J'ai vécu hier un moment fort au collège saint Joseph de Fontenay-le-Comte, en écoutant comment étaient pris en compte les élèves en difficulté. Tout le monde sait qu'un certain nombre de jeunes, issus de milieux sociaux difficiles, handicapés ou démunis, ont plus de peine à suivre les cours et à s'intégrer. "Ouest-France" publie justement aujourd'hui un article dans lequel l'on explique que "les enfants des familles pauvres ont des résultats moins bons que les autres. Beaucoup d'entre eux arrivent au collège avec des savoirs fondamentaux qui ne sont pas acquis. et ils sont malheureux à l'école." Il est question aussi des parents, "qui ont souvent connu eux-mêmes une grande souffrance à l'école." Ce qui est à souligner, c'est que, devant de tels appels, l'ensemble des enseignants du collège répond quasi toujours positivement, quand il s'agit d'accompagner plus particulièrement tel jeune qui semble en avoir besoin. Madame la directrice du collège me soulignait que quand elle lance un tel appel, les enseignants ne rechignent pas à répondre présents, même si cela représente un réel surcroît de travail.
Ce fait pour souligner que, dans notre société où l'on pense que les valeurs fichent le camp, il faut peut-être y regarder de plus près avant de disqualifier notre époque ! Je cite souvent ce magnifique conseil de Frédéric Ozanam, l'un des fondateurs de la société de Saint Vincent de Paul, lui qui en connaissait un rayon, en son temps déjà, au sujet des précarités : "Gardez-vous de désespérer de votre siècle !" L'on pourrait d'ailleurs démultiplier largement cet appel en disant aussi : "Gardez-vous de désespérer de vos enseignants, de vos parents, de vos enfants, de vos voisins, de vos amis, de vos ennemis, de votre Eglise, de votre idéal !"
En effet, souvent, les graines de l'Evangile sont en train de pousser là où l'on n'y pensait pas, sous une forme à laquelle l'on ne s'attendait pas. Mais à la relecture, l'on peut reconnaître, sans bien sûr mettre la main sur qui que ce soit, de belles traces de la présence de l'Esprit.
Saurons-nous un jour ce qui se cache sous ces gestes fraternels ? Là n'est pas l'essentiel : cela ne regarde que Dieu. Et n'oublions jamais que, comme le soulignait le théologien protestant danois Kierkegaard : "La foi, chez un homme, voyage toujours incognito", surtout quand il se révèle, par ses actes, modestement, le frère de son prochain !
Publié par Père Gaignet à 07:29
mardi 18 octobre 2011
Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.255 : Avec les jeunes en difficulté
Publié par
Olivier Gaignet
à
11:30
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