Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 10 novembre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1559 : "On a surtout besoin d'être écouté !"

Dans mon homélie, aux messes du week-end dernier, j'ai surtout commenté cet appel fondamental, "Ecoute Israël", qui revient à 1.500 reprises dans le Premier Testament, et une cinquantaine de fois dans le Nouveau. Après l'une des messes, une personne en grande souffrance m'a dit qu'il était très utile en effet de rappeler l'importance de l'écoute : "J'ai vécu des choses très dures ; les personnes autour de moi, très gentilles, essayaient de me consoler ; elles parlaient beaucoup, pour me donner des conseils, des pistes à suivre ; elles me racontaient longuement combien elles avaient vécu les mêmes douleurs que moi, et ce qui leur avait permis de s'en sortir ; elles parlaient beaucoup d'elles, souvent. Un jour, quelqu'un m'a dit : "Tu sais, je ne sais pas quoi dire, devant ta grande souffrance..." ; et elle semblait désolée de ne pas pouvoir me parler, me dire des choses pour m'aider. Je l'ai tranquillisée et lui ai dit : "Tu sais, ce dont j'ai besoin, ce n'est pas de "belles paroles", ce n'est pas que tu me parles longuement ; ce qui est important, c'est que tu sois venue me voir !"
Mais nous, le plus souvent, on est dans le dire, ou dans le faire : "Qu'est-ce que je pourrais lui dire, qu'est-ce que je pourrais faire, pour l'aider ?"  Or, ce n'est sans doute pas cela la meilleure façon de se situer. D'autre part, il ne s'agit pas non plus d'aider, comme si on était "au-dessus", mais d'avoir plutôt, auprès de la personne en souffrance, une attitude de proximité profonde, d'accueil, d'écoute gratuite, silencieuse peut-être, mais si riche de sens alors, par notre simple présence : que la personne sente qu'auprès d'elle, nous sommes "tout écoute", en état d'ouverture totale.
Il s'agit là de "l'exister-pour-autrui" cher au philosophe Emmanuel Lévinas ; ce qui demande une certaine "déprise de soi". Mais c'est à ce prix là que l'on peut, de la mort, faire surgir la vie !

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