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samedi 26 novembre 2022

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2791 : A propos de la démarche de Gad Elmaleh...

 A propos de Gad Elmaleh, tous les Juifs ne le suivent pas sur son chemin spirituel.


En mettant en scène dans « Reste un peu » sa proximité avec le catholicisme, le comédien réveille la sensibilité douloureuse du judaïsme aux conversions, héritée de l’histoire.

Par Pierre Jova, publié le 25/11/202. P. Jova est journaliste à "La Vie", "Le Monde", "Le Figaro", "Famille Chrétienne"...

Dans l’enthousiasme médiatique qui accompagne la sortie du film Reste un peu, où Gad Elmaleh met en scène son attrait pour le catholicisme, des voix n’ont pas été entendues : celles de la communauté juive francophone. Cette dernière, estimée à 500 000 personnes en France et quelque 300 000 en Israël, est très composite, même si la population séfarade, traditionaliste et d’origine nord-africaine, y est devenue majoritaire depuis la Seconde Guerre mondiale et l’exil des pieds-noirs d’Algérie. Elle a donc réagi diversement au « coming out » d’une de ses figures les plus populaires, née au Maroc et ayant étudié le Talmud dans une yeshiva, un établissement d’enseignement supérieur religieux.

Certains prennent le parti d’en rire, comme le site satirique Chlomo Hebdo : « Gad Elmaleh est tombé amoureux de la Vierge Marie. Qu’un juif s’extasie devant une mère juive et vierge ne devrait étonner personne. » D’autres, comme la chaîne israélienne francophone i24NEWS ou le média de divertissement JewBuzz, traitent le sujet avec curiosité et bienveillance. Néanmoins, ailleurs, une sourde réprobation mêlée de tristesse entoure la promotion du film.

Le souvenir des conversions au Moyen Âge

« Qu’un humoriste se sente attiré par la Vierge Marie et le catholicisme, c’est son problème, mais que cela prenne une telle ampleur dans les médias est plus gênant », écrit dans Actualité juive le rabbin Mikaël Journo, aumônier général israélite des hôpitaux de France, et candidat malheureux à l’élection du Grand Rabbinat en 2021. « Troquer les colères et les commandements de l’Éternel (la glorieuse intransigeance de l’Ancien Testament) pour la prosodie toute mollassonne des Évangiles, c’est comme de renoncer à la viande pour s’enamourer de tofu », glose sur Slate le journaliste Laurent Sagalovitsch, dans un billet au titre assassin : « Et Gad Elmaleh devint Goy Elmaleh » (le mot « goy » désigne un non-juif).

Sans surprise, les coups les plus durs sont venus de rabbins orthodoxes. Sur YouTube, le rav (rabbin érudit) israélo-suisse Ron Chaya, suivi par 50 000 abonnés, met en garde contre « le danger spirituel » que représenterait Reste un peu, sans l’avoir vu : « Ce film, sous prétexte d’une comédie familiale, diffuse des idées à l’opposé de la loi juive et de la pensée juive. » De son côté, le rabbin franco-israélien David Touitou, habitué aux déclarations polémiques, interpelle le comédien du haut de ses 25 000 abonnés : « Tu veux déstabiliser la foi juive qui a été la garantie de notre existence jusqu’ici. »

Les catholiques l’ignorent ou l’ont oublié, mais Gad Elmaleh et son film heurtent de plein fouet la sensibilité à fleur de peau de la communauté juive à l’égard des conversions au christianisme. « Nous avons l’impression d’être ramenés aux disputatio du Moyen Âge ! », s’exclame spontanément un rabbin parisien anonyme : notre interlocuteur fait référence aux débats théologiques se tenant à Paris en 1240, Barcelone en 1263 et Tortosa en 1414, qui virent des juifs convertis au christianisme faire le procès de leurs anciens coreligionnaires, sommés de reconnaître en Jésus le Messie.

À l’issue de ces confrontations iniques, 10 000 volumes du Talmud furent brûlés à Paris en place de Grève, de nombreux juifs furent obligés de se convertir et la disputatio de Tortosa préfigure le décret de l’Alhambra, signé par les rois catholiques d’Espagne en 1492, ordonnant l’expulsion des juifs de la péninsule. Dans la mémoire israélite, ces faits sont aussi brûlants que s’ils avaient eu lieu il y a un demi-siècle.

Une corde sensible chez les juifs

« C’est clair que cela réveille quelque chose de très douloureux », abonde le rabbin Rivon Krygier, de la communauté Adath Shalom, à Paris. « Dans toute relation humaine, il faut remettre les événements dans l’histoire, les traumatismes, le contexte. Or, nous touchons là une corde sensible, qui rappelle la vieille oppression menée contre le peuple juif pour le convertir. Les acteurs sont les héros de la société moderne, beaucoup plus que les penseurs : leurs choix personnels prennent donc une dimension symbolique et affective. »

Rattaché au judaïsme massorti (« traditionnel »), qui se distingue des courants orthodoxe et libéral en empruntant à la modernité tout en conservant un fort attachement à la Halakha (« loi »), le rabbin est engagé dans le dialogue judéo-chrétien. En 2010, il a tenu une des conférences de carême à Notre-Dame de Paris, au grand déplaisir des catholiques intégristes. Son propos se veut mesuré : « Dans une société pluraliste, chacun doit être libre de choisir sa confession. De ce point de vue, il faut respecter la conscience individuelle. Mais il est normal que les juifs rappellent à d’autres juifs le devoir de mémoire et de fidélité à notre vocation. »

Par ailleurs, Rivon Krygier souligne la dissymétrie entre le judaïsme, comptant environ 15 millions de personnes dans le monde, dont 7 millions en Israël, et le christianisme, rassemblant plus de 2,6 milliards de croyants, dont 1,3 milliard de catholiques. « Le rapport de force n’est pas le même ! Le peuple juif est une petite minorité. Il y a un sentiment commun de rester vigilant pour perpétuer cette identité. »

Cette crainte de s’éteindre permet d’éclairer la stupeur de Jean-Pierre Elkabbach face à Véronique Lévy, sœur de Bernard-Henri Lévy et devenue catholique, dans une émission de 2015 sur Public Sénat : « Il vaut mieux pour les juifs que leur destinée ne soit pas de se fondre dans des conversions qui les fassent disparaître, pire que d’autres ont essayé de le faire », s’était ému le journaliste.

À la fois religion et communauté ethnique et culturelle

Selon la théologie juive, la conversion à une autre confession n’a aucun effet sur la judéité. « Si quelqu’un est né juif, il reste juif toute sa vie. Il ne peut pas le changer, il peut seulement rendre sa vie plus compliquée », répondit Menachem Mendel Schneerson, chef spirituel du mouvement loubavitch, au peintre Daniel Lifschitz, qui lui faisait part avec enthousiasme de sa conversion au catholicisme. « Si quelqu’un pense de sa maladie que c’est une chose saine, c’est seulement le signe que sa maladie est plus aiguë », sermonna durement le rabbin, dans une vidéo sans doute tournée à la fin des années 1980 et qui a été exhumée par les réseaux orthodoxes à la faveur de la sortie du film de Gad Elmaleh.

Les juifs qui devenaient chrétiens étaient mis au ban de la vie communautaire, et les plus radicaux ont conservé cette approche. De même, les mariages mixtes sont découragés par les juifs observants. Le malentendu entre juifs et chrétiens réside notamment dans le fait que le judaïsme, outre sa foi, est une communauté ethnique et culturelle, soudée par une tradition plurimillénaire, là où le christianisme valorise l’adhésion personnelle au Christ.

Cette complexité a permis à plusieurs convertis de continuer à se reconnaître dans l’histoire et les traditions du peuple juif, comme Aron Jean-Marie Lustiger. Disparu en 2007, le cardinal de Paris était parvenu à gagner l’estime de nombreux responsables juifs. Il est l’inspiration avouée de l’ancien rabbin orthodoxe devenu catholique Jean-Marie Élie Setbon, auteur du livre De la kippa à la croix (Salvator, 2013), dont le ton polémique choqua certains lecteurs, et de Gad Elmaleh, qui achève son film par les mots du prélat : « J’ai estimé que je devenais juif parce qu’en embrassant le christianisme, je découvrais enfin les valeurs du judaïsme, bien loin de les renier. »

Pendant la Seconde Guerre mondiale

Dans la douloureuse histoire juive européenne, les conversions au christianisme furent nombreuses au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle. « C’était la période de l’émancipation, rappelle Rivon Krygier. Beaucoup ont adopté la religion ambiante, qui a façonné la culture occidentale pour entrer dans les sphères intellectuelles et culturelles. »

Cependant, lors de la Shoah, beaucoup de convertis furent traités comme les juifs : le poète français Max Jacob et la carmélite d’origine allemande Edith Stein moururent en déportation. De quoi persuader de nombreux juifs que se convertir est vain, en plus de les arracher à leur identité.

L’affaire Finaly, après la Seconde Guerre mondiale, est un autre traumatisme pour les Juifs français : deux enfants, Robert et Gérald Finaly, dont les parents ont disparu à Auschwitz, sont mis à l’abri en 1943 par une institution catholique pour les sauver du même sort. Une personne les recueille, et, refusant de les rendre à leurs tantes en 1945, les fait baptiser en 1948. Après avoir été dissimulés par la congrégation Notre-Dame de Sion, fondée par les frères Ratisbonne, juifs alsaciens convertis, les enfants sont rendus à leur famille en 1953.

D’autres cas sont encore plus complexes. On connaît bien celui d’Aron Lustiger, caché à Orléans par la directrice d’un établissement catholique, qui demande le baptême en 1940, à l’âge de 14 ans, malgré le désaveu de ses parents. On connaît moins celui de Jean-Jacques Francfort : né en 1931, ce jeune juif vivant à Metz est exfiltré en zone libre après l’arrestation de sa mère, entrée dans un réseau de résistance, et accueilli dans un milieu catholique. « Le curé pourtant pétainiste n’a jamais rien dit », témoigne sa petite-fille, Cécile.

À l’instar de tous les adolescents de son âge, il prépare sa première communion… tout en n’étant pas baptisé. « Mon grand-père vivait mal cette situation de mensonge, et il redoutait de commettre un sacrilège. Il a donc demandé à une autre enfant de le baptiser, sur un pont. Après la guerre, l’Église a jugé son baptême valide. De retour à Metz, on lui a dit qu’il avait l’âge de faire sa bar-mitsva (cérémonie d’entrée dans la majorité religieuse, ndlr), mais son père, juif pas très pratiquant, a répondu avec humour : “Il a donné à la concurrence. Ayant compris que sa maman ne reviendrait pas, il a demandé à la Vierge Marie de devenir sa mère." »

Jean-Jacques Francfort est mis au ban de sa communauté d’origine, et doit travailler dur pour payer ses études de médecine à Strasbourg. « Il a dû faire face à l’hostilité de certains médecins juifs, qui lui reprochaient sa conversion, et à la méfiance des catholiques, raconte sa petite-fille. Heureusement, il a fréquenté lors de ses études le groupe de jeunes de Pierre Bockel, prêtre résistant, où il a rencontré puis épousé ma grand-mère, une jeune veuve allemande catholique. » Ami de Lustiger, Jean-Jacques Francfort est décédé en 2009, et Cécile garde de cette épopée familiale une conscience profonde des racines juives du christianisme, qu’elle pratique avec ferveur.

Une palette de positions

L’État d’Israël né en 1948, tout en étant laïc et garantissant la liberté de culte, reprend cette mémoire douloureuse à son compte en encadrant strictement le prosélytisme chrétien. En 2020, la chaîne évangélique américaine GOD TV a été retirée des ondes israéliennes, de peur qu’elle ne diffuse un contenu chrétien aux spectateurs. Les juifs messianiques, convertis proches du protestantisme évangélique, sont parfois victimes d’agressions de la part de certains juifs ultraorthodoxes et militants nationalistes religieux.

En Israël comme en France, un usage répandu dans les milieux juifs traditionalistes consiste à ne pas mentionner le nom de Jésus. « Certains estiment qu’il y a un danger à le dire », note le rabbin Krygier, qui ne s’y retrouve pas : « C’est une stratégie un peu primaire de se confronter à l’autre, comme si on manquait soi-même de conviction ! »

Sur le plan théologique, le judaïsme a cependant connu une grande variété d’interprétations au sujet du christianisme, identifié, selon une certaine tradition exégétique, à la descendance d’Esaü, le frère brutal et désinvolte du patriarche Jacob. Même sous les pires persécutions, des sages médiévaux notaient que les chrétiens révèrent les enseignements de la Torah. Mais beaucoup ont conclu que cette confession est un culte « étranger », voire « idolâtre », à cause des images pieuses et de la croyance en la Trinité, et ont proscrit l’accès des juifs aux églises, contrairement aux mosquées. Enfant, Gad Elmaleh a bravé cet interdit en pénétrant dans une église catholique de Casablanca, qu’il désigne comme point de départ de sa quête spirituelle.

 « De nouveau, il y a une palette de positions, détaille Rivon Krygier : les plus radicaux vont dire qu’une église est un lieu idolâtre. Les religieux modernes ne voient pas le christianisme comme une idolâtrie mais comme un culte étranger, et qu’il n’y a aucun mal à s’intéresser à l’art et à l’architecture des églises. »

Passionné par les sources chrétiennes (textes des Pères de l’Église), le rabbin n’a pas hésité à se rendre aux funérailles du prêtre et théologien Jean Dujardin, apôtre du dialogue judéo-chrétien, en 2018. « Toutefois, un juif qui participerait activement au culte chrétien, ce n’est pas un acte indifférent. Je comprends qu’un chrétien puisse prier les psaumes dans une synagogue, puisque pour lui le judaïsme est le premier étage de la fusée ! Mais un juif qui prie le Christ, oui, il ne se renie. »

Conversions au judaïsme

Inquiet des conversions à d’autres confessions, le judaïsme ne ferme pas la porte aux croyants voulant le rejoindre. Conjoints de juifs, chrétiens subjugués par l’univers de la Torah ou individus en recherche, il y a toujours des adeptes pour prendre ce « sentier peu fréquenté », selon les mots de Didier Long, ancien moine bénédictin de l’abbaye Sainte-Marie-de-la-Pierre-qui-Vire, qui a vécu sa brit milah (cérémonie de circoncision) en 2016.

Pourtant, les conversions au judaïsme sont réputées difficiles et prennent plusieurs années, sauf chez les libéraux. « Il peut y avoir des conversions orthodoxes très expéditives, et des conversions libérales plus longues », nuance le rabbin massorti, rappelant que la conversion revient à intégrer le peuple juif, avant même de pratiquer tel ou tel rite, à la suite de Ruth la Moabite, citée dans la Bible : « Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu mon Dieu » (Ruth 1, 16). Dans la communauté de Rivon Krygier, des cours sur le judaïsme sont proposés au-delà des néophytes : « Il y a aussi des personnes qui ne veulent pas se convertir, et qui veulent découvrir le judaïsme ! Il y a aussi des juifs qui étudient à la Catho de Paris ou aux Bernardins ! »

En définitive, l’épisode Gad Elmaleh est-il un coup de pouce, ou un coup dur pour le dialogue judéo-chrétien ? Certains y voient un moment de vérité, désagréable pour les deux parties, telle Noémie Issan-Benchimol, philosophe juive française établie en Israël. « Je sais gré à Gad Elmaleh d’avoir mis le coup de pied dans la fourmilière », dit-elle dans un entretien au site d’éducation numérique juif Akadem. « Depuis Vatican II, il (le dialogue entre juifs et chrétiens) fonctionne, et plutôt bien, sur un non-dit, sur une décision commune de mettre certaines choses sous le tapis : les chrétiens renoncent à professer la conversion des juifs, et les juifs renoncent à la polémique antichrétienne, qui a pu être violente et grossière », explique-t-elle.

Le dialogue judéo-chrétien en question

Or, avec l’affaire Elmaleh, « on a l’impression que les juifs découvrent, face à la joie des chrétiens d’accueillir un nouveau converti juif célèbre, que le désir de conversion n’a pas complètement disparu ; et les chrétiens face aux réactions communautaristes ou réservées des Juifs découvrent que l’amitié n’est peut-être pas si profonde ».

Selon Rivon Krygier, le dialogue judéo-chrétien constitue un héritage à préserver. « Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, on peut s’écouter, se respecter et travailler ensemble ! C’est un vecteur d’humanisation qui reste d’une actualité brûlante, et qui peut avoir une incidence sur les autres spiritualités, notamment l’islam. C’est un enjeu important de civilisation, pour construire une spiritualité qui permet à la fois le respect des particularismes et la vision universaliste », plaide-t-il.

En 2023, le rabbin fêtera le vingtième anniversaire du groupe interreligieux Agir pour la fraternité, cofondé avec l’ancien journaliste de La Vie Laurent Grzybowski, qui rassemble, à l’échelle du XVe arrondissement de Paris, sa communauté, la paroisse catholique Saint-Léon, et une mosquée voisine. « Le fait d’être encadré dans un groupe désamorce la peur de se faire récupérer. Cela rassure et cela construit quand on est accompagné. »

De son côté, le jésuite Marc Rastoin, très investi dans les relations avec le judaïsme et critique de cinéma, d’abord méfiant devant le battage médiatique autour de Reste un peu, a signé une appréciation élogieuse du film sur son site personnel. « Il est très respectueux du judaïsme comme du catholicisme. Il est excellent pour montrer qu’une recherche “individuelle” n’est jamais que cela car on appartient toujours à une famille, un cercle d’amis, et que “changer de religion” (…) est toujours un tremblement de terre collectif et pas seulement personnel, souligne le prêtre cinéphile. Au-delà de son cas personnel, Gad invite au fond chacun à chercher, à laisser parler sa soif de métaphysique et de spiritualité. Il dit : “Chiche, cherchez, questionnez, dialoguez avec des interlocuteurs variés” : une attitude au fond très juive. » Gageons que l’audace du comédien permettra aux juifs et aux chrétiens de continuer à mieux se connaître et se fréquenter.

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