Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 17 août 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.691 : Homélie de l'Assomption à Mortagne-sur-Sèvre

Rebonjour à tous !  Je suis un peu honteux de vous avoir fait faux-bond aussi longtemps ; mais je pense que, vous aussi, vous avez un peu dételé durant ces deux mois d'été. Je vais maintenant reprendre doucement le rythme de ce blog, en commençant par un hommage à Marie, vu que pas mal de paroissiens m'ont demandé le texte de mon homélie du 15 août. A très bientôt ! Votre frère, Olivier.

Avant de commencer cette homélie, je voudrais faire un petit sondage : ceux qui sont allés à Lourdes au moins une fois dans leur vie, voulez-vous lever le doigt ?   (Quasiment l'ensemble de l'église lève le doigt !  Impressionnant !)
Je constate que vous êtes très nombreux à avoir fait cette démarche. Et Lourdes reste bien l’un des lieux les plus fréquentés en France, avec la Tour Eiffel, le Mont Saint Michel...  Et on dit qu’il n’y a plus de religion en France… !
Quand j’étais jeune, le coiffeur de ma commune était notoirement anticlérical et connu comme tel. Je l’entends encore se moquer de moi lorsque j’avais pris la soutane ! Quelque temps après, en pélé à Lourdes, qui est-ce que je vois, participant au Chemin de croix ? Mon coiffeur !  C’est ça, Lourdes !  Je me suis bien gardé de me montrer, pour ne pas le mettre dans l’embarras !
Mais il est vrai que, si, souvent, l’Eglise est brocardée, moins cependant depuis l’arrivée heureuse du pape François, Marie, elle, est unanimement respectée !
En effet, elle a un côté humain qui rassure et qui inspire. Les gens, habitués des églises ou non, sentent bien que c’est une maman, une vraie, qui nous aime tels que nous sommes, et quelle que soit notre situation : divorcé, mal-croyant, elle ne juge pas, elle ne condamne pas ; malade, déprimé, elle guérit ; et tous, jeunes ou vieux, elle nous prend par la main pour nous conduire vers le Salut.
Au souvenir de mon coiffeur, si peu habitué des églises, mais allant quand même à Lourdes,  je repensais à ces vers de Jean Cocteau, dans « Oceano Roof » : » Je te chante par cœur, Marie, à l’envers et à l’endroit, comme la mer ». Et même si nos vies sont plus souvent à l’envers qu’à l’endroit, l’exemple de foi totale de Marie, tel une mer immense, nous emporte à travers ses vagues jusqu’à l’infini de Dieu.
                Vous connaissez peut-être aussi ce poème de Paul Verlaine, dont les relations « intimes » avec Rimbaud faisaient scandale : « Je ne veux plus aimer que ma mère Marie, je ne veux plus penser qu’à ma mère Marie, siège de la sagesse et source des pardons, Marie immaculée, amour essentiel, logique de la foi cordiale et vivace, en vous aimant, qu’est-il bon que je ne fasse, en vous aimant, porte du ciel ? »
                Quel bon théologien, ce Verlaine ; il sait bien que Marie n’est pas une déesse, elle n’est pas l’égale de Dieu, mais elle comprend notre péché, et c’est la porte du ciel ! D’ailleurs,  ainsi que l’expliquait le curé d’Ars, « quand on vient voir quelqu’un, il est normal de commencer par saluer la personne qui se trouve à l’accueil. » Pour nous permettre d’accéder à Dieu, donc, à la porte du ciel, il y a Marie.
                Cela, la chanteuse israélienne Noa l’a bien compris. Vous avez sans doute entendu sa chanson, « Ave Maria » : « Marie, où te cachais-tu ? Ne savais-tu pas qu’on a besoin de toi ? Les choses semblent aller plutôt mal ici-bas. Je sais que la beauté, la gentillesse, le sourire existent. Ce sont des choses que tu as toujours représentées ; aide-nous à les trouver ici-bas. Je sais que tu entends la bataille, vois les incendies que nous allumons, alors que nous cherchons la paix et la liberté. Hey, toi, Marie, Santa Maria, aide-nous à voir plus loin et à espérer, à faire un pas en avant, pour chanter. »   Noa ! Pas mal, hein, pour une Juive, qui a composé ce chant à Marie quand elle était sergent dans l’armée israélienne, et qui a eu le bonheur de l'interpréter devant le pape Jean-Paul II ! 
                Ainsi, on peut prier et chanter aussi sur les chansons et poésies qu’a su produire notre culture, notre humanité, à la gloire de Marie !
                Si j’ai cité Noa, c’est pour deux raisons.  D’une part, parce qu’il s’agit d’une femme Juive, comme Marie, et d’autre part, parce que sa chanson contre la guerre fait écho à ce qui se passe en ce moment au Proche-Orient, en Israël, Palestine, en Syrie, en Egypte…
                L’Egypte justement, si malheureusement à la une de l’actualité…
                Savez-vous que le prénom « Marie » vient de la Haute Egypte, et qu’il signifie : « La Dame de la mer » ? Mère, mar, Marie, l’étoile de la mer…  Marie, sauve le peuple d'Egypte, et tous les peuples de la terre !
                 Il y a également cet Ave Maria d’Aznavour, qu’il a interprété lui aussi à Rome, devant le pape Jean-Paul II : « Ave Maria, ceux qui souffrent viennent à toi. Toi qui as tant souffert, tu comprends leurs misères, et les partages, Marie courage. Ave Maria, ceux qui pleurent sont tes enfants, toi qui donnas le tien pour laver les humains de leurs souillures, Marie la pure. Ave Maria, ceux qui doutent sont dans la nuit, Maria, éclaire leur chemin, et prends-les par la main, Ave Maria ! »
                Quant à moi, j’avoue avoir un faible pour cette chanson des Beatles (écrite en 1969), dans laquelle tant de jeunes se retrouvent encore, à la gloire de Marie, et de plus le refrain reprend la réponse de la Vierge à l’ange venu la visiter : « let it be », c’est-à-dire, «  qu’il me soit fait selon ta parole »  ;  littéralement : « laisse le Christ être en toi ». Voici l’un des couplets : « Quand je me trouve en période de problème, la Sainte Vierge vient vers moi, et elle s’assied pile en face de moi ; il y a toujours une lumière qui m’éclaire ».
                Il faudrait citer aussi Claudel, sainte Thérèse de Lisieux, les poèmes de Péguy et autres, mais le temps manque. Je vais donc m’arrêter avec cette prière splendide de Francis Jammes,  chantée par Brassens, et que je vous invite à reprendre avec moi .   (L'assemblée chante les 5 couplets :  "Par le petit enfant... Je vous salue Marie..."...)
                Il paraît que Georges Brassens était "anticlérical " ! ? ...  Mais qu'est-ce que ce mot veut dire ?   Disons plutôt qu'il se situait "à la périphérie", pour reprendre le langage du pape François. Et il aimait Marie...  Quant à nous, portons dans notre prière toutes ces personnes qui ne sont pas dans nos églises, qui sont aux périphéries, afin que, par Marie, elles puissent cheminer paisiblement dans la lumière de l’Evangile.   Amen !

                                                              

                                                                                                                             

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