Passionnante rencontre d'ACI (Action catholique des milieux indépendants) hier soir, autour du thème de la campagne d'année : "Habiter le temps". Les questions sont très riches et très interpellantes : comment je réagis lorsque l'imprévu surgit ou lorsque le présent est difficile ?
Comment les autres influent-ils sur mon présent ? Et moi, est-ce que j'interfère sur le présent des autres ? Comment habiter pleinement le présent et ne pas nous contenter de le gérer ? Comment les autres nous aident-ils à habiter le présent ?
Il y a plus de trois siècles, Pascal écrivait déjà : "Nous ne nous tenons jamais au temps présent." Soit nous gardons le regard fixé sur notre passé, bien lourd parfois, ou plus gai qu'aujourd'hui ; soit nous nous tournons vers l'avenir, pour en attendre renouveau et amélioration de notre existence. Mais alors, où sommes-nous réellement ?
Personnellement, si je relis ma journée d'hier, j'y vois en tout cas des hommes et des femmes qui luttent pour garder la maîtrise de leur temps et l'orienter dans un sens constructif, ainsi que le montrent ces quelques exemples. Cet homme encore jeune qui prend du temps pour venir relire sa vie et recevoir le sacrement de réconciliation. Cette chaîne d'amitié autour d'une femme qui a dû trouver en catastrophe des personnes susceptibles d'assurer les responsabilités qu'elle avait prises, alors qu'elle a dû s'absenter pour aller accompagner, loin d'ici, son père à l'article de la mort. Ces hommes qui ont répondu présents hier matin pour venir trier et descendre les livres anciens entassés dans la poussière du grenier au presbytère. Cette personne, relativement prise, qui a accepté de préparer une cérémonie de sépulture. Tous ceux et celles qui, hier, ont répondu à l'appel de Dieu en venant partager la prière de l'eucharistie. Et ceux qui ont pris le temps de répondre aux nombreux mails qu'il m'a fallu envoyer pour règler un certain nombre de questions. Etc.
Habiter le temps, c'est l'animer, lui donner une âme, une vie, le remplir de vie, en laissant Dieu nous accompagner dans cette habitation du présent.
Citée dans la revue de l'ACI, cette réflexion de Saint François de Sales : "Mon passé ne me préoccupe pas : il est dans la miséricorde divine. Mon avenir ne me préoccupe pas non plus : il est dans la providence divine. Ce qui me préoccupe et m'anime, c'est l'aujourd'hui, qui est dans la grâce de Dieu et dans le don de mon coeur et de ma volonté."
Publié par Père Gaignet à 07:39
jeudi 13 octobre 2011
Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.250 : "Habiter le temps"
Publié par
Olivier Gaignet
à
11:24
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