Voici le texte de mon homélie de ce dimanche de la Sainte Famille, à partir de l'évangile de ce jour, en Luc 2/22-40.
Le vieux Siméon qui reçoit l'Enfant Jésus dans ses bras ! Et dont le coeur rayonne d'allégresse... Cela ne vous fait pas penser à quelque chose ? Je songe tout spécialement à vous, les grands-parents, au bonheur que vous avez lorsque vous prenez votre petit-fils nouveau-né dans vos bras. Alors, on vous sent transfigurés ! Vous avez vécu cette expérience inoubliable... Même si nous en sommes un peu privés en ce moment !
"Prendre un enfant dans ses bras, et pour la première fois, sécher ses larmes en étouffant de joie, prendre un enfant dans ses bras."
Oui, cette scène de l'Evangile nous rappelle que Jésus n'est pas resté cloitré dans une grotte, ni confiné dans une mangeoire. Les bras du vieux Siméon symbolisent les bras de l'humanité entière, qui n'est pas toute jeune elle non plus, qui a même pris un coup d'vieux ces derniers temps, et qui est en attente d'elle ne sait quoi, mais appelée pourtant, comme Siméon, à recevoir le Sauveur, le Salut, dans ses bras, et dans sa vie !
En tout cas, c'est à nous, chrétiens, aujourd'hui, de prendre le relais de Siméon, afin de porter à notre tour, à bras le corps, les bras grands ouverts, Jésus le Sauveur.
Pas seulement de le prendre comme ça, du bout des doigts, un bref instant, puis de le reposer, ou de le fourguer à un voisin, car le poids de Jésus nous fatiguerait. Non ! Ce matin, en cette église, c'est chacun de nous, et tous ensemble, qui sommes invités à être de vrais, de solides porteurs de Dieu.
Faisons bien attention tout à l'heure, au moment de la communion, quand nous recevrons ce corps divin dans nos mains. Celui qui accueille un bébé dans ses bras, en est en général ému, transfiguré. Qu'il en soit de même pour nous, en permanence, dans nos vies de croyants !
Partout où nous irons cette semaine. Dans nos familles en premier lieu ; mais aussi, au travail, dans le quartier et partout, nous aurons encore Jésus dans les bras, et tout contre notre coeur. Nous rencontrerons sans doute des douleurs, des souffrances ; rappelez-vous alors :
"Verser des larmes..., consoler les chagrins..." : telle sera notre mission !
D'autre part, en cette fête de la Sainte Famille, même s'il nous est parfois difficile de parler de Dieu, en famille par exemple, n'oublions pas qu'à travers nous, Dieu est quand même présent ; invisible peut-être, mais, espérons-le, rayonnant, puisque nous le portons dans notre coeur.
Surtout, ne le lâchons pas, ne le laissons pas tomber. Il n'a que nous pour le porter. Au coeur de ce monde qui a peur, au sein de cette société, au milieu de ces familles, de ce monde qui se déchire, par notre façon de parler, mais surtout, grâce à notre comportement, laissons entrevoir, à travers notre pauvre petite personne, la joie que nous avons de porter, invisiblement, Jésus, qui apporte le Salut.
Je termine avec ces belles paroles du pape François, dans son homélie de la nuit de Noël : "Jésus s'offre afin que nous le prenions dans nos bras, afin que nous le soulevions et l'embrassions. Que la tendresse de l'Enfant de Bethléem nous invite à prendre en charge l'espérance de tous !"
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2 commentaires:
Je viens de découvrir un magazine pas comme les autres "Jérusalem Magazine". Il a pour artisans deux observateurs reconnus des religions, Jean-François Colosimo et Bernard Lecomte, son rédacteur en chef. Ce dernier est un habitué des salons littéraires vendéens et est venu donner chez nous une conférence voici quelques années, à l'invitation de Chrétiens Médias.
Ce numéro est conçu comme peuvent l'être "Le Point" ou "L'Obs", avec des infos, des reportages, des brèves, des dossiers, un courrier des lecteurs. Un titre à la "une": Mystérieuse naissance à Bethléem. Ou comment raconter au présent, en l'an zéro donc, un fait divers dont nul ne peut imaginer qu'il va bouleverser le monde.
La rubrique "Les Gens" propose une interview de Elie Ozias, président de l'Union des familles de Judée-Samarie. Le journaliste Zébédée Ben Sira l'interroge: pourquoi parle-t-on de "sainte famille"?
parce qu'ils représentent, avec l'enfant Jésus, l'idéal de ce que Dieu souhaite pour sa créature... Il sera intéressant de voir si cette expression traversera les siècles à venir!
www.editionsducerf.fr
Merci Olivier pour le partage de cette belle homélie.
Merci de nous rappeler la responsabilité que nous avons à vivre, porter, partager et célébrer la présence de l'enfant Jésus parmi nous.
Merci de nous rappeler le sens aussi de la communion avec le Seigneur.
Merci pour tes conseils et tes invitations à vivre, en conscience, le partage de la Foi et de la Joie au sein de nos familles
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