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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 18 janvier 2012

Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.341 : Le grand ou le petit Jésus ?

Les mots d'enfants sont souvent révélateurs, et ils peuvent aussi être interpellants pour nous, les adultes. Témoin ce fait qu'une catéchiste me racontait hier : Pierrot, appelons-le ainsi, en CE2, voyait sa catéchiste préparer la salle pour la prière, au début d'une séance de caté. Dans le coin-prière, habituellement, il y a une belle image de Jésus, le représentant lors de sa vie publique ; mais, à l'occasion de Noël, l'on a installé une crèche et prié à plusieurs reprises devant celle-ci ; Jésus dans sa mangeoire, tout petit, souriant, les bras grands ouverts, cela touche beaucoup les enfants. D'où la question de Pierrot quand est arrivé le moment de prier : "Madame, aujourd'hui, est-ce qu'on va faire la prière au petit Jésus ou au grand ?" Ah ! Vous n'y aviez pas pensé ! Et pourtant, la question n'est pas si saugrenue que cela ! Avec la différence que, nous, nous sommes des grands ! Du moins, le croyons-nous...
Ce qui serait grave, ce serait d'avoir perdu l'esprit d'enfance ! Lors de l'une des messes de Noël cette année, tandis que je me préparais à aller porter en procession l'enfant-Jésus à la crèche, sans que je n'aie rien dit, tous les enfants qui m'entouraient ont cherché, les uns après les autres, à toucher Jésus, les yeux éblouis ; j'ai trouvé cela merveilleux. Par contre, deux ou trois paroissiens, un peu blasés sans doute, m'ont fait remarquer, après la messe : "Vous aviez l'air fin, avec "votre" baigneur dans les mains !" En ajoutant, l'air un peu supérieur : "Jésus, le message de Noël, c'est quand même autre chose que ça !"
Bien sûr, je comprends ces adultes, qui craignent que l'on infantilise la religion et que l'on donne trop d'importance au petit Jésus par rapport au grand, ou que l'on fasse de lui une relique pieuse. Il faudra sans doute que j'explique mieux, à Noël prochain, pourquoi il était essentiel que Jésus nous apparaisse sous les traits d'un enfant. C'est toute l'importance de l'incarnation : Dieu s'est fait réellement enfant parmi nous ; de sa naissance à sa mort, il a été réellement homme. On ne peut pas minimiser son enfance, pas plus que sa mort réelle sur la croix.
Bien sûr, spirituellement, l'on peut être davantage sensible au Jésus adulte et actif durant sa vie publique ; mais il n'y a rien d'infériorisant à contempler Jésus-enfant, comme a su le faire, parmi tant d'autres, sainte Thérèse de l'enfant-Jésus, et vous comprenez pourquoi ! Nous sommes-nous suffisamment demandé pourquoi Jésus avait accepté, choisi de vivre, lui-même, la vie d'un enfant et ce que signifie ce symbole ?
D'autre part, dans l'ensemble de la Bible, depuis le petit Samuel (1° lecture de dimanche dernier) jusqu'au jeune David (1° lecture de ce jour), sans cesse, les enfants symbolisent les authentiques disciples, car "c'est à leurs pareils qu'appartient le Royaume des Cieux" (Matthieu 19/14). Quant au secret de la vraie grandeur, il est de "se faire petit" comme un enfant (Matthieu 18/4).
Moïse jadis dans son berceau d'osier sur le Nil, Jésus dans sa mangeoire à Bethléem : de quoi nourrir notre prière, notre espérance, comme celles des enfants !

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