Mail reçu hier soir d'un ancien paroissien de Fontenay-le-Comte, Etienne, que je remercie : "Je me permets ce petit message : connaissez-vous la chanson : "je cherche un mur pour pleurer", d'Anne Sylvestre, qui est partie chanter ailleurs... Peut-être un sujet de blog ! Mille excuses pour cette intrusion !"
Des intrusions comme celle-ci, on en redemande ! "La Croix" d'hier cite cette réflexion de Brassens : "Avant la venue d'Anne Sylvestre dans la chanson, il nous manquait quelque chose, et quelque chose d'important."
Personnellement, aujourd'hui, je compte faire de cette chanson la base de mon temps d'oraison ; car Anne Sylvestre y reprend toute la douleur et toute la faiblesse du monde. Avec en finale, cet appel profond, qui sort tout droit de l'Evangile : "Et si on pouvait s'aimer..."
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
On ne pleure plus, paraît-il
En un vol, tout, c'est facile
On ne dit plus rien
Lorsqu'on vous crache dessus
On reste serein, la colère
C'est mal vu
On est poli, poli
On tend son cul, merci merci
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
On ne s'aime plus, paraît-il
On dit que l'amour est fragile
On est très moderne
On laisse sa liberté
Mais on fait les poches
Aussitôt le dos tourné
On est copain, copain
On ne se raconte rien, plus rien
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
On connaît tout par le journal
Mais les mots, ça ne fait pas mal
On est toujours plus ému
Par ce qui est loin
Mais on oublie la détresse
De son voisin
On est bistrot, bistrot
On ne se connaît pas trop, pas trop
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
On mélange les accidents
Les princesses et leurs prétendants
On ne dit plus rien
Lorsque des enfants ont faim
Mais on ouvre sa bourse
Pour sauver des chiens
On est toutou, toutou
On a bon cœur, c'est tout, c'est tout
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
On ne pleure plus, paraît-il
On rigole, c'est plus facile
On n'écoute plus
Les poètes, les errants
On leur dit "Taisez-vous
Vous n'êtes pas marrants"
On est télé, télé
On est si fatigué de penser
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
On va à la messe, au caté
Ou bien on bouffe du curé
Mais on chante en chœur
Il est né le divin enfant
On va tous ensemble au muguet
Quand il est blanc
On est païen, païen
Dieu reconnaîtra les siens, c'est bien
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
Je cherche un mur pour pleurer ah ah !
On est toujours comme on n'est pas
Un jour c'est triste, un jour ça va
On essaye bien
Mais on n'a jamais le temps
On croit tenir la fleur
Et on meurt mécontent
On est paumé, paumé
Et si on pouvait s'aimer, s'aimer
Etre ensemble pour pleurer ah ah !
Avoir le temps de pleurer ah ah !
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Et pour pleurer aussi de joie quand peut se vivre un vrai Amour mutuel et la Fraternité !
2 commentaires:
J'ai eu envie d'écouter ces paroles avec la voix d'Anne Sylvestre si chaude, si nuancée...J'ai pensé que le triangle blanc en bas permettait d'y accéder, mais pour moi ça n'a rien donné...
Si cela peut être utile voici le lien qui m'a permis d'écouter...et de voir son visage expressif. Émouvant....
https://www.youtube.com/watch?v=0wwB-qCEtXI
Merci pour ce partage Olivier et merci à Etienne.
Merci aussi à Marie-France pour le lien de la chanson que j'avais moi aussi l'élan d'aller écouter !
C'est vrai que l'interprétation est vraiment belle...
Je trouve que cette chanson invite à réfléchir un peu sur soi et sur la façon de s'offrir aux autres et au monde.
Cela accompagne merveilleusement bien l'introspection et l'ouverture vers l'extérieur, l'ouverture des coeurs aussi peut-être, que nous amènent à expérimenter le confinement et la pandémie que nous traversons depuis plusieurs mois maintenant.
Bien sûr, l'on peut voir dans ces paroles plusieurs clins d'oeil à Jésus et à l'Evangile, sur ce chemin de Fraternité et d'Amour bien sûr, mais aussi d'Intégrité, de Charité, de Justesse et de Vérité.
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