Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 19 juillet 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2427 : Suivre Rambo ou Jésus ?

Dans mon homélie de ce dimanche, j'ai osé cette comparaison entre Rambo et Jésus ; cela, à propos de l'évangile de ce jour, dans lequel Jésus se montre profondément patient vis-à-vis de l'ivraie, qui risque pourtant d'étouffer le bon grain.

Quand son supérieur lui dit : "Rambo, tu dois aller au Viet-Nam, en Afghanistan ou ailleurs, pour éradiquer l'ivraie, et sauver le bon grain de l'Amérique en danger", celui-ci, tous muscles dehors, se précipite là-bas pour faire le job.  Et, pour extirper l'ivraie, il n'y va pas de main morte, à coups de kalachnikovs et d'explosifs, jusqu'à ce que tous "les mauvais" soient éliminés, et que "les bons" puissent enfin respirer !

Mais, face au mal, cela n'est pas du tout dans la façon de faire de Jésus, qui refuse de classer les humains entre bons et mauvais. Pendant son séjour parmi nous, Jésus a vécu au milieu de l'ivraie ; on le retrouve dans l'Evangile s'assoyant à toutes les tables, y compris chez les pécheurs ou les voleurs ; il a parcouru des terres païennes ; il a défendu une femme adultère, échangé longuement avec une autre femme qui avait eu cinq maris, et promis le ciel à un larron qui représentait l'ivraie de la société.  Tandis que nous, nous considérons comme de l'ivraie, comme des gêneurs, parfois même des ennemis, ceux qui ne pensent pas comme nous, ne prient pas comme nous, ne font pas partie du même bord politique que nous, etc.

Question : et si l'ivraie, ce n'était pas seulement les autres ?  Et s''il y avait aussi de l'ivraie en chacun de nous ?  Soljenitsyne écrivait ceci dans "L'Archipel du Goulag", en 1973  :  "Peu à peu, j'ai découvert que la ligne de partage entre le bien et le mal ne sépare ni les Etats, ni les classes ni les partis, mais qu'elle traverse le coeur de chaque homme et toute l'humanité."  Et il ajoutait ceci : "Si seulement il y avait quelque part des gens mauvais commettant des actes insidieusement mauvais et qu'il était nécessaire de seulement les séparer du reste du monde et de les détruire..."

Conclusion : arrêtons d'imiter Rambo, en cataloguant comme "mauvais" et en fustigeant ou en dégommant ceux avec lesquels nous sommes en désaccord ; au contraire, entrons plutôt dans la façon de faire de Dieu, "lent à la colère et plein d'amour" !  (psaume 86 (85), de ce dimanche, verset 15)

1 commentaires:


DANIELLE a dit…

Merci mon père pour cette très belle homélie. Comme toujours, vous nous poussez à réfléchir mais avec bienveillance. Merci pour votre aide dans notre chemin de foi