Les historiens nous disent que Jésus fut un "épiphénomène" (un fait accessoire, secondaire) : à son époque, peu de Juifs ont entendu parler de Jésus. Et il n’est pas apparu évident qu’il était le Messie, surtout que beaucoup attendaient un Messie qui allait les libérer de l’occupant romain et rétablir la royauté.
D’autre part, à l’époque de
Jésus, de nombreux pseudo-messies se sont manifestés. L’historien d’origine juive Flavius
Josèphe (38-100) a évoqué ce phénomène. Comment les Juifs pouvaient-ils s'y retrouver entre toutes ces "manifestations" ? Un discernement n'était-il pas difficile ?
Il faut prendre en compte aussi le souci de fidélité de nombreux Juifs à leur foi juive, qui constituait leur identité profonde. Dieu leur avait tant apporté au cours des âges, à travers ses hauts-faits, ainsi que les exemples et les enseignements magnifiques d’Abraham, Moïse, David et les prophètes… D’autre part, pour la plupart des Juifs, le Messie devait arriver aux « temps messianiques » tels qu’ils sont définis dans l’ancien testament, et qui, du temps de Jésus, ne s’étaient pas encore réalisés : la victoire sur l’occupant, une ère de paix, le salut apporté aux nations.
Jésus lui-même a toujours adopté une attitude réservée par rapport au titre de « Messie », qu’il ne se donne jamais à lui-même. Sans cesse, il s’évertue à purifier la conception messianique de ses disciples et de ses auditeurs juifs. Tandis que les chrétiens croient que le Messie reviendra : « Venez divin Messie… »
D'ailleurs, il est important de souligner que l’attente chrétienne rejoint l’attente juive, d’une certaine façon, à ce niveau-là !
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