Nos églises, même les plus abîmées, représentent au coeur de nos communes un lieu unique.
Une église en bon état, c'est une belle image de marque, et un signe de bonne santé pour une commune ! Un village qui perd son église, même si ce n'est pas un chef d'oeuvre, perd une belle partie de son âme. Car une église représente un signe fort de rencontre et de fraternité. Une église, c'est aussi, pour bien des familles, un lieu de souvenir et d'espérance.
Prenons l'exemple de l'église Saint Hilaire de Mortagne ; la situation n'est pas simple, et nous nous trouvons face à un dilemme :
- d'une part, un conseil municipal qui vient de voter la destruction de cette église, à six voix de majorité. Vu le faible nombre de pratiquants, le conseil propose de remplacer cette église par une petite chapelle ; mais est-ce une bonne solution ?
- et d'autre part, la position de notre évêque qui, avec son conseil, a fait savoir clairement son opposition à la destruction de cette église. Mais est-ce réaliste ?
En même temps, un décret de loi, en date du 17 mars 1970, rappelle qu'une commune ne peut pas décréter comme ça la désaffectation d'une église. La désaffectation est prononcée "par arrêté préfectoral à la demande du conseil municipal lorsque la personne physique ou morale ayant qualité pour représenter le culte affectataire aura donné par écrit son consentement à la désaffectation."
La désaffectation ne peut donc avoir lieu sans le consentement préalable et écrit de l'évêque concerné. Or, notre évêque a fait savoir par écrit, dans deux courriers à la municipalité, l'un avant le vote du 4 juillet, l'autre après, et de façon très polie, je le cite, "qu'il reste favorable à la rénovation, au moins partielle, de cette église." Rénovation partielle, pour éviter de trop gros frais à la commune ; mais cela risque de revenir plus cher qu'une rénovation totale globale en une seule opération...
Difficile, cependant, pour le curé et les paroissiens, de ne pas tenir compte de l'avis de leur évêque !
Et grand dilemme, pour les communes, que d'assurer, d'exercer, au mieux, leur obligation d'entretien des édifices religieux dont elles sont propriétaires. Mais jusqu'où est-ce possible ?
Aux paroissiens en tout cas de tout faire pour habiter leurs églises, les faire vivre et les aimer !
En n'oubliant pas que l'essentiel, c'est la croissance de l'Église avec un grand "E", le Peuple de Dieu !
samedi 9 novembre 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.728 : Une église, un rond-point ?
Publié par
Olivier Gaignet
à
22:13
Cliquer ici pour lire l'article et les commentaires
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire