En cette aube superbe du 1° de l'an, tandis que je sors du presbytère pour rejoindre ma voiture, voici que 8h sonnent "au clocher du village".
Un habitué du café-PMU tout proche s'arrête avant d'y entrer pour venir me saluer et il m'offre ses meilleurs voeux.
J'entre avec lui au Central Bar. Quelques clients sont déjà là, et nous nous souhaitons la bonne année.
Sophie, la patronne : "Monsieur le curé, asseyez-vous, et prenez un café avec nous." Sophie me fait la bise, comme en toutes les grandes occasions. Et nous savourons ensemble le bonheur de vivre ces premiers moments de la nouvelle année dans un climat fraternel d'espérance et de paix.
"Monsieur le curé, vous dites la messe aujourd'hui ?" "Oui, et je penserai à vous !"
Je me remémore ce que j'entendais ce matin, avec cette interpellation de Jacques Attali sur France-Inter : "Peut-on prévoir l'avenir ? En 2016, le pire du pire est vraisemblable ; mais il est de notre devoir de créer les conditions pour éviter cela."
En écoutant Attali, je repensais à ma petite méditation matinale, qui avait précédé cette écoute, à partir du Livre des Nombres (13/25 à 14/12) : lors de la traversée du désert, Moïse avait envoyé douze hommes (un par tribu) pour reconnaître la terre promise en vue de s'y installer. Ils sont revenus après quarante jours en disant : "Oui, le pays ruisselle de lait et de miel, mais le peuple qui l'habite est "puissant". Cela voulait dire : "en somme, on n'y arrivera pas." Cela déclenche les cris et les plaintes de tout le peuple : "Pourquoi Yahvé nous mène-t-il là pour périr par le glaive ?"
Mais réagir ainsi, n'était-ce pas supposer que si on y arrive, c'est par ses propres moyens et son seul mérite ? En tombant dans le pessimisme, la plainte et le manque d'espérance, par crainte d'une épreuve dont l'on redoute de ne pas être gagnant, est-ce que l'on ne succombe pas à une certaine prétention, à un certain infantilisme ? Comme si on adorait, on idolâtrait nos propres capacités ?
A chacun de nous d'adapter cette situation et ces appels à notre réflexion, en ce début d'année, et réécoutons autrement cette promesse de Yahvé, faite aux Hébreux par Josué et Caleb, deux des douze envoyés qui, eux, déclarèrent : "Le pays par où nous sommes passés, et que nous avons exploré est bon ! Yahvé nous veut du bien, il nous mènera vers ce pays et il nous donnera cette terre qui ruisselle de lait et de miel. Mais ne vous révoltez pas contre Yahvé ! N'ayez pas peur (des gens qui peuvent nous sembler dangereux ni des problèmes), car ils nous seront livrés en pâture. Ils n'ont plus rien à espérer, car Dieu est avec nous. N'ayez donc pas peur." (Nombres 14/5-9)
Josué et Caleb étaient minoritaires ; ils n'ont pas forcément été entendus... Et pourtant !
C'est dans cette grande perspective biblique que j'ai l'honneur et le bonheur de souhaiter, à chacune et chacun d'entre vous, chers amis blogueurs, une bonne et une sainte année 2016 !
vendredi 1 janvier 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.909 : Le café du 1° de l'an avec des frères
Publié par
Olivier Gaignet
à
10:04
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