En ce 2 novembre, que l'on appelle "le Jour des Morts", nombre de visages reviennent à notre esprit : notre papa, notre maman, un enfant parti trop tôt, le souvenir d'un époux aimé, d'une épouse très chère, des amis avec lesquels nous avons vécu de grands moments, tel éducateur, des personnes qui nous ont marqués, soutenus, inspirés...
Alors se mélangent en nous des sentiments à la fois de tristesse et de reconnaissance, tant de souvenirs heureux ou moins heureux. Mais c'est une partie de nous qui a disparu en effet. "Pour qui sonne le glas ?" Si vous avez lu ce roman d'Ernest Hemingway, ou vu le film qui en a été tiré en 1943, avec Gary Cooper et Ingrid Bergman, vous aurez remarqué ce texte du pasteur John Donne, placé chaque fois en exergue : "La mort de tout homme m'affaiblit, parce que je fais partie de l'humanité. N'envoie donc jamais demander pour qui sonne le glas : il sonne pour toi."
Il nous est bon, particulièrement le 2 novembre, mais aussi, tout au long de nos jours, de repenser à celles et ceux qui nous ont quittés, visiblement du moins. Etre fidèles à ceux qui sont morts, ce n'est pas s'enfermer dans la douleur, ou dans un passé qui n'est plus. C'est continuer à les considérer comme des "Vivants".
Or, le risque, dans notre société, c'est, peu à peu, de laisser tomber nos défunts dans l'oubli, alors qu'ils nous ont tant donné. Combien de fois je me suis répété cette remarque de Sacha Guitry disant : "La plupart des gens disparaissent sans que l'on prenne conscience de l'importance de leur rôle sur la terre." Quel dommage !
Ce que j'ai regretté souvent aussi, lors des préparations de sépultures, ou à la sortie de celles-ci, c'est lorsque j'entendais des personnes dire : "Ah ! mais on ne savait pas tout ça, à propos de ce défunt." Un des drames de notre société, c'est que, par manque d'attention, par désintérêt, par jalousie parfois, de leur vivant, l'on ne valorise pas les gens, on ne les admire pas, on ne se soucie pas tellement de ce qu'ils ont pu apporter à la vie de notre société, ou de notre Eglise.
Parce qu'ils n'étaient pas de nos idées, parce qu'ils n'étaient pas parfaits, parce qu'ils n'ont pas fait grand bruit, de leur vivant, on les a un peu mis de côté, dévalorisés, oubliés... En repérant de tels manques d'attention, je me suis souvent rappelé ce mot superbe de Victor Hugo : "Chaque homme, dans sa nuit, s'en va vers la lumière."
N'attendons pas le jour de leur sépulture pour dire du bien des personnes qui nous entourent ! Faisons le chaque jour, dès à présent ; dans la Lumière du Dieu des Vivants !
2 commentaires:
J’ai remarqué aussi ,que ,après la sépulture d’un de leurs pairs ,certains « anciens »retrouvaient une nouvelle énergie ,une envie de vivre: « le glas n’avait pas sonné pour eux ce jour là « »!
J'ai noté un passage plein d'espérance : Etre fidèle à ceux qui sont morts, ce n'est pas s'enfermer dans la douleur ou dans un passé qui n'est plus. C'est continuer à les considérer comme des" Vivants".
Merci !
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