Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 22 novembre 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2509 : A quoi Jésus invite-t-il chacun, en ces jours difficiles ?

            "La Bible dans une main, le journal dans l'autre."

Voilà quelle doit être sans doute l'attitude de tout pasteur, dans son service d'évangélisation, selon le grand théologien Karl Barth ; et pourquoi pas également, ce que doit être la façon de prier et d'agir de tout baptisé !

Hier, je vous proposais, comme maître et guide en humanisme, la belle figure d'un Sage de notre temps, Edgar Morin, unanimement respecté. J'espère que vous n'avez pas été choqués par le fait que, par souci de vérité, j'ai publié ce que, en tant qu'agnostique, il pense des religions. Cela ne l'empêchant pas de défendre, de façon quasi évangélique, le droit au respect pour chaque religion et chaque croyant.

Aujourd'hui, nous sommes invités à prendre pour guide un Pasteur suisse de l'Eglise réformée, Karl Barth (1886-1968), considéré comme l'une des personnalités majeures de la théologie chrétienne au XX° siècle. Très innovant, il a établi un rapport étroit entre la vie concrète des hommes et le Salut en Christ Sauveur. C'est l'une des personnalités qui m'ont le plus inspiré durant toutes mes années au service de l'Evangile. Hier, en parcourant la presse, alors que j'avais en tête l'évangile de la messe du Christ-Roi, dans cette même perspective, je n'ai pu m'empêcher de faire le lien entre les nouvelles du jour et la parole de Jésus.  Je vous livre, tout à fait en vrac, et en paraphrasant l'évangile de ce jour, ce qui m'est alors venu à l'esprit, tandis que je feuilletais le journal.

             "C'est à moi que vous l'avez fait..."

-  j'étais malade, étranger, en prison, j'avais faim, j'avais soif..., et tu m'as aidé.

-  j'étais confiné, seul, isolé, sans espoir, et tu m'a téléphoné... Cela m'a fait un bien ! 

-  j'étais sans espoir, dans le couloir de la mort, au pénitencier de Terre-Haute, dans l'Indiana, et tu as signé en ma faveur un appel de l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture et de la peine de mort). J'ai un peu repris courage.

-  je n'arrivais plus à faire tourner mon entreprise, et tu es venu à mon secours, avec une association de soutien entre dirigeants d'entreprises... 

-  j'étais présent, invisiblement, dans le coeur croyant de nombreux musulmans et, quand j'ai été injustement injurié, humilié, tu n'as pas craint de me défendre.  Là, j'ai pensé à Edgar Morin, agnostique, ne comprenant rien aux religions, mais combattant toute injustice.  "Mais Seigneur, quand t'avons-nous vu injurié ?" Cet homme compréhensif et fraternel sera sans doute devant nous dans le Royaume des cieux !

-  je me sentais fragile, j'avais peur de la Covid et, quand tu es passé près de moi, tu avais ton masque, et bien sur le nez ! Ainsi, sans le savoir, tu m'as protégé. 

-  j'avais besoin d'une aide fraternelle, et tu as reconnu en moi, pauvre type en peine, ma "présence réelle" ; car je ne suis pas confiné dans un tabernacle ni dans une hostie seulement, mais bien réel : tu l'as vu, tu l'as compris, merci ! 

- en tant que jeune, subissant de plein fouet la crise de la Covid, tu m'as offert une aide, à travers ton association, pour me permettre d'acheter un ordinateur, et j'y vois ainsi un peu plus clair dans mon petit budget d'étudiant.

-  j'étais étranger, je fuyais la guerre, j'avais peur d'être une fois de plus rejeté, condamné ; mais tu m'as regardé, tu m'as tendu la main comme à un frère.  J'ai recommencé à espérer.

-  je ne savais pas si je pourrais offrir des jouets à mes enfants, mais tu m'a mis en lien avec le Secours Catholique, qui va m'inviter pour que je puisse choisir moi-même des jouets, et faire un paquet-cadeau pour chacun de mes enfants. 

Seigneur, c'est très dur, souvent, de te voir dans les autres ; surtout dans ceux qui quémandent, ceux qui pratiquent telle autre religion que nous comprenons mal, ceux qui ne savent pas s'organiser dans leur vie, du moins le croyons-nous. Alors, nous nous confions à toi, car c'est de toi, le Bon Berger, que nous recevons la vie.  Apprends-nous à te reconnaître dans tous les frères et soeurs que nous rencontrons, particulièrement ceux que l'Evangile appelle "les plus petits d'entre les miens", d'après Jésus. Aide-nous à mettre l'amour des autres au coeur de notre actualité.  Dans un esprit de Fraternité !   Amen ! Qu'il en soit ainsi !

            Le Jugement dernier selon Albert Camus (dans "La Chute")

"Vous parliez du Jugement dernier. Permettez-moi d'en rire respectueusement. Je l'attends de pied ferme : j'ai connu ce qu'il y a de pire, qui est le jugement des hommes.  Pour eux, pas de circonstances atténuantes, même la bonne intention est imputée à crime."    (C'est aussi cette attitude-là qu'il nous faut combattre en nous-même !)

 



5 commentaires:


Marie-France Dauce a dit…

Pour ma part je n'ai absolument pas été choquée par ta publication sur Edgar Morin ! Je suis au contraire admirative devant la clarté des propos, la finesse d'analyse de ce "Monsieur" de 99 ans. Rien de ce qu'il dit n'est choquant.
Je crois à l'intérêt du dialogue avec ceux qui sont différents de nous, dans tous les domaines, c'est la seule façon de sortir de la violence... n'oublions pas qu'en tant qu'humains nous sommes tous frères.

Et de la même façon le billet d'aujourd'hui nous invite à être attentifs à nos frères qui souffrent. la Parole de Jésus n'est pas faite pour être juste lue au cours de la messe ! Elle nous invite à passer à l'action, ce n'est pas toujours facile, mais nous pouvons le faire, selon les dons (les talents) que nous avons reçus !

Nous sommes faibles quelquefois, c'est bien qu'il y ait des voix pour nous redonner un peu plus d'allant, ta voix Olivier, en fait partie ! Merci...

Denise a dit…

" C'est à moi que vous l'avez fait…"
Je n'ai pas le journal dans ma main, mais il m'est possible de faire un lien avec l'évangile de ce jour, par des faits qui m'ont été partagés cette semaine.

-j'ai 94 ans, j'avais peur de rester seule pendant ce confinement, mais ma fille a quitté son appartement pour me tenir compagnie, me soigner, m'aider dans des travaux ménagers.
- je suis prof et en déprime depuis quelques semaines, mais des collègues ont accepté de me soutenir en partageant mon travail et ainsi ne pas retrouver mes élèves en difficultés scolaires.
- j'ai du mal à nourrir ma famille suite à des problèmes financiers, mais des personnes me sont venues en aide, m'ont réconfortée au sein de l'épicerie solidaire.

Paroles du célébrant de la messe télévisée de ce dimanche : Le Seigneur vient dans nos vies ; Il vient sauver tous ceux qui ont fait le choix d'aimer.

Unknown a dit…

C'est vrai, il est très dur de discerner la rencontre du Christ dans les autres.
Aujourd'hui, je voulais regarder la messe à la télé et puis je suis d'abord sorti ; j'ai abordé une personne seule qui rentrait chez elle. Avant de bifurquer vers sa maison, elle s'est mise à me parler, en me disant qu'elle était seule, sans voiture et que son mari était parti depuis 18 mois. Je pensais qu'elle était divorcée ; elle me précise qu'il repose dans le cimetière.
J'ai compris que le Seigneur m'invitait à prendre du temps pour l'écouter tout simplement lorsque je suis rentrée, la messe à la télé était finie mais Seigneur, je t'ai rencontré dans cette personne et te dis merci.

Marie

Amicale Anciens Mouilleron a dit…

J'ai aussi beaucoup apprécié cette homélie du Père dominicain Yves Combeau, à la fois profonde, sensible et pleine d'optimisme et de confiance.
On peut la lire sur le site du Jour du Seigneur.
Gilles Bély

Elodie a dit…

Merci pour ce partage Olivier.
J'ai également bien apprécié cette homélie et cette messe qui nous ont été offertes hier.
Il y a tant de choses que nous pouvons faire chaque jour en rencontrant, reconnaissant, traduisant et partageant les Paroles et les Actes de Dieu.
Il y a toujours des mains qui se tendent, même si parfois cela se fait timidement.
Il y a toujours des sourires, des expressions,des gestes, bien au-delà et/ou derrière les masques qu'il nous est demandé de porter en ce moment.
Il y a toujours des regards qui parlent tant pour qui ose les regarder avec sincérité, respect et humilité.
Il y a toujours des actes et des paroles qui paient et qui apportent bien plus que de l'aide matérielle, bien que celle-ci soit importante et nécessaire.
Il y a toujours comme des "petits riens" que nous pouvons faire, offrir, échanger et partager, partout, à chaque instant, pour accompagner au mieux chaque personne qui se présente sur notre chemin... et nous sur le sien... pour cheminer aussi, ensemble, au plus près de Dieu.

Ton blog et tes billets généreux, Olivier, font partie de ces "petits riens" qui apportent beaucoup à celles et ceux qui, comme nous, ont la chance de pouvoir encore croiser ton chemin... même si cela doit se faire de façon plus virtuelle compte tenu du confinement.
Mais je sais aussi que tu oeuvres beaucoup en-dehors de ce blog également.
Un grand merci pour tout ce que tu fais et pour ce que tu es !