Hyper-moderne, cette fête de l'Epiphanie, qui nous explique que Jésus n'est pas venu que pour les gens de sa religion ou de son pays seulement ! Un message que l'on a bien besoin de réentendre et de méditer, à notre époque où nous doutons des autres continents et où tant de catholiques ont l'impression d'être quand même, de par leur pratique religieuse, un peu meilleurs que ceux qui pratiquent d'autres religions (inférieures), ou que ceux qui leur semblent "loin de Dieu".
Y aurait-il donc des places privilégiées auprès du Sauveur ? Une carte d'identité catholique qui donnerait droit à être plus et mieux sauvé que les autres ? Absolument contraire à l'Evangile et aberrant !
Je prends un exemple. Lors des deux célébrations la nuit de Noël, à la salle polyvalente de Mortagne comme à la basilique de Saint Laurent, il a été lu un passage du Coran rendant un bel hommage à Jésus et à Marie ; passage tiré de la sourate 3 du Coran, verset 45 ; je vous en recite le texte : "Les Anges dirent : "ô Marie, Dieu t'annonce la bonne nouvelle d'un Verbe émanant de lui ; son nom est le Messie, Jésus, fils de Marie, illustre dans ce monde et dans la vie future : il est au nombre de ceux qui sont proches de Dieu."
Par la suite, certaines personnes m'ont fait part de leur étonnement qu'une phrase du Coran ait pu trouver sa place dans une célébration de Noël. Je les comprends, vu la façon dont trop de médias nous roulent dans la farine en ne nous parlant des musulmans que lorsque certains, qui n'ont d'ailleurs de musulmans que le nom puisque ce sont des assassins, brûlent une église ; des médias incapables de nous parler de façon positive des musulmans, alors que ceux-ci sont, autant que nous, des enfants chéris du Seigneur.
Heureusement, Saint Paul, dans la 2° lecture de la fête de l'Epiphanie, affirme fortement, je le cite : "Ce mystère que Dieu nous a révélé, c'est que les païens sont associés au même héritage, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus." (Ephésiens 3/6)
Puisque nous sommes associés au même héritage, cela signifie que les chrétiens ne sont pas plus proches de Jésus, mieux aimés de Jésus que les musulmans, par exemple, ou les non pratiquants.
En lisant le Coran la nuit de Noël, nous avons anticipé un peu la fête de l'Epiphanie ; nous avons essayé de manifester qu'à nos yeux, Jésus est bien venu, non seulement pour les bergers de religion juive ou les chrétiens seulement, mais aussi, pour les mages ou nos frères humains de religion païenne ou d'autres croyances, philosophies ou religions.
La fête de l'Epiphanie symbolise qu'autour de la crèche, c'est bien l'humanité entière, dans son unité, qui est déjà là. C'est d'ailleurs ce que nous exprimons en reprenant aujourd'hui comme chant d'entrée lors de nos messes sur la paroisse : "Jubilez tous les peuples, jubilez pour le Seigneur."
Parlez de cela en famille, en dégustant une bonne galette, et jubilez de bonheur !
dimanche 6 janvier 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.600 : Pas de privilégiés devant la crèche !
Publié par
Olivier Gaignet
à
08:39
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