Sous titre : La parabole du Dernier Jour
C'est toujours une joie pour moi de commenter brièvement les lectures du jour lors des messes en semaine en la chapelle de Bourgenay. Et aujourd'hui, la fameuse histoire de la rencontre, des "retrouvailles" (?) entre Joseph et ses frères ; eux qui croyaient s'être débarrassés de lui en le vendant à des chameliers Ismaélites, des marchands du pays de Madian, et cela pour vingt pièces d'argent... (Genèse 37/28)
Mais voici que Joseph, au terme de cette histoire rocambolesque, et qui n'avait rien de fraternel, au lieu de se venger de ses frères, et de les exclure de son amitié pour toujours, leur ouvre grand les bras ! Personnellement, je lis dans cette histoire une préfiguration de ce qui se vivra lors de la fin des temps.
Au Dernier Jour en effet, l'humanité se trouvera confrontée face à face avec son Dieu. Un Dieu que nombre d'humains auront fui, haï, jalousé, rejeté, torturé, vendu, assassiné, refusant de le reconnaître. Joseph, au sommet de la gloire en Egypte, "aussi grand que Pharaon", ainsi que le décrit la Genèse (44/18), représente la figure rédemptrice de Jésus sauveur ; aussi grand que Dieu.
"Jésus", dont le nom signifie en hébreu "Dieu sauve". Jésus, dont les malheurs passés de Joseph symbolisent le rejet dont Jésus également sera la victime. Jésus, incompris, trahi, vendu lui aussi, par l'un de ses proches, pour 30 pièces d'argent (Mt 26/15) : 10 pièces de plus que Joseph !
En face de Joseph, se sentant découverts dans leurs mensonges, "ses frères étaient incapables de lui répondre, tant ils étaient effrayés." (Gn 45/3) Telle sera sans doute l'attitude de l'humanité pécheresse, notre attitude, devant Jésus, au Dernier Jour...
Et que se passera-t-il alors ? La Genèse semble nous le prédire : "Joseph dit à ses frères : "Approchez-vous de moi." Ils s'approchèrent et il leur dit : "Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu (...). Mais maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas tourmentés de m'avoir vendu (trahi), Dieu m'a envoyé ici (au Ciel ?) avant vous pour vous sauver la vie." (Gn 45/3-5)
Jésus, lui, redira à son Père, en pensant à toutes nos bêtises : "Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font !" (Luc 23/34)
Et pourquoi Dieu, qui est un Père, ne sauverait-il pas toute l'humanité, à l'exemple de Joseph, figure du Christ, qui a sauvé tous ses frères et les a gardés auprès de lui, malgré leur énorme faute à son égard ?
1 commentaires:
Merci beaucoup, Olivier, d'attirer notre attention sur ce parallèle entre Joseph et Jésus.
J'aime beaucoup ce passage de la Genèse qui fait en effet écho à ce qui sera retranscrit de l'attitude de Jésus "envers ses Frères" au travers du récit des Evangiles.
Voici ce que l'on peut lire dans la suite de cet extrait de la Genèse : "Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, mais Dieu" (Gn 45-8)
Se sentir à chaque instant et en toutes circonstances "envoyé par Dieu", c'est un moyen de vivre sereinement Tout ce qui se présente à nous.
Se reconnaissant sous la Guidance, l'Amour et la Volonté de Dieu, les difficultés n'en sont plus, les rancunes ou la colère s'effacent ; laissant place, tout simplement, par l'instigation de l'Esprit Saint, à l'Amour, au Pardon et à la Paix qui résolvent tous les problèmes et toutes les difficultés, redonnant ainsi un sens Noble aux mots d'Humanité et Fraternité.
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