Lu dans un catalogue reçu hier : "Chère Madame Gaignet, Noël est arrivé ! Quel plaisir de vous présenter ce nouveau catalogue avec ses pages spéciales cadeaux ! Profitez de nos prix ! Economisez grâce à nos offres spéciales ! Dès à présent, vous avez 30 points acquis, valables jusqu'au 31 décembre. Vous recevrez en cadeau l'ours de Noël ; au pied du sapin, il sera du plus bel effet !"
Au pied du sapin ? Ouf ! On l'a échappé belle ! Je croyais bien qu'ils allaient le mettre carrément dans la crèche et, pendant qu'on y est, à la place même du petit Jésus ! Vous imaginez la tête de Marie et de Joseph ? Sans parler de celle des bergers : cet ours, qui allait boulotter leurs gentils moutons ? Ils l'auraient rapidement sorti de là avec leurs chiens ! En plus, qu'en auraient pensé le boeuf et l'âne ? Et d'abord, pourquoi un ours plutôt qu'une autruche ? Ou un crocodile ? Ah ! L'ours en peluche, souvenir d'enfance... Enfance égale petit enfant égale petit nounours égale petit Jésus ? Non ! Je m'égare !
Alors, "l'ours de noël", qu'est-ce que ça veut dire, dans la tête de ces marchands de noël, dans la tête des consommateurs de noël que nous sommes ? Vous remarquez que je ne mets pas de majuscules à "noël" et, dans un tel cas, vous devinez pourquoi ! Jésus en effet n'est pas venu parmi nous pour se retrouver, 2.000 ans après, évincé par un nounours, si gentil soit-il, dans le coeur de nos petits comme dans le nôtre, grands enfants tordus que nous sommes !
Là cependant où je suis d'accord avec cette pub, c'est quand je lis, sur leur catalogue, l'appel suivant : "Nous voulons vous faire partager nos passions ; profitez-en dès aujourd'hui." C'est vrai ! Si, plutôt qu'un ours, c'est bien Jésus que vous souhaitez faire entrer au coeur de votre maison, il est bon de lui ouvrir votre porte dès aujourd'hui en effet, et avec passion ! Alors pourra se produire réellement le vrai miracle de Noël promis par Isaïe, et dont nous fait écho la première lecture de la liturgie de ce jour : "...Le loup habitera avec l'agneau, la vache et l'ourse auront le même pâturage ; il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu, car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer." ((Isaïe 11/1-10)
Et voilà que notre ours retrouve sa place ; disons, la place qui est la sienne ! Symboliquement en effet, grâce à la venue de Jésus, nos instincts "animaux" profonds, de refus et de haine de l'autre, sont enfin apaisés ; l'ours méchant (je n'ai pas dit : le cochon) qui sommeille au fond de notre coeur apprenant enfin, grâce à l'enfant-Jésus, le sens de la fraternité !
mardi 29 novembre 2011
Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.294 : L'ours de noël
Publié par
Olivier Gaignet
à
07:43
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