Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 25 mars 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2313 : "La Passion de la Vierge", d'après Charles Péguy

Je crois qu'il n'est pas inutile de signaler que, le 25 mars, nous ne célébrons pas une nième fête de la Vierge Marie ; le titre liturgique de cette solennité, c'est en effet : "l'Annonciation du Seigneur" ; ou encore, l'annonciation de la venue du Seigneur ; ou, neuf mois avant Noël, la fête de l'Incarnation de Fils de Dieu en Marie. Cependant, si l'accent est évidemment mis sur Jésus, c'est en Marie que celui-ci s'incarne, et voici pourquoi elle est pleinement associée à cette fête en ce 25 mars. Car Dieu a eu besoin d'une femme pour venir planter sa tente parmi nous !

Marie accepta cette responsabilité d'accueillir ainsi Dieu en elle, au nom de toute l'humanité. Mais, comme le lui prophétisera le vieillard Syméon au Temple : "Jésus est là pour être un signe contesté, et toi-même, un glaive te transpercera l'âme." (Luc 2/34-35)

Au coeur de ce Carême, alors que l'âme de l'humanité est transpercée de partout, je vous propose de suivre Marie dans sa montée au Calvaire, à la suite de Jésus, alors qu'il est condamné et conduit vers la mort.  Voici de trop brefs extraits de "La Passion de la Vierge", tirés du "Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc". C'est en 1910 que Charles Péguy a publié cette vision d'extase de Jeanne, la petite bergère de Domrémy, s'unissant à la passion du Christ et aux souffrances de la Vierge au Calvaire. A chacun de nous de faire le parallèle avec ce que nous vivons aujourd'hui : cette grande douleur qui écrase les personnes et bouleverse l'humanité !

Depuis trois jours elle pleurait.
Depuis trois jours elle errait, elle suivait.
Elle suivait le cortège.
Elle suivait les événements.
Elle suivait comme à un enterrement.
Mais c'était l'enterrement d'un vivant.

Elle aussi, elle avait gravi le Calvaire.
Qui est une montagne escarpée.
Elle ne sentait pas ses jambes sous elle.
Elle aussi elle avait monté, monté.
Dans la cohue, un peu en arrière. 
Monté au Gogotha.
Jusqu'au faîte.
Où il était maintenant crucifié.
Cloué des quatre membres.
Comme un oiseau de nuit sur la porte d'une grange.
Lui le Roi de Lumière.

Les gens respectent beaucoup les parents des condamnés.
Et en même temps ils tapaient sur son fils.
Parce que l'homme est comme ça.
Le monde est comme ça.
Les hommes sont comme ils sont et on ne pourra jamais les changer.
Elle ne savait pas qu'au contraire il était venu changer l'homme.
C'est que tous ces gens n'étaient peut-être pas méchants.
Ils n'étaient pas méchants au fond.

C'était un trop grand malheur.
C'était une trop grande douleur.
On ne peut pas en vouloir au monde pour un malheur qui dépasse le monde.

Aujourd'hui, elle l'abandonnait à cette foule.
Qu'est-ce qu'une femme allait faire dans une foule ? 
Elle allait entendre le cri.
Le cri qui ne s'éteindra dans aucune nuit d'aucun temps.

Elle ne se reconnaissait plus.
Elle n'était plus la même.
Elle ne redeviendrait plus la Reine de Beauté que dans le ciel.
Le jour de sa mort et de son assomption.
Mais aujourd'hui elle devenait la Reine de Miséricorde.
Comme elle sera dans les siècles des siècles. 

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Ce soir, à la Chapelle de Bourgenay aussi, la cloche sonnera, pendant 10 minutes, à partir de 19h30, comme dans toutes les églises de France, pour manifester notre fraternité et notre espoir commun.
Comme les évêques nous y invitent, nous pourrons alors ouvrir notre Bible (ou notre ordinateur) et lire, seul ou en famille, le récit de l'Annonciation, dans l'Evangile selon saint Luc, chapître 1, versets 26 à 38.
Jésus, par Marie, guéris-nous ! Merci !

1 commentaires:


Jean-Luc Gasnier a dit…

Merci Olivier pour ce beau temps de Péguy
Ce soir nous serons ensemble réunis dans la prière