Je recevais hier une lettre d'un ami qui vient de perdre son épouse, après 66 ans de mariage et un amour profond : "Je me remets difficilement de l'épreuve que je viens de subir ! Est-ce que je m'en remettrai ?" Et cet ami de poursuivre en redisant sa foi : "Au-delà de la mort, rien n'est fini !" A ce propos, j'aime bien la réflexion du penseur Patrick Banon selon lequel, "le christianisme démocratise l'immortalité : avec la promesse de résurrection, l'humanité se réapproprie l'après-vie."
Il est sûr que, bien avant le Christ, l'idée que la vie se prolonge par-delà l'ultime frontière est apparue très tôt dans l'humanité. Ce n'est pas pour rien que, il y a déjà 100.000 ans, les hommes déposaient près du défunt des vivres, vêtements et parfois des armes, pour l'accompagner dans son dernier voyage !
Mais c'est avec Jésus que la notion d'au-delà connaît une vraie révolution, car il offre la figure d'un Dieu qui s'est fait homme pour vaincre la mort et offrir aux humains la vie éternelle.
Attention : la mort reste un événement redoutable aussi pour les croyants ! Mais la foi invite ceux-ci à ne pas se mettre à genoux devant la mort, à ne pas lui laisser le dernier mot. Il en va de notre conception de la dignité de la personne humaine. Un maître hindou disait, et tous les croyants peuvent se retrouver pleinement dans ce témoignage : "Si tu crois que l'homme peut disparaître à jamais, c'est que tu ne crois pas en l'homme !"
Je cite de temps en temps aussi, dans les homélies de sépulture, cette réflexion majeure du célèbre auteur dramatique Eugène Ionesco, qui faisait partie de l'Académie Française : "Si l'homme est créé à l'image de Dieu, l'homme ne mourra pas. Dieu ne laissera pas s'éteindre son image !" Puissions-nous, en ces jours, dans la lumière du Christ vivant, regarder la mort autrement ! Ou du moins, essayer...
mercredi 31 octobre 2012
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.550 : Que connaît-on de la mort ?
Publié par
Olivier Gaignet
à
09:05
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