Olivier Gaignet, prêtre du diocèse de Luçon, en "semi-retraite", est en service pastoral à Talmont-Saint Hilaire, à Bourgenay, au service des paroisses et du doyenné de Talmont, sur la côte vendéenne, depuis septembre 2017 (à 75 ans).
A cette date, il a quitté la paroisse de Mortagne-sur-Sèvre, à laquelle il reste toujours attaché, comme à ses précédentes affectations.
Bienvenue !
Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.
Merci d'avance de votre participation.
Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise.
bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr
Naïf sans doute, j'étais loin de penser que le report de la relance des messes, 3 petites semaines seulement après le 11 mai, allait causer une telle levée de boucliers au sein de l'Eglise de France, évêques, prêtres et laïcs compris ! Pardonnez-moi donc de revenir sur le sujet, surtout qu'hier dimanche, j'ai reçu le mail ci-dessous d'une lectrice de ce blog, ce qui m'a fait penser à vous donner connaissance de cette interview de Mgr Lafont, pouvant éclairer notre jugement. Voici donc le message reçu :
"Bonjour Olivier . J’ai bien aimé cet article, sur "La Croix", de Mgr Lafont, évêque de Cayenne :
"Le temps de confinement est le moment d’entrer davantage dans la Bible.
L’épisode des disciples d’Emmaüs nous rappelle que : ”sans le pain de la Parole
, le pain eucharistique devient incompréhensible.” C’est aussi l’occasion de
vivre avec plus de solidarité. Comme disait Thérèse de Lisieux : ”Quand on
peut avoir les sacrements, c’est bien ; quand on ne peut pas les avoir, c’est
bien aussi.”
J’imagine que dans son pays comme dans d’autres, on n’a pas la communion
tous les dimanches ! En France on est privilégiés.
Bon dimanche !"
******
La Croix : Quelle est la situation en Guyane ?Habituellement,
comment font vos prêtres pour desservir des paroisses très difficiles d’accès
dans la forêt amazonienne ?
Mgr Emmanuel Lafont
: En Guyane, nous n’avons qu’un
seul village, Saint-Élie, qui ne voit un prêtre qu’une fois par an. Partout
ailleurs, même dans des communautés éloignées comme Ipokan Ëutë, sur le fleuve Maroni,
le prêtre peut passer une fois par mois. Les autres dimanches, le service
religieux est assuré par un homme ou une femme leader qui anime la prière. Il
est vrai que depuis le confinement, aucune de ces communautés ne voit de
prêtre, d’autant plus qu’avec la saison sèche, les eaux du fleuve étaient
basses et la circulation difficile.
La Croix : Certains
de vos prêtres célèbrent-ils la messe à domicile pour des familles ?
Mgr E. L.
: Cela arrive, mais célébrer la
messe ne permet pas autant d’échanges qu’un partage autour de la Bible.
La Croix : En
métropole, de nombreux évêques, prêtres et fidèles s’impatientent de pouvoir
reprendre les messes avant le 2 juin : qu’aimeriez-vous leur dire ?
Mgr E. L.
: Cette fixation ne me paraît
pas saine ; je la trouve même un peu immature. Dès le début du confinement,
j’ai dit à mes frères : « nous partons au désert », en leur
citant le prophète Osée (Os 2,16). Dieu est en train de nous parler dans ce
désert qui se prolonge. Rappelez-vous l’exil à Babylone, quand le peuple hébreu
avait perdu le Temple, les sacrifices et le travail des prêtres. Le peuple
n’avait plus que la Parole et les prophètes (tels Ézéchiel, Jérémie et le
second Isaïe, avec les chapitres 40 à 55) et ce sont eux qui les ont aidés à
vivre spirituellement ce temps d’exil comme un temps de conversion. Ce temps de
confinement est le moment d’entrer davantage dans la Bible (1) : c’est donc une
chance. Et puis, qu’est-ce que deux semaines de plus ou de moins ?
La Croix : Le confinement, une occasion de redécouvrir "le vrai culte à rendre à Dieu" ?
Mgr E. L. : J'ai rappelé à mes diocésains que nous vivons très temporairement ce que 150 millions de chrétiens
– toutes confessions confondues – vivent habituellement parce qu’ils sont
persécutés. Ce confinement est donc aussi une occasion de vivre en solidarité
avec ces chrétiens qui sont dans l’impossibilité chronique de célébrer, ce qui
ne les empêche pas de vivre leur foi. Comme disait Thérèse de Lisieux : «
Quand on peut avoir les sacrements, c’est bien ; quand on ne peut pas les
avoir, c’est bien aussi ! »
Enfin, je dirais que nous pouvons vivre ce mois de mai au
Cénacle, en restant en prière avec Marie, comme le pape François nous y invite,
dans l’attente patiente que l’Esprit Saint vienne nous saisir. Nous savons que
le déconfinement se prépare, alors que les risques d’une seconde vague de
contagion sont très possibles et que nous allons devoir vivre avec ce virus
pendant encore de nombreux mois. L’épisode des disciples d’Emmaüs nous rappelle
que sans le pain de la Parole, le pain eucharistique devient incompréhensible.
(1)Mgr Lafont
a créé un site WhatsApp pour apprendre à prier la Parole de Dieu.
1 commentaires:
Danielle
a dit…
Je me trompe peut-être, mais il me semble que pour beaucoup de chrétiens, surtout chez les gens âgés et souvent très isolés en ce moment, retourner à la messe c'est renouer avec le lien social qui nous unit. Toutes ces personnes continuent à prier et à méditer chez elles, mais elles ont aussi besoin de retrouver une vie sociale. C'est juste mon impression.
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1 commentaires:
Je me trompe peut-être, mais il me semble que pour beaucoup de chrétiens, surtout chez les gens âgés et souvent très isolés en ce moment, retourner à la messe c'est renouer avec le lien social qui nous unit. Toutes ces personnes continuent à prier et à méditer chez elles, mais elles ont aussi besoin de retrouver une vie sociale. C'est juste mon impression.
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