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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 7 août 2022

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2763 : La parabole du gardien de but

Voici l'homélie que j'ai partagée à St Hilaire de Talmont ce samedi et dans le parc "Stella Maris" de Jard ce dimanche.

Je vous pose une question, comme ça : est-ce que vous aimez le foot ?  J’en parle parce que c’est en ces jours que commence la saison 2022-2023 de la Ligue 1 ; avec ce soir à 21h Clermont contre Paris St Germain, et entre autres demain, Angers-Nantes à 15h. Enfin, même si vous n’aimez pas le foot, il y a une chose que nous connaissons tous, c’est le rôle du gardien sur un terrain : il doit se bouger, être attentif, audacieux… En tout cas, si Jésus avait joué au foot à son époque, il aurait peut-être cité dans l’évangile de ce jour l’exemple d’un goal entre ses filets : le corps tout en attente, l’esprit en éveil ; et l’on sait pourquoi : le gardien de but en effet ne sait jamais ni d’où, ni quand ni comment arrivera le ballon ; au terme d’une passe imprévue, en faisant une tête, ou suite à un tir puissant… 

Quel exemple pour nous, qui ne savons pas quel jour ni à quel moment notre dernière heure va arriver. Hier, en cette église St Hilaire, c’était la sépulture de Didier, 58 ans seulement, atteint d’une maladie foudroyante qui ne lui a laissé aucune chance. Et chacun s’est senti interpellé : si c’était moi ?  Dans un domaine totalement différent, avec les conflits en cours ou possibles, il est question de risque nucléaire. Le représentant de Taïwan en France expliquait hier, en termes policés, que, je cite « l’humanité risquait un malentendu nucléaire ».  Que ces choses sont dites délicatement !!!

Je ne dis pas cela pour faire peur à qui que ce soit, mais il est peut-être bon que, même en temps de vacances, l’on se rappelle qu’il nous faut être prêts pour « la Grande Rencontre ». Vous allez me dire : « Mais pourquoi le curé, en pleine période de congés, nous parle-t-il de la mort ?  Qu’on nous laisse vivre et respirer ! » OK, d’accord ! Mais ce n’est pas moi qui ai choisi l’évangile de ce dimanche.  Il est vrai que, comme se le demandait André Manoukian, le célèbre artiste et musicien : « Y a-t-il une place pour la parole de Jésus dans le monde d’aujourd’hui ? »

Ce que cet évangile justement veut nous faire comprendre, c’est que, pas seulement au moment de notre mort, ni le jour éventuel de la fin du monde sous un feu nucléaire, c’est chaque jour, à chaque heure, à tout instant, que le Seigneur frappe à la porte de notre vie. Par exemple, tout à l’heure, pendant le repas, vous allez vous retrouver en famille. C’est sans doute le Seigneur qui va vous inviter à écouter patiemment les remarques ou réflexions de votre épouse, de votre mari, ou de vos enfants.  Puis ce soir, au moment d’aller dormir, c’est encore le Seigneur qui va vous inviter à le remercier pour la journée écoulée, et à lui confier tout ce qui n’a pas marché. Le ferons-nous ? 

Et si nous avons la possibilité de passer du temps dans la forêt ou en bord de mer, c’est encore le Seigneur qui frappera à notre porte pour nous inviter à prendre le temps de le louer, au sein de la nature magnifique qui nous environne. Avec par exemple ces mots si merveilleux de Baudelaire, à travers ce poème que l’on apprécie particulièrement en bord de mer : « Homme libre, toujours, tu chériras la mer, la mer est ton miroir : tu contemples ton âme, dans le déroulement infini de sa lame. »  Une vraie invitation au recueillement !

Frères et sœurs, ne laissons pas percer le mur de notre âme par ce qui n’est que superficiel ou matérialiste autour de nous. En effet, c’est au travers de notre vie de tous les jours, et pas seulement à la messe, que nous soyons au travail, à la retraite ou en congé, que nous fabriquons notre vie éternelle. Comme de bons gardiens de but, restons dans les filets, en tenue de service, attentifs et en éveil, guettant les rendez-vous de Dieu, imprévus, à chaque instant de notre existence. Car sans cesse, y compris à l’heure où nous n’y penserons pas, le Dieu fidèle frappe, avec douceur, à la porte de votre vie !  Heureux ceux et celles que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller, comme nous le faisons, ensemble, et en Eglise, en ce moment béni ! Amen !

2 commentaires:


Elodie a dit…

Merci infiniment pour le partage de cette belle homélie, Olivier. C'est vrai qu'un gardien de but doit être attentif et alerte, ne sachant pas par où ni quand va arriver le ballon. Bien sûr que cela peut nous faire penser au Seigneur qui arrive souvent par surprise. Un gardien de but est également attentif à son ressenti, à son impression, à son intuition, cette chose impalpable qu'il a en lui et que son poste l'amène à développer. Il doit être à l'écoute de ce qui gît en lui. N'oublions pas non plus qu'un gardien garde. Un gardien de but, nous savons ce qu'il garde, mais nous, qu'avons nous de si précieux à garder, bons gardiens que nous sommes ? Nos croyances ? Notre espérance ? Les paroles du Seigneur ? Notre relation à Lui ? La flamme de notre Foi ?
Un bel ouvrage que tu nous proposes là pour les vacances, Olivier.
Et ces vers de Baudelaire que j'ai tant entendus récités par mon père (qui cela dit en passant à longtemps joué au football au poste de gardien !) : "Homme libre, toujours tu chériras la mer, la mer est ton miroir : tu contemples ton âme, dans le déroulement infini de sa lame." Comme une invitation à observer, contempler et aimer le monde qui nous entoure, comme aussi une invitation à l'introspection et à la fusion, à l'unité, à l'union avec un grand Tout qui nous dépasse, nous enveloppe, nous entoure, que nous portons et au sein duquel nous évoluons. Et si c'était là une simple manifestation de Dieu ? En bons gardiens, soyons prêts à voir et recevoir (re-se voir) la grâce de Dieu à chaque instant, en tout lieu et en toute chose...
Soyons prêts !
Soyons simplement présents !

Thérèse a dit…

Olivier
☀️Merci pour cette belle Homélie
* La parabole du gardien de but *
Le Seigneur frappe à notre porte de notre vie. C'est chaque jour, à chaque heure, à chaque instant.
Olivier tu nous aide à mieux comprendre les footballeurs. Leurs valeurs.
Il est vrai, comme se le demandait André Manoukian, Le célèbre artiste et musicien :
<< Y a-t-il une place pour la parole de Jésus dans le monde aujourd'hui ? >>
Mais oui la place de la parole de Jésus est bien là dans notre vie.
Merci Seigneur
" C'est une belle école de vie."
Très bel exemple d'un goal entre ses filets
Le rôle du gardien de but sur un terrain : il doit se bouger, être attentif et audacieux ...
Le corps tout en attente, l'esprit en éveil ; et l'on sait pourquoi : le gardien de but en effet ne sait jamais ni d'où, ni quand ni comment arrivera le ballon : au terme d'une passe imprévue, en faisant une tête. , ou suite à un tir puissant.
Quand j'allais voir Christophe enfant jouer au foot
J'avais très peur pour lui qu'il se fasse très mal. C'était violant le sol était dur. Je préfèrerais ne pas voir.
Maintenant il a le rôle de gardien dans la famille dans la vie. C'est une façon d'être. C'est mignon.
Amitié