C'était le vendredi 28 septembre. Je me trouvais à la porte de la Basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre, accueillant les 6 ou 700 jeunes ou plus qui venaient y vivre leur messe de rentrée, quand une personne de Saint Laurent, inquiète de savoir que j'allais devoir me partager entre Mortagne et Saint Laurent, au risque d'oeuvrer surtout sur Mortagne, m'adressa cette supplique : "Surtout, ne nous oubliez pas !"
Le temps m'a manqué alors pour lui dire que, depuis mon arrivée, je n'avais pas délaissé Saint Laurent. Si je reprends mon agenda, ayant commencé à prendre mes fonctions le lundi 17 septembre à Mortagne, où j'ai posé mes valises défintivement le 21, je suis allé pas moins de dix fois à Saint Laurent entre le 17 et le 28 septembre, pour y assurer, outre de nombreux contacts, deux sépultures, trois messes et cinq réunions.
Si je reprends seulement les jours derniers, vendredi, j'ai tenu ma permanence hebdomadaire, très occupée, au presbytère de Saint Laurent. Samedi, j'ai participé à l'assemblée générale de l'Ogec et de l'Apel à l'école Montfort de Saint Laurent. Dimanche, je suis allé au repas des aînés organisé par la municipalité à Saint Laurent. Hier lundi, j'ai rencontré pas mal de résidents et célébré l'eucharistie à la maison de retraite de Saint Laurent. Autrement dit, tout en étant domicilié à Mortagne, où je vis également un certain nombre d'activités, je passe quasiment tous les jours à Saint Laurent.
Bien sûr, je comprends que les paroissiens de Saint Laurent puissent se sentir un peu orphelins, par rapport à la présence beaucoup plus forte de mon prédécesseur sur le terrain, à Saint Laurent. Mais une fois qu'on a dit et répété ça trois fois ou plus, qu'est-ce qu'on fait ? Je renvoie toujours ceux qui évoquent cela comme un problème à ce qui se vit sur la paroisse voisine des Epesses qui, elle, n'a pas de curé résident. Alors, eux, comment font-ils ? C'est surtout eux qui devraient se plaindre ! Or, au contraire, ils prennent en main la bonne marche de leur paroisse.
Je sens que, sur Saint Laurent également, nombreux sont ceux qui comprennent que l'Eglise, c'est eux, et prennent leurs responsabilités pour affronter les diverses questions, aussi bien matérielles que pastorales.
Et si le manque de prêtres, c'était un clin d'oeil de Dieu, pour inviter chacun à repenser plus activement sa mission de baptisé au sein du Peuple de Dieu ? Etait-ce préférable que le curé soit partout et conduise tout ?
Chers paroissiens, soyez-en persuadés : quelle que soit la situation, ou plutôt, à travers elle, Dieu, en tout cas, ne vous oublie pas !
mardi 27 novembre 2012
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.573 : "Ne nous oubliez pas !"
Publié par
Olivier Gaignet
à
08:12
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