Aujourd'hui, pour les chrétiens, commence le temps de l'Avent. Comme vous le savez, le mot "avent" ne signifie pas "attente", mais il vient du terme "avènement" qui signifie "venue". La venue de qui ? Même un enfant en maternelle peut répondre : la venue de Jésus. Mais nous savons qu'il y a trois venues du Seigneur, ainsi que nous l'enseigne saint Bernard dans son "cinquième sermon pour l'Avent".
La première venue, c'est la naissance de Jésus à Bethléem il y a un peu plus de 2000 ans. L'Avent nous est offert chaque année pour nous permettre de toujours mieux comprendre et nous souvenir combien Dieu s'est fait l'un de nous, homme parmi les hommes.
La troisième venue, c'est le retour du Christ dans la gloire, à la fin des temps. Nous vivons dans cette attente, ainsi que nous le chantons à chaque messe, après la consécration : "...nous attendons ta venue dans la gloire". Le grand projet de Jésus, c'est de nous entraîner avec lui dans le Royaume de Dieu.
Entre la première et la troisième venue, il y en a une deuxième, et c'est maintenant, et c'est aujourd'hui. St Paul nous le rappelle : "Voici maintenant le jour tout à fait favorable, voici maintenant le jour du salut". (2 Corinthiens 6/2)
Tout cela n'est pas contradictoire, mais complémentaire ! Il y a quelques années, la communauté juive des Sables d'Olonne, à l'occasion de Noël, m'avait fait part de son incompréhension par rapport à la foi des chrétiens, qui croient que le Messie est déjà venu, et que nous n'avons plus rien à attendre désormais. Et je les entends encore me dire : "Mais si le Messie était réellement venu, il n'y aurait plus sur terre ni guerre ni douleur aucune !" Ils ont eu alors la largeur d'esprit de m'inviter à donner un enseignement, à la synagogue, sur notre conception chrétienne du Messie. Nous avons alors un peu progressé ensemble, eux-mêmes comprenant que Jésus était venu nous mettre au travail pour continuer, avec lui, l'oeuvre de salut qu'il était venu inaugurer jadis. Tandis que nous chrétiens, nous devons apprendre à nous situer aux côtés de nos frères juifs pour attendre avec eux, de façon active, et avec la même passion et la même ferveur qu'eux, le retour du Messie sauveur, à la fin des temps.
Non pas comme on attend le bus, bien sûr, en piétinant d'impatience et en pestant sous son parapluie percé contre la pluie et les malheurs des temps ; mais le coeur et le visage illuminés comme ceux d'un enfant, s'émerveillant devant la petite flamme, pourtant bien vacillante, de la première bougie de l'Avent.
dimanche 27 novembre 2011
Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.292 : Les trois venues de Jésus
Publié par
Olivier Gaignet
à
08:23
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