Plusieurs paroissiens m'ayant demandé le texte de mon homélie de ce jour en l'église de Talmont, je vous en livre une partie, celle qui concerne le rapport entre une équipe de foot et notre vie d'équipiers du Christ. A l'occasion de la Coupe du Monde, je me suis en effet livré à une petite comparaison. Avec le souhait que cela puisse nous aider à saisir, de façon plus concrète, l'appel que le Christ, notre entraîneur suprême, envoie à chacun d'entre nous. J'avais déjà écrit un billet dans ce style sur ce blog, et je remercie les prêtres qui s'en étaient alors inspirés pour leurs propres homélies. Qu'ils se sentent très libres, même sans m'en parler, et sans nul besoin de me citer, de reprendre au besoin à leur gré le billet de ce jour !
La parabole du match de foot
Tout d'abord, il faut souligner que Dieu dispose, pour ses équipes, du terrain le plus grand du monde ; parce que, justement, son terrain, c'est le monde entier.
Face à ce stade immense, si l'on regarde autour de nous, sur les bancs de nos églises par exemple, les joueurs seraient-ils peu nombreux ? Non, bien sûr ! La preuve, nous sommes là ! De toute façon, avec Dieu, pour le match de la Mission, contrairement à ce qui s'est passé pour la Coupe du Monde en Russie, nous, on est sûrs d'être tous sélectionnés. Justement parce que Dieu, lui, ne fait pas de sélection : pas de tri entre ceux que l'on appellerait les meilleurs, par rapport aux autres, qui seraient "moins performants" ! Lui, il sait, il croit que chacun de nous est capable de faire gagner l'équipe de Jésus-Christ. Une équipe qui ne s'oppose à personne, d'ailleurs, si ce n'est à la peur ou à l'égoïsme, à la bêtise ou à la défaite sous toutes ses formes : à ce que l'on a coutume d'appeler "le mal".
Avec Dieu, dans son grand stade mondial, pas de spectateurs impuissants ou critiques, recroquevillés à l'écart sur les gradins. Pas de joueurs non plus en attente ou en réserve sur le banc de touche, même pendant le temps des vacances. En effet, tout le monde est appelé à jouer sur le terrain. Et chacun a son poste à tenir : les uns plus à droite, les autres plus à gauche ; certains davantage en avant, d'autres sauvegardant les arrières. Pas possible, comme je le disais à l'instant, de rester dans les gradins à crier sur ceux qui mouillent le maillot sur le stade, dans l'Eglise ou la société, et qui ne font jamais assez bien à notre goût !
A nous tous de jouer donc. A nous de savoir faire des passes, en évitant de "jouer perso". A nous aussi de respecter nos adversaires, ceux qui ne pensent pas le jeu selon notre goût, ceux qui ne jouent pas comme nous. En évitant de leur donner un coup de crampon, en paroles ou en actes ; en ne les tirant pas par leur maillot et en ne leur faisant pas de croche-pattes..
Quant à Dieu, il faudrait éviter de le voir comme une sorte d'arbitre, comme ce mystérieux personnage tout en noir qui nous voudrait du mal, ou qui punirait ceux et celles qui ne suivraient pas ses consignes et directives ou commandements, ni les règles du jeu. Alors que Dieu, à travers le Christ, dans la lumière d'un Esprit positif, c'est avant tout un entraîneur, un bon leader ; celui qui conseille ses joueurs de façon avisée. Et on peut être tranquilles, car il est lui-même en permanence sur le terrain !
Aujourd'hui, en venant à la messe, vous êtes venus à l'entraînement. A propos, connaissez-vous la différence entre un match de foot et une messe ? C'est simple ! Au foot, on s'entraîne toute la semaine pour jouer un peu plus d'une heure le dimanche. Par contre, à la messe, on s'entraîne tous ensemble pendant également un peu plus d'une heure, chaque dimanche, pour jouer ensuite toute la semaine sur le terrain du monde, qui est le terrain de Dieu, dans le grand match de Dieu.
Bon match à toutes et tous !
dimanche 8 juillet 2018
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2185 : Equipe de foot et vie chrétienne
Publié par
Olivier Gaignet
à
23:22
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