Durant le temps pascal, la liturgie propose à diverses reprises, comme en ce dimanche, des scènes au cours desquelles Jésus apparaît après avoir "traversé les murs". Cela peut laisser perplexe, car paraissant ressembler à ce qu'on lit dans les contes de fées. Et notre monde incrédule de se demander si la religion chrétienne ne repose pas sur des fictions, sur le fruit de notre imagination !
Mais l'on oublie alors quelque chose d'essentiel : les disciples ont raconté, ont dit la Résurrection comme ils ont pu, avec leurs images et à travers leurs mots : "Jésus traversait les murs..." De même que pour faire comprendre que Jésus se situait, dominait les forces de la mort, et qu'il marchait sur le péché, ils ont raconté qu'il avançait sur les eaux. A l'époque en effet, l'on pensait que les eaux, la mer abritaient des monstres en leurs profondeurs. Une façon de dire que Jésus marchait dessus...
Car, "traverser les murs", "marcher sur les eaux", ce sont des images, des façons de parler. Ces phrases, ces textes, n'ont pas pour but de décrire des choses, mais de dire que Jésus est vivant, et qu'il intervient en permanence au milieu de nous, où il veut et quand il veut. Ne faisons pas une lecture courte, fondamentaliste de ces textes ! Prendre ces expressions au pied de la lettre est insuffisant ; il faut avant tout en comprendre le sens profond, et rechercher ce qu'il peut y avoir derrière.
Pour me faire mieux comprendre, je vais prendre un exemple d'aujourd'hui. Jeudi dernier, à l'issue de la messe, une paroissienne, dont nous fêtions le récent anniversaire, nous fit part de ce qu'elle avait vécu ce jour-là : son gendre, clairement non croyant, lui a offert une superbe croix en bois, qu'il a sculptée lui-même. Sur la barre horizontale, il a inscrit "JESUS" en belles lettres majuscules, et sur la barre verticale, les prénoms de ses trois petits-enfants.
Aujourd'hui encore, Jésus traverse les murs de l'incroyance, de nos différences, de nos manques de foi ; il marche sur nos peurs, sur l'inquiétude qu'avait cette mamie par rapport à l'incroyance de son gendre.
Bien plus qu'un "Passe-muraille" à la Marcel Aymé (relisez cette nouvelle fantastique parue en 1941), Jésus, c'est le Vivant par excellence, qui a aboli toute frontière et toute division, et qui est toujours là près de nous, au-delà des murs et malgré les obstacles, quels qu'ils soient !
Laissons-nous illuminer par la joie et la foi de nos frères et soeurs du Nigéria :
2 commentaires:
Merci, Olivier, de participer à faire traverser les murs, les portes et les écrans pour que Jésus, par ton intermédiaire et par tes billets généreux, s'invitent jusque dans nos foyers, jusque dans nos pensées, jusque dans nos prières et réflexions, jusque dans notre quotidien et jusque dans nos cœurs ainsi bien sûr que ceux de nos famillsmes, amis et voisins.
Puisse la Lumière du Christ ressuscité outre-passer tous les murs, toutes les rivières, toutes les barrières, intérieurs comme matériels (extérieurs) afin que nous puissions connaître, vivre et partager la simple Joie, la Grâce et la Paix qui accompagnent toujours chacune des manifestations-apparitions du Seigneur dans nos Vies, quelle qu'en soit la forme.
Merci pour le contenu de ce billet et l'exemple du témoignage concret de cette paroissienne.
Avec Jésus tout est possible, en effet ! nous libérer de la peur, ouvrir les portes et mettre en route l'annonce de la Bonne Nouvelle de la résurrection du Christ.
La 1ère chose que Jésus donne à sa communauté c'est la paix. "La paix soit avec vous." Aujourd'hui, nous avons besoin de ce climat de paix et de sérénité pour ouvrir les portes, pour pouvoir témoigner des valeurs de l'Evangile auprès de ceux qui sont près ou loin de chez nous.
Confiance ! c'est le mot qui me vient.
La rencontre de Thomas avec le Seigneur ressuscité est pour nous comme un modèle d'acte de foi au Christ.
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