C'est sans doute ce qu'il y a de plus dur à vivre pour des parents : perdre un enfant. Ce couple me raconte longuement comment cela s'est passé : la découverte de la maladie, la progression de celle-ci, l'inéluctable évolution vers l'issue fatale, le départ de l'enfant puis, comme une immense absence ! C'était le premier enfant, attendu pourtant avec tant d'espoir... Arrachement terrible, impression d'écroulement : "Ca nous a fichu une sacrée claque ! Dans un premier temps, on en a voulu énormément à Dieu, le considérant comme coupable de ce qui nous arrivait. On s'est détachés de lui, on a arrêté d'aller à l'église. Mais, ensuite, peu à peu, au fil du temps, nos coeurs se sont un peu apaisés. Et surtout, nous avons eu le bonheur d'avoir ensuite trois autres enfants, tous trois très vivants. En fait, nous n'avions jamais totalement perdu foi en Dieu ! Peu à peu, nous avons compris certaines choses. Notre premier enfant nous manque toujours, mais nous avons compris que nous ne devions pas faire peser cela sur les trois autres, et qu'il nous fallait évoluer dans notre rapport avec Dieu. A présent, nous reconnaissons sa présence et son soutien. Il n'est pour rien dans cet enfant qui nous a été enlevé. C'était sans doute trop facile de l'accuser, mais si nous sommes passés par là, c'est que c'était sans doute notre chemin..."
En les écoutant, je me disais que, quand même, Dieu a bon dos : dès que quelqu'un en effet a un problème sur cette terre, c'est de la faute de Dieu, c'est lui le coupable ! Mais Jésus n'a-t-il pas tendu le dos en effet, pour prendre sur lui tous nos soucis ? Relisez Matthieu 11/28 : "Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous donnerai le repos."
Merci, Seigneur, car tu te tiens près de nous en permanence, prêt à prendre des coups au besoin, mais prêt, surtout, à nous offrir la richesse de ton soutien et de ton espérance, à toute occasion et en tout temps !
mercredi 7 mars 2012
Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.384 : Nous avons perdu un enfant !
Publié par
Olivier Gaignet
à
07:31
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