Si vous ne l'avez fait, ne manquez pas de lire ce merveilleux passage du Deutéronome (30/15-20), que nous propose la liturgie de ce premier jeudi de carême : "Je mets aujourd'hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur (...) Je mets devant toi la vie ou la mort (...) Choisis donc la vie."
En ce jour, j'ai eu l'occasion de méditer ce texte avec plusieurs personnes, touchées par la mort ou la maladie. Que penser d'un tel appel de Dieu ? Est-il possible de l'accepter tel quel, et d'y répondre positivement ? Face au risque fort de baisser la tête, de se laisser déstabiliser par la lourdeur de la maladie ou la peur de la mort...
Cette enseignante poignardée par un de ses élèves n'avait-elle pas choisi la vie ? Et les victimes du tremblement de terre en Turquie et en Syrie ? Tout cela reste bien mystérieux ! Face à de tels drames, nous nous sentons sans voix...
Mais alors que, dans un tel contexte, nous sommes en train de nous poser des questions face à la mort, ou à propos de cette vie à laquelle Dieu nous appelle, voici que nous relisons un article paru sur "Ouest-France" le 19 février, où l'on nous fait partager le témoignage d'Olivier Goy, père de famille et entrepreneur de 49 ans, qui vient d'apprendre qu'il était atteint de la maladie de Charcot.
"Au début, j'étais anéanti, en larmes, incapable d'en parler, même à ma femme et à mon meilleur ami. Je n'y arrivai pas." confie-t-il. Et de poursuivre : "On m'a dit que j'allais mourir, j'ai décidé de vivre jusqu'au bout et d'utiliser chaque minute de mon temps pour améliorer les choses."
Il explique aussi : "Je veux apprendre à mes enfants que lorsqu'on souffre, que l'on a une difficulté, c'est normal, c'est la vie. On ne fuit pas, on se bat !"
Chacun de nous alors, dont moi, nous nous sommes dit qu'il ne fallait pas nous incliner devant la maladie ou une mort possible, mais réagir, garder la tête haute, ne pas perdre espoir, et décider de vivre;
"Choisis donc la vie, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix." Un beau programme pour entamer ce temps de Carême !
2 commentaires:
Merci, Olivier, pour ce partage très profond et si riche. Choisir la Vie n'est pas forcément le chemin le plus facile, bien qu'on le comprenne plus aisément. Je trouve toujours très courageux de simplement accepter de cheminer avec Dieu. Je pense bien sûr aux personnes gravement malades, aux victimes des tremblements de terre, aux victimes de la pauvreté, aux victimes de la guerre... Des épreuves, sur leurs chemins respectifs, qui les mettent face à eux-mêmes et donc aussi face à Dieu, dans la relation qu'ils entretiennent avec Lui. Au milieu des épreuves, au milieu de la Vie et de la mort, quelle place donnons-nous à Dieu ? Quelle place donnons-nous à Dieu aussi chaque jour et à chaque instant, dans chaque décision /choix que nous prenons, dans chaque chose que nous donnons et dans chaque chose que nous recevons de Lui ? Ces questions nous concernent probablement tous, malades, victimes, acteurs et bien portants.
Joyeux carême à tous.
Et doux chemin de Carême à toi, Olivier.
Les textes du Jeudi après le Mercredi des Cendres donnent un magnifique élan sur notre chemin vers Pâques, un office que j"attends comme une promesse pour me mettre en route.
Je vous souhaite ainsi qu'à tous vos lecteurs un Carême vers plus de paix et d'amour.
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