est plus que tout, la dynamique extraordinaires des athlètes paralympiques !  Merci à eux !

A titre de rappel, l'Unapei (Union nationale des associations de parents d'enfants inadaptés) a lancé une alerte cette semaine pour souligner que des milliers d'enfants en situation de handicap n'auront pas d'accès à une scolarisation adaptée lors de la rentrée de lundi... Puissent les Jeux paralympiques ne pas détourner notre regard de qu'il reste à mettre en place en vue d'une véritable inclusion !

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A propos des médailles, cette réflexion pleine de bon sens de Napoléon, le 8 mai 1802 : 

"On appelle cela des hochets ; c'est avec des hochets que l'on mène les hommes."


1 commentaires:


Olivier Gaignet a dit…

Une fois n'est pas coutume, je vous transmets la réaction de Pauline, face aux Jeux paralympiques, cueillie dans le "Courrier des lecteurs" de "La Croix" parue sur le journal du 29 août, le jour même où j'ai rédigé mon billet. Pauline exprime exactement ce que je ressens !

"Le parcours de ces personnes, aux Jeux paralympiques, est certainement admirable, leur courage et leur volonté absolument indéniable. Mais quand on glorifie ainsi la résilience de certains, n'est-on pas en train d'essayer de faire oublier que, pour quelques-uns qui arriveront à gravir l'Olympe, nombreux sont ceux qui, face à des traumatismes similaires, et avec pourtant le même courage et la même volonté, n'y arriveront jamais ? Autrement dit, loin de dénier à ces personnes les immenses qualités qu'elles ont déployées, les Jeux paralympiques ne sont-ils pas un exemple du fameux "biais des survivants" ? Est-ce que mettre en valeur quelques "survivants" qui ont transcendé leurs traumatismes aide vraiment à construire une société plus inclusive, ou bien est-ce une façon pour l'idéologie néolibérale ambiante de masquer les graves inégalités des chances et obstacles sociétaux de tout genre qui, en pratique, font que la probabilité d'être parmi les vainqueurs, ou même seulement parmi les "survivants", est très faible pour la plupart des gens ? J'espère au moins que les Jeux paralympiques servent à donner de la force et de l'espoir à ceux qui sont porteurs d'un handicap. Mais à trop en faire dans la communication olympienne, attention au risque de masquer la réalité des efforts immenses qu'il reste à faire pour recoudre les liens dans notre société déchirée."