Ce lundi 23 janvier, vous en êtes-vous aperçus ? Nous venons de quitter l'année du lapin pour entrer dans la très attendue année du dragon. La légende raconte qu'un certain nouvel an chinois, Bouddha appela à lui tous les animaux de la création en leur promettant une récompense, à condition qu'ils daignent se déranger. Douze animaux seulement se rendirent à cet étrange rendez-vous : le rat, le buffle, le tigre, le lapin, le dragon, le serpent, le cheval, la chèvre, le singe, le coq, le chien et le cochon. A chacun d'eux, Bouddha offrit une année qui porterait son nom. Selon la tradition, en Chine, le dragon est l'animal le plus puissant. Il paraît, en conséquence, qu'il porte chance. En tout cas, pour célébrer cette nouvelle année, plus d'un milliard d'Asiatiques se sont rassemblés dans les rues, dans un concert étourdissant de pétards censés éloignés les mauvais esprits. Vous en avez peut-être entendu un échantillon aux infos à la télé : impressionnant en effet !
Mais, me direz-vous, ça ne nous intéresse pas ; ce n'est pas notre culture ! Peut-être ! Attention cependant : les Chinois font partie de la même humanité que nous. Si différents soient-ils de nous, nous habitons la même planète, le même sang coule dans nos veines, et notre destin est lié à jamais. Comme le disait si bien le poète latin Térence (- 190, - 159 avant JC) : "Je suis un homme, et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger." Et Térence pouvait se permettre de parler ainsi : né en Afrique du Nord, à Carthage, jeune esclave africain, recueilli par un sénateur romain, pétri de culture grecque, ne résumait-il pas en sa personne une belle partie de l'humanité de son époque, dans sa diversité ?
Nous aurons beau faire, rien n'y changera : il nous sera désormais impossible de vivre comme si les autres n'existaient pas, comme s'il n'y avait que les Français, que les Vendéens, que les Bocains, que les chrétiens !
Je commentais hier, lors de la messe à la chapelle de l'Union Chrétienne, cet évangile de Marc (3/31-35) dans lequel, alors qu'on dit à Jésus : "Ta mère et tes frères sont là dehors qui te cherchent", celui-ci répond : "Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ?" Et, continue Marc, parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, Jésus dit : "Voici ma mère et mes frères(...)."
Une fois de plus, Jésus, le Frère universel, nous fait aller au-delà des liens qui nous unissent à nos proches ; il nous entraîne encore et toujours vers une fraternité qui n'a pas de frontière. Bouddhistes, Chinois, mais aussi, Arméniens, Turcs, ou encore, gens de droite, de gauche ou du centre en France, vous êtes mes frères. Et dans le Christ, nous osons croire que déjà, entre les Etats et dans les coeurs, la fraternité universelle est en train de l'emporter !
mercredi 25 janvier 2012
Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.348 : L'année du dragon et de la fraternité
Publié par
Olivier Gaignet
à
07:50
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