"Mon médecin m'a envoyé faire des analyses ; je suis allé voir un spécialiste ; j'attends les résultats !" Voilà ce que l'on entend quasi quotidiennement de la part d'une foule de gens, souvent inquiets. Ils se demandent alors ce qui les attend, s'ils pourront poursuivre au même rythme leurs activités, s'il n'y a pas un cancer en germe, s'il ne va pas falloir subir une opération. Et les uns et les autres de leur dire : "Ne t'inquiète pas ! Si cela se trouve, ce n'est pas grave. Regarde donc un tel : il s'en est bien sorti !" Oui, mais l'inquiétude demeure, et l'incertitude aussi. L'on a alors l'estomac un peu serré, et l'on ne regarde plus tout à fait les personnes et les événements de la même façon : "Ah, lorsque j'étais plus jeune, je n'avais pas tous ces soucis !"
Question : comment intégrer tout cela dans notre projet de vie ? Comment continuer à exister, à agir, à aimer avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ? Comment accompagner les personnes qui, autour de nous, perdent pied ainsi ? Comment cette incertitude peut-elle nous apprendre quelque chose, nous inviter à vivre d'une autre façon, à exister autrement ?
Et si c'était l'occasion de redécouvrir l'existence, sous un jour nouveau ? D'apprécier au jour le jour les regards fraternels, les sourires, les gestes fraternels, les rayons de soleil, si ténus soient-ils, et tous ces menus cadeaux que la vie continue de nous offrir ?
Non, tout n'est pas perdu ! Tout ne va pas s'arrêter ainsi ! Même si le chemin, désormais, ne sera plus le même. Même si, à l'avenir, il va falloir économiser ses forces, avancer au ralenti, savoir s'appuyer davantage sur les autres, ne plus vouloir en faire autant.
Personnellement en tout cas, chaque fois que quelqu'un me dit : "J'attends les résultats", j'essaye de le prendre aussitôt dans ma prière, sur le champ, tandis qu'il me parle encore. Je crois profondément en effet que le plus beau des cadeaux, l'aide la plus totale que notre pauvreté humaine puisse offrir, c'est de remettre la personne entre les mains du Père, pour qu'il la soutienne de l'intérieur et l'accompagne sur son chemin. Peut-être, souvent même, cette personne éprouvée n'a plus, en effet, la force de prier !
"Je mets mon espoir dans le Seigneur ! Je suis sûr de sa parole !" De toute façon, avant même notre prière, le Seigneur est déjà là, présent, actif, aimant, au plus profond du coeur de la personne, pour l'accompagner sur le chemin de la guérison intérieure et de la paix !
vendredi 30 mars 2012
Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.407 : "J'attends les résultats !"
Publié par
Olivier Gaignet
à
07:59
Cliquer ici pour lire l'article et les commentaires
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire