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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 7 avril 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2227 : Et si je ne trouve pas de prêtre pour me confesser ?



Comme nombre de prêtres sans doute, cela fait plusieurs fois que j'entends cette question, au téléphone ou par mail : "puisqu'on ne peut pas sortir de chez soi, comment faire pour se confesser ?" Parfois, la plainte est plus forte : "j'aurais eu des choses très importantes à me faire pardonner." Avec cet ajout : "qu'est-ce que Dieu va penser de moi ?  Comment je vais pouvoir me libérer, me sentir apaisé ?"  
Je comptais faire un billet sur cette question lorsque je me suis souvenu qu'un matin, le vendredi 20 mars, lors de la la messe, le pape avait fait une homélie éclairante sur ce sujet. La finale est fort éclairante et satisfera chacun !
 Entre parenthèses, je suis tous les jours ses messes à Ste Marthe, à 7h du matin ; c'est à ne pas manquer : chaque jour, ses homélies sont d'une qualité rare !  Allez les suivre aussi, sur Kto, à 7h, ou, soit à 7h également, ou n'importe quand ensuite dans la journée, en tapant sur google : "messe du pape le ...avril sur YouTube".

Homélie du pape François sur le pardon du Seigneur 

Quand je lis ou que j’écoute ce passage du prophète Osée que nous avons entendu dans la première lecture : “Reviens, Israël, au Seigneur ton Dieu”, quand je l’entends, il me revient en mémoire une chanson que chantait Carlo Buti il y a 75 ans, et que les familles italiennes à Buenos Aires aimaient écouter : “Torna dal tuo papà. La ninna nanna ancora ti canterà” (Reviens chez ton papa, il te chantera encore une berceuse). Reviens : c’est ton papa qui te dit de revenir. Dieu est ton papa ; il n’est pas un juge, il est ton papa : “Reviens à la maison, écoute, viens”. Et ce souvenir – j’étais enfant – me conduit aussitôt au papa du chapitre 15 de Luc, ce papa de qui l’on dit : “Il vit venir son fils de loin”, ce fils qui s’en était allé avec tout son argent qu’il avait gaspillé. Mais, s’il l’a vu de loin, c’est parce qu’il l’attendait. Il montait à l’étage – combien de fois par jour! – en journée et pendant des jours, des mois, des années peut-être, en attendant son fils. Il le vit de loin. Reviens chez ton père, reviens chez ton Père. Il t’attend. C’est la tendresse de Dieu qui nous parle, spécialement durant le carême. C’est le moment d’entrer en nous-mêmes et de nous souvenir du Père et de revenir chez le papa.

“Non, père, moi j’ai honte de revenir parce que … vous savez père, j’en ai fait tellement, j’en ai fait de belles …”. Que dit le Seigneur ? “Reviens, je te guérirai de ton infidélité, je t’aimerai profondément, car ma colère s’est détournée. Je serai comme la rosée, tu fleuriras comme le lis, tu étendras tes racines comme les arbres du Liban”. Reviens chez ton père qui t’attend. Le Dieu de la tendresse nous guérira ; il nous guérira de beaucoup, beaucoup de blessures de la vie et de beaucoup de mauvaises choses que nous avons faites. Chacun en a fait !

Mais pensez à cela : revenir à Dieu c’est revenir à l’étreinte, à l’embrassade du père. Et penser à cette autre promesse que fait Isaïe : “Si tes péchés sont rouges comme l’écarlate, je te rendrai blanc comme la neige”. Il est capable de nous transformer, Il est capable de changer notre cœur, mais il faut d’abord faire le premier pas : revenir. C’est n’est pas aller à Dieu, non, c’est revenir à la maison.

Et le carême vise toujours cette conversion du cœur qui, dans l’habitude chrétienne, prend corps dans le sacrement de la Confession. C’est le moment – je ne dirais pas de “régler ses comptes”, je n’aime pas ça – de laisser Dieu nous changer, de laisser Dieu nous purifier, nous embrasser.

Je sais qu’à l’occasion de Pâques, beaucoup d’entre vous allez vous confesser pour retrouver Dieu. Mais nombreux me diront aujourd’hui : “Mais, père, où puis-je trouver un prêtre, un confesseur, puisque je ne peux pas sortir de chez moi ? Et je veux faire la paix avec le Seigneur, je veux qu’il m’embrasse, que mon papa m’embrasse… Comment faire sans prêtre ?” Fais ce que dit le Catéchisme. C’est très clair : si tu ne trouves pas de prêtre pour te confesser, parle avec Dieu, il est ton Père, et dis-lui la vérité : “Seigneur, j’ai manigancé ceci, cela, cela…. pardon”, et demande-lui pardon de tout ton cœur, avec l’Acte de contrition* et promets-lui : “Je me confesserai plus tard, mais pardonne-moi maintenant”. Et tu reviendras immédiatement dans la grâce de Dieu. Tu peux t’approcher toi-même du pardon de Dieu, comme l’enseigne le Catéchisme, sans avoir de prêtre sous la main… Trouve le moment juste, le bon moment. Un Acte de contrition bien fait, et ainsi notre âme deviendra blanche comme la neige.


*On peut prier cet Acte de contrition:
« Mon Dieu, j’ai un très grand regret de t’avoir offensé, parce que tu es infiniment bon, et que le péché te déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de ta sainte grâce, de ne plus t’offenser et de faire pénitence. »

4 commentaires:


Anonyme a dit…

Se confesser à un prêtre est une façon de remettre sa vie entre les mains et le cœur d'un autre… ministre de l'Eglise.
Mais au bout du compte, c'est le Dieu de miséricorde qui nous pardonne par son fils Jésus-Christ, le seul Sauveur.
On peut donc demander et accueillir le pardon de Dieu sans avoir de prêtre sous la main.

une paroissienne a dit…

Je pense que la confession est une affaire de désir, avec ou sans prêtre. Le désir de changer en se tournant vers le Christ plein de tendresse et de miséricorde.

uune amie du Nord-Vendée a dit…

Merci pour tous les messages sur le blog.
Ca fait du bien en cette période.
Pour la confession, je suis ravie d'avoir lu votre blog.
Pour moi, Dieu est un Père tellement plein d'amour qu'il ne peut que nous pardonner.
Nous les humains,déjà, on fait cela avec nos enfants !!
Beau chemin vers Pâques et union de prières.

Anonyme a dit…

merci pour ces moments HUMORISTIQUES