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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 15 juillet 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2190 : Souvenirs de Moscou

Ce n'est pas de la Coupe du monde de foot en Russie dont je vais vous parler, j'en suis navré !  Mais, à cette occasion, me reviennent à l'esprit les souvenirs du passage que j'ai eu la chance de faire dans cette ville étonnante et séduisante.
Tout d'abord, pourquoi ce voyage ?  J'étais alors en mission au Mali. A cette époque, où le Mali était très lié avec l'URSS, dans les années 80, il était courant pour les missionnaires de prendre un appareil de l'Aéroflot pour rejoindre la France au moment des congés. L'Aéroflot ne faisant pas partie de l'organisation internationale des transports aériens, les prix étaient fixés un peu à la tête du client ; d'autant plus qu'il fallait le plus possible remplir les avions. Si l'on négociait bien, le prix du voyage Bamako-Paris en passant par Moscou pouvait coûter cinq fois moins cher qu'en voyageant par Air Afrique sur un direct Bamako-Paris. En 1983 donc, plusieurs mois avant la date de mon départ en congé, me voici donc en train d'attendre à l'extérieur de l'ambassade soviétique, que l'on daigne m'ouvrir. Faute de place sur ce blog, je passe sur les détails de l'opération, pourtant très croustillants, pour vous dire qu'après cinq ou six allers-retours à l'ambassade, je finis par obtenir deux billets, dont un pour un autre prêtre, peu rassuré, que j'étais parvenu à convaincre de venir avec moi : cinq fois moins cher effectivement ; mais le marchandage très dur m'a quand même un peu épuisé.
Après d'intéressantes escales à Tripoli et Budapest, nous voici donc à Moscou. Etait prévue, dans le prix du voyage, la visite de Moscou durant trois jours ; mais bien surveillés. A l'hôtel, près de l'aéroport de Cheremetievo, assez loin de Moscou, on nous a retiré nos passeports. Nous voilà bien ! Mais nous sommes partis, quoique sans passeport, à quatre pattes pour ne pas être vus en sortant de l'hôtel, afin d'aller explorer Moscou à notre façon. En espérant que cela n'allait pas nous attirer des ennuis. Mais on était jeunes alors, et un peu téméraires !
Essai de stop pour aller à Moscou, puis bus, et enfin, métro, avec arrêt à la Place Rouge. Achat dans un kiosque d'un plan de Moscou en français, et nous voilà partis, à l'inconnu, totalement libres, avec seulement quelques dollars en poche et sans papiers. Ce qui ne nous a pas empêchés de voir des choses superbes : le Kremlin, bien sûr, la basilique de St Basile le Bienheureux, le mausolée de Lénine, vu de loin, étant donné une queue d'attente de deux kms, l'immense magasin Goum, etc... Sans parler d'une mémorable croisière sur la "Moskva" !
Tout ceci se passait avant la chute du rideau de fer. Et cependant, pour terminer, et faute de place pour pouvoir tout raconter, ce qui nous a le plus frappés, c'est la gentillesse et la serviabilité des Moscovites rencontrés. Du début à la fin de ce périple, alors que nous étions insécurisés en permanence - heureusement, entre autres, que nous circulions avec l'adresse de notre hôtel, sans quoi nous étions perdus à jamais ! - des personnes nous ont renseignés, éclairés, orientés, accueillis de façon surprenante. Nous nous disions : "Ah ! Si à Paris, on accueillait ainsi les étrangers..." Un seul exemple : lors de notre première entrée dans un wagon de métro bondé, en nous voyant, au moins 20 personnes se sont levées pour nous laisser une place assise ; on n'était pourtant pas encore des vieux, à l'époque !
Ce que j'ai envie de dire aux frères et soeurs Russes, 35 ans après, c'est un immense "spasibo", merci !
Puisse la grande Russie ne jamais perdre son âme, et retrouver la place qui devrait être la sienne au sein des nations !

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