Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 3 janvier 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2552 : Robert Hossein était un roi mage d'aujourd'hui

 S'il y a une réflexion que je suis fatigué d'entendre, c'est bien celle-ci : "Ah, les églises se vident ; il n'y a plus de jeunes, la religion se perd.  Après nous, les vieux, qu'est-ce qui restera ? Il n'y aura plus personne."  Le mur des lamentations, je vous dis !... Je comprends un peu la douleur de ces chrétiens, qui ont essayé de rester fidèles, qui ont fait ce qu'ils ont pu pour que leurs enfants suivent le même chemin qu'eux, et qui sont dans la douleur de ne pas y être parvenus. Avec même le sentiment d'une certaine culpabilité...

Alors à présent, qu'est-ce qu'on fait ? D'abord, relisons l'Evangile !  Jésus nous avait-il promis que tout serait simple, que l'on ne se heurterait à aucune difficulté ?  Vous rêvez ! A de multiples reprises, il nous avait prévenus de ce qui nous attendait.  Je cite deux passages seulement : "S'il y a cinq personnes dans une maison, elles seront divisées : trois contre deux, et deux contre trois. On se divisera père contre fils et fils contre père, mère contre fille et fille contre mère..." (Luc 12/52-53)  Et aussi  :"Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la fois sur la terre ?" (Luc 18/8). Etc.

Dans un deuxième temps, après avoir bien relu et médité l'Evangile, regardons autour de nous. Avons-nous vraiment l'impression que Dieu est absent de ce monde ? Qu'il l'a laissé tomber, qu'il l'a quitté pour remonter là-bas dans son ciel en oubliant ses enfants ?  Si oui, c'est grave ! Ne serait-ce pas là un grave manque de foi ?  Il y a peut-être moins de monde dans les églises que jadis, mais l'action de Dieu, on la touche du doigt à chaque coin de rue de notre monde, dans tant de visages donnés aux autres, dans tant d'associations tournées vers les plus défavorisés, etc.

Innombrables sont celles et ceux qui, sans peut-être rejoindre nos cérémonies, n'en sont pas moins des témoins de l'Evangile. Je pense par exemple à Robert Hossein, cette grande figure qui vient de nous quitter jeudi ; il avait une grande dévotion à Ste Thérèse de Lisieux. Rappelez-vous ses grands spectacles, auxquels sont allés assister des centaines de milliers de spectateurs : en 1983 : "Un homme nommé Jésus" ; en 1991 : "Jésus était son nom" ; en l'an 2000 : "Jésus, la Résurrection" ; en 2007 : "N'ayez pas peur", autour de la vie de Jean-Paul II.  Sans parler de son livre intitulé : "Je crois en l'homme parce que je crois en Dieu." Un vrai roi mage d'aujourd'hui, venu de très loin, d'autant plus que, coïncidence étonnante, son père était un Azéri, de religion zoroastrienne : la religion de Melchior, que la tradition nous présente comme le roi des Perses (l'actuel Iran), fidèle de Zoroastre !!!

Quant à nous, notre grand tort, c'est de continuer, envers et contre tout, à mesurer la place de Dieu dans notre société au nombre de kilogs de chrétiens présents à "nos" messes, souvent si tristes, vieillottes parfois, peu renouvelées, un peu surannées, tournées vers un passé pourtant bien mort... Par contre, les spectateurs sortaient avec enthousiasme des spectacles mis en scène par Robert Hossein ! C'était comme de vraies grand-messes ! Quelle leçon pour notre Eglise à bout de souffle, qui a tant de peine à se réinventer. Et pourtant, l'attente de notre monde est grande en effet, plus peut-être même que les Chrétiens ne le croient !

A nous tous d'ouvrir les yeux pour repérer d'autres exemples, d'autres visages, d'autres signes de cette lumière de l'Evangile que "les ténèbres n'ont pas pu arrêter" (Jean 1/5)

C'est cela, le sens de la fête de l'Epiphanie ! "Lève-toi, Jérusalem... Les nations marchent vers ta lumière...Regarde tout autour et vois : tous se rassemblent, ils viennent vers toi..."  (Isaïe 60/1)  Le chant proposé nous invite à nous réjouir de cette présence du Sauveur, même en-dehors de nos murs d'églises...

3 commentaires:


Marie-France Dauce a dit…

Oui, il faudrait que l'institution Église se remette en question ! Les débats qui ont eu lieu cette année sur la fermeture des églises ont mis en évidence des façons diverses de vivre notre foi.

Il est plus facile d'aller à la messe le dimanche que de vivre notre condition de chrétiens, tous les jours, dans nos lieux de vie, nos activités, nos relations avec les autres....

Les belles paroles entendues pendant les célébrations s'envolent alors quelquefois, et pourtant c'est là que nous avons à témoigner de ce que nous sommes, de ce à quoi nous croyons ! C'est beaucoup moins facile ! Et je le dis pour moi d'abord !!!

Un ami de Fontenay a dit…


Merci aussi pour tous ces blogs que je lis régulièrement et qui nous aident à réfléchir.
Celui de dimanche m'a rappelé ce magnifique spectacle que nous avions vu et vécu à Paris en 1983
"Un homme nommé Jésus" et dont nous sommes ressortis transformés et marqués.

Elodie a dit…

Merci pour ce partage Olivier !

L'on entend si souvent les gens (y compris les Chrétiens) se plaindre un peu de l'Eglise et du fait qu'elle reste un peu sclérosée sur des schémas que l'on juge parfois sévèrement comme étant "dépassés".
Quelquefois ce sont ces mêmes personnes qui sont réticentes aussi aux changements proposés...
Il apparaît toujours compliqué d'avancer lorsque l'on "remet la faute" sur autrui.
Ce qui peut être intéressant de se demander, au lieu de critiquer les Eglises par exemple, et leurs façons de faire, c'est ce que nous pouvons faire en tant que Chrétiens et/ou non Chrétiens pour faire bouger un peu les choses...
Cela peut être dans la façon de vivre sa Foi ; dans sa façon de la partager aussi avec les autres, d'en parler par exemple, de faire en sorte que cela ne soit pas réservé à des lieux comme les églises justement.
Il y a tant de façons de faire et de penser, de croire et d'espérer, qui peuvent être innovantes !
Nous ne sommes pas toujours obligés d'attendre que cela nous vienne de l'extérieur, l'on peut aussi décider Soi de modifier un peu ce que nous avons l'habitude de vivre, de croire, de faire ou de voir...

Prenons cet exemple joyeux que j'ai découvert hier : Des Soeurs Apostoliques de Saint-Jean qui ont fait un clip vidéo pour récolter des fonds pour financer des chambres médicalisées afin que les soeurs malades ou "trop âgées" puissent continuer de vivre au couvent... n'est-ce pas là une façon nouvelle de faire avancer les choses ?!!!

Pour celles et ceux que ça intéresse, voici le lien de la vidéo du clip (j'imagine qu'il faut faire un copier-coller du lien, sinon peut-être que toi, Olivier, tu as la possibilité de rendre ce lien plus accessible) : https://www.youtube.com/watch?v=EdOV4c4_-IE