Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 28 novembre 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2515 : L'Eglise en Italie défend la figure de la Vierge Marie contre la mafia

 Encore un billet aujourd'hui pour nous sortir un peu des frontières étroites de notre confinement franco-français, et nous permettre de revoir où nous en sommes dans notre propre rapport à la Vierge Marie, sans l'emprisonner un peu trop dans certaines de nos attentes.Un fidèle lecteur de ce blog depuis de très longues années, Bernard, m'a fait parvenir le texte suivant à propos de l'attitude scandaleuse de la mafia, qui a osé faire de la Vierge Marie une sorte de protectrice de ses actions criminelles, et un otage de ses méfaits. Mais heureusement, l'Eglise a su réagir, afin de sortir Marie des griffes diaboliques de ce monstre.

                                                         =o=o=o=o=

Dans une lettre récente adressée à un groupe de travail anti-mafia dirigé par  le père Stefano Cecchin, président de l'Académie Mariale Internationale Pontificale, le pape François a appelé à « libérer la figure de la Madone de l'influence des organisations criminelles ».

« La dévotion mariale est un héritage religieux et culturel à sauvegarder dans sa pureté originelle, en le libérant des superstructures, des pouvoirs ou des conditionnements qui ne répondent pas aux critères évangéliques de justice, de liberté, d'honnêteté et de solidarité », a souligné le pape François.

L'objectif de cet organisme anti-mafia est de mettre fin à l'influence de la pègre sur les événements religieux et les lieux dédiés à la Vierge. Quand on parle de la « mafia » en Italie, on fait référence à une réalité extrêmement multiforme qui s'infiltre dans tous les aspects de la vie quotidienne. Le père Cecchin a déclaré que la nouvelle organisation combattra la « spiritualité déviante » reconnaissable dans plusieurs secteurs de la société italienne, où il est normal d'honorer la Mère de Dieu et les parrains de la mafia en même temps !

En mai 1993, le pape Jean-Paul II s'est opposé à la mafia, décrivant la Cosa Nostra comme « une culture de la mort » et « un ennemi de la dignité humaine et de la paix civile », et s'est exclamé : « Au nom du Christ, je dis aux personnes impliquées : Convertissez-vous ! Un jour, vous serez confrontés au jugement de Dieu ! ... Que l'harmonie règne sur cette terre qui est la vôtre ! »

Ces propos improvisés à la fin d'une messe en plein air au cours de laquelle Jean-Paul II a demandé aux mafieux de se convertir, de changer de voie ou de faire face à la colère du jugement final de Dieu, ont marqué un tournant dans l'histoire de l'Église italienne. L'intersection entre le crime organisé et la vénération de la Vierge Marie ne se limite d’ailleurs pas à l'Italie !

La dévotion mariale est un héritage religio-culturel qui doit être conservé dans sa pureté originelle. », le pape François apporte son vif soutien à l’Académie pontificale mariale internationale (PAMI).

Il a exprimé sa grande satisfaction à la suite de la création au sein de l’Académie d’un bureau d’études qui a pour mission de lutter contre l’usage d’une certaine représentation par l’imaginaire mafieux de la Vierge Marie. Ce département d’analyse, d’étude et de suivi des phénomènes criminels et mafieux rassemble des prêtres, des membres des forces de l’ordre et des experts spécialistes dans la lutte contre le racket.

« Je désire exprimer mon soutien à cette importante initiative », écrit le pape qui fustige régulièrement la mafia depuis son élection. Pour illustrer cette « récupération » de la Vierge, nous pouvons citer l’exemple des détours que peuvent faire certaines processions mariales, notamment dans le sud de l’Italie, afin de saluer des mafieux assignés à résidence.

Ces organisations mafieuses sont régulièrement la cible du pape François. Lors d’un déplacement en Sicile, en septembre 2018, il avait rendu hommage à Don Puglisi, un prêtre assassiné par Cosa Nostra, et livré un puissant message anti-mafia. « On ne peut pas croire en Dieu et être mafieux. Qui est mafieux ne vit pas en chrétien, car il blasphème avec sa vie le nom de Dieu-amour », avait-il clamé devant 100 000 fidèles réunis sur le port de Palerme. « Changez ! Arrêtez de penser à vous-mêmes et à votre argent, convertissez-vous ! », avait-il martelé à l’adresse des mafieux.

Selon l’Académie, la femme, telle que la mafia se la représente, doit manifester « une obéissance absolue aux ordres, l’absence de liberté devant le Destin, l’acceptation de la violence et de la force comme logiques constitutives de la société et le dévouement total aux liens du sang. » Une telle représentation contredit fortement l’image de la femme telle que véhiculée dans les Évangiles, qui se caractérise, selon l’Académie, par « la liberté, l’autodétermination, l’existence proactive, la persévérance et la sérénité ».

En Italie, la mafia s’articule autour de trois grandes organisations : la Camorra (en Campanie), la’Ndrangheta (en Calabre) et la Cosa Nostra (en Sicile). Si l’Académie se réfère sans doute davantage à la mafia italienne, il convient de noter que l’appropriation de l’image de la Vierge Marie par des groupes criminels n’est pas cantonnée à l’Italie. Comme le souligne le site Crux, l’image de Notre-Dame de Guadalupe est un tatouage fréquent chez les barons de la drogue mexicains.

L’Académie dénonce ainsi une « opération culturelle », menée par les mafias, qui vise à « ancrer dans les communautés les germes de la culture mafieuse à partir d’une vision déformée et historiquement irréelle de la mère du Christ ». C’est donc sur ce terrain que doit être menée une entreprise de « restitution » de la véritable figure de Marie.

 ___________________

Déclaration de l'archevêque de Rennes  :

Dans une note du 26 novembre aux prêtres de son diocèse, Pierre d'Ornellas prend position :

"Je ne peux pas demander aux prêtres d'effectuer une discrimination entre les fidèles, en autorisant certains à venir à la Messe et en l'interdisant à d'autres.  C'est pourquoi, les prêtres n'ont pas à compter les fidèles dans le but d'en exclure, sous peine d'une grave discrimination contraire à l'affectation légale au culte des églises et contraire à la foi catholique. Ils accueillerons donc les fidèles qui viendront, en leur demandant le strict respect des gestes barrières.  

____

Ma question  : on dirait une invitation à la désobéissance !  La petite gué-guerre continue, dans la cour de récré...


1 commentaires:


Geneviève a dit…

Bien d’accord avec toi ! C’est aussi pour cela qu’avant même de connaître les décisions gouvernementales, en partie à cause du climat actuel, j’avais décidé de ne pas assister aux cérémonies dominicales. Alors quand j’ai appris que le nombre était de 30 personnes, c’est devenu encore plus clair ! Je reconnais que ce nombre prête à des critiques, mais si chacun commence à discuter les règles pour ci ou ça, peut-on continuer à vivre ensemble ?
Pour en revenir à la présence ou non à la messe, donc à l’Eucharistie, sans doute suis-je (au mieux)une drôle de paroissienne… mais la présence réelle dans l’hostie me manque moins que la présence d’une assemblée unie dans la prière. Et depuis un certain temps déjà, cette communauté de prière est un vrai manque. Il faut bien reconnaître que cette communauté se crée souvent autour de la personnalité du prêtre qui officie et là… Le silence est préférable !
Donc, cette période de l’Avent, je vais essayer de la vivre comme une période d’attente. L’attente d’une naissance, et, pour cela, cette attente est heureuse et silencieuse.
Texte de ce matin : « Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
Alors, Heureux Avent à tous.