Tous les prêtres vous le diront : ils reçoivent sans cesse, quotidiennement, et souvent, plusieurs fois par jour, des confidences et des appels à l'aide en tout genre. En ce qui me concerne, cette semaine par exemple, à trois reprises, de la part de parents éplorés, j'ai entendu cette souffrance, exprimée quasiment en termes identiques : "Ma fille est malade, et cela semble assez grave".
Aux trois fois, j'ai repensé à cette scène de l'évangile dans laquelle l'un des chefs d'une synagogue, nommé Jaïre, tombe aux pieds de Jésus en le suppliant avec insistance : "Ma fille est près de mourir ; viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive." (Marc 5/21)
Évidemment, je ne me prends pas pour Jésus ! Mais j'entends alors cet appel et le porte dans ma prière : c'est sans doute là l'un des rôles les plus importants dans ma mission de curé, même s'il n'est pas très visible ; porter dans la prière, comme le dit l'avant-propos du texte conciliaire sur "L'Église dans le monde de ce temps", "les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent." Et cela, continue le texte, parce que, "ce sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur coeur."
Que puis-je faire de plus, si ce n'est, par l'amitié et l'écoute bien sûr, mais surtout, par la prière, soutenir la foi et l'espérance de mes frères. C'est aussi le rôle de tous chrétien, évidemment. Car, comme le dit aussi l'avant-propos cité ci-dessus, il nous faut être "porteurs d'un message de salut pour tous."
dimanche 1 septembre 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.697 : "Ma fille est malade"
Publié par
Olivier Gaignet
à
09:55
Cliquer ici pour lire l'article et les commentaires
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire