Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 9 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3094 : Et pourquoi pas des partages d'Evangile ?

 J'écrivais, il y a quelque temps (voir le blog n° 3087, 4ème paragraphe), que, l'été, l'on pourrait peut-être, lorsque les prêtres sont en vacances, au lieu de supprimer les messes, ou de faire venir des prêtres étrangers pour les dire, essayer d'innover.  En toute logique par rapport à ce que je proposais, en ce début-juillet, j'ai tenté l'expérience à deux reprises, en la Chapelle de Bourgenay.

Ordinairement, les Soeurs et 10 à 15 laïcs participent régulièrement aux messes en semaine.  Certains ont dit : "Ces jours où il n'y a pas de messe, on va prier chacun chez soi."  Mais en réfléchissant, nous nous sommes dit qu'en l'absence de notre curé, il serait sans doute préférable de maintenir un temps de prière en communauté.

La plupart des habitués ont répondu ; et nous étions une douzaine, le mercredi 2 juillet à 9h.  Nous avons retenu la 1° lecture, tirée du livre de la Genèse, et s'en est suivi un très riche partage, durant une petite demi-heure. Nous ne sommes pas allés au-delà de ce temps, mais il aurait pu durer plus longtemps. Chacun était à l'aise pour partager et, sous la conduite de l'Esprit-Saint, ce ne sont pas des banalités que nous avons exprimées, mais, aux dires des uns et des autres, des réflexions beaucoup plus approfondies que l'on aurait pu en tirer d'une trop rapide lecture au cours d'une eucharistie.

Toutes et tous ayant exprimé leur satisfaction, nous avons reconduit ce type de partage ce mercredi 9 juillet. Toujours à dessein à partir de la 1° lecture, plus complexe que le texte de l'évangile du jour. C'était donc plu interpellant, moins "facile" et plus novateur, les textes du Premier Testament étant en général moins pris en compte que les lectures tirées des Evangiles.

Durant ces deux temps de partage, chacun a pu s'exprimer, ce qui n'est pas le cas lors des messes. Le Peuple de Dieu a eu la parole ; il a été actif !  De plus, nous avons pris le temps de réfléchir, et nous nous sommes écoutés !  Ce matin aussi, la satisfaction était générale. Et nous ressentions une joie profonde d'avoir pu partager l'Evangile ensemble.  Tout en faisant le lien avec tel ou tel événement de notre vie et de la vie du monde.

Cette expérience positive me conforte dans ce que j'exprimais le lundi 16 juin (voir billet n° 3087), à savoir qu'il serait sûrement possible, et pas si compliqué que cela, de proposer de tels partages lors de nos assemblées dominicales de l'été.  L'absence d'un prêtre ne devant pas empêcher le Peuple de Dieu de prendre ses responsabilités, mais l'inviter au contraire à s'investir davantage au service de la Parole de Dieu, sous la mouvance de l'Esprit- Saint !

Un défi ecclésial réussi à Bourgenay, et pourquoi pas ailleurs ?  Merci à l'Esprit-Saint ! 

lundi 7 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3093 : Eloge de la Fraternité

Dimanche 6 juillet, à l'issue de la messe dominicale sur Talmont-St Hilaire, à Bourgenay, une paroissienne, relativement âgée, me partageait ceci : "Quand je pars à pied au marché, je salue tous ceux que je rencontre. Certains font mine de ne pas m'entendre, et ne me répondent pas, mais je ne leur en veux pas, et cela ne m'empêche pas de continuer.  D'autant plus que d'autres me répondent avec un large sourire, tandis que nous engageons une brève conversation."

Cela m'a semblé une belle illustration d'une parole de Jésus entendue dans l'évangile de ce même dimanche : "S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui."  Et, en contrepartie, cette promesse de Jésus aux 72 disciples qu'il a envoyés en mission :  "Le règne de Dieu s'est approché de vous."

L'après-midi de ce 1er dimanche de juillet, tandis que j'avançais sur le port, plutôt doucement, en peinant un peu suite à mon AVC et en m'appuyant sur mes deux bâtons de marche, je croisai le regard de deux jeunes de 15-16 ans, assis sur un banc, qui observaient mon manège.  Nous nous sommes salués, et l'un d'eux me demanda : "Est-ce que vous désirez un pain au chocolat ?"  C'était pour eux, me dirent-ils, le moment du goûter.  Je répondis oui et leur demandai : "Mais pourquoi vous me donnez ce pain au chocolat ?  En quoi est-ce que je l'ai mérité ?  Et vous allez vous priver !"

Ils me répondirent, à ma grande surprise : "C'est parce que vous avez une bonne bouille !"  Je pense que c'était sympa de leur part ; un peu exagéré, mais plein d'attention.  Et en contradiction totale avec l'idée négative que l'on se fait de notre société, dans laquelle chacun ne penserait qu'à lui exclusivement. Or, j'ai reconnu, dans cette paroissienne âgée comme dans ces deux jeunes attentifs et solidaires, ce dont parlait St Paul dans la 2° lecture de ce dimanche 6 juillet : "Ce qui compte, ce n'est pas d'être circoncis ou incirconcis, c'est d^'être une création nouvelle."

En d'autres termes, je n'ai pas su si ces deux jeunes étaient allés à la messe le matin, mais j'ai vu en eux des artisans de fraternité.  En tant qu'handicapé, je me suis senti respecté par euxJe les ai vus mettre en pratique cet appel de Jésus : "Comme vous voulez que les gens agissent envers vous, agissez de même envers eux."  (Luc 6/31)

J'ai vu, en ce fait très banal et tout simple, la preuve, la confirmation que Dieu ne laisse jamais seuls ceux qui sont dans l'épreuve.  Sans cesse, il envoie des Anges au secours des affligés.  Où est Dieu ? On se le demande-t-on parfois, dans notre société fatiguée !  N'est-il pas présent et actif en tous ceux qui prennent soin de leurs frères ?  Présent et actif dans des situations si banales qu'on ne les remarque même pas...  En tout geste de fraternité, Dieu est présent !

Méditons ce que disait André Malraux  :  "Il n'y a pas d'autre voie pour la  solidarité que le respect de la dignité de chaque personne."  L'attention à l'autre, la fraternité, c'est, dans la ligne de l'Evangile, le seul chemin d'avenir pour l'humanité !

mercredi 2 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3092 : "Vous êtes un miraculé !"

 Cela fait un certain nombre de fois, depuis le mois de mars, que j'entends des personnes me dire que "je suis un miraculé".  Il est vrai que, lorsque j'ai eu mon AVC avant Noël 2024, accompagné d'une hémiplégie, ne pouvant absolument pas faire bouger ma jambe et mon bras gauches, je ne n'imaginais absolument pas que je pourrais m'en sortir sans de graves séquelles, pour le restant de mes jours.  Les médecins eux-mêmes me disaient que je devrais vivre sans doute à l'avenir sur un fauteuil roulant.  La perspective n'était pas très reluisante !

Pour celles et ceux qui m'ont vu inerte au fond de mon lit d'hôpital, la surprise a été grande de me voir à nouveau debout, et de retour à mon domicile, sans béquilles ni fauteuil roulant.  Que s'est-il passé ?  Sans prétention aucune, ni nul  mérite de ma part, j'ose croire que j'ai fait l'expérience d'un petit miracle, et cela grâce aux éléments suivants.

Nombre de gens ont prié le Seigneur et confié ma santé à Marie.  Je crois beaucoup à la force de la prière.  Comme le disait justement et avec humilité Ambroise Paré : "C'est le médecin qui soigne, mais c'est Dieu qui guérit !"  Il me semble que cette chaîne de prière n'a pas été vaine.  Et chaque jour, j'en remercie le Seigneur, et tous ceux qui ont prié avec confiance pour que je retrouve la santé.

Autre élément qui a permis ce que je n'ose pas appeler un "miracle", mais ce qui est tout de même une "Divine surprise" : la qualité des soignants, médecins, infirmières, personnel de service ; avec une mention particulière pour l'équipe des kinés de l'hôpital des Sables, qui m'ont aidé, avec beaucoup de patience, millimètre après millimètre, à croire que je pourrais m'en sortir, à me redresser, à me tenir debout et à marcher !

J'ai également été entouré d'une façon exceptionnelle par une multitude d'amis. Pendant mes 2 mois et demi d'hôpital, pas une seule journée ne s'est passée sans que je n'aie eu de nombreuses visites. Je me suis senti porté, soutenu, encouragé par toutes ces personnes qui me communiquaient leur belle énergie et leur confiance.

Confirmation hier, tandis que je rencontrais mon médecin habituel, qui m'a répété plusieurs fois, un peu admiratif : "Vous n'étiez pas en bon état, mais vous vous en êtes bien sorti !" Tandis que je lui disais que je ne me sentais pas bien, et toujours fatigué, il m'a redit : "N'oubliez pas que vous avez fait un AVC, et que c'est normal que vous ressentiez de la fatigue, après le choc que vous avez connu."

J'ignore quel sera mon avenir, et je ne suis pas naïf ; je sais que j'ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête   Mais dans mon vécu actuel, je relis autrement certains psaumes, qui me parlent davantage désormais, par exemple les versets suivants  :

"Quand j'ai crié vers toi, Seigneur mon Dieu, tu m'as guéri ; Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme et revivre, quand je descendais à la fosse."  (psaume 29/3-4) 

Soutenu par des frères et des soeurs, je vis à la grâce de Dieu...

lundi 30 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3091 : Iraniens et Israéliens en marche vers la Paix !

 J'ai le bonheur d'être en amitié avec les membres de la communauté juive des Sables d'Olonne.  Dans ce cadre, je suis heureux de vous partager cette info reçue à l'instant d'Hélène, juive, membre du Conseil d'administration de l'association interreligieuse "Dialogue pour la Paix" sur le Pays des Olonnes  :


"Aujourd’hui à Paris, j’ai eu le privilège d’assister à une manifestation rare et magnifique : une marche d’unité entre le peuple iranien et le peuple israélien. Sous un même ciel, des drapeaux iraniens arborant le lion et des drapeaux israéliens flottaient côte à côte. C’était une image puissante, un symbole vibrant de ce que pourrait être un monde libéré de la haine.

C’est cela, l’espoir : que ceux qui aiment la paix s’unissent, au lieu de se regarder en ennemis. Que chacun puisse porter son drapeau, son identité, sa culture, sans peur ni interdiction. Car vouloir la paix, ce n’est pas vouloir la disparition de l’autre ; c’est vouloir construire ensemble.

Tous ceux qui aspirent à la liberté, à la dignité et à la paix devraient pouvoir se tenir main dans la main, sans que leurs symboles soient interdits ou rejetés.

Que ces images d’aujourd’hui inspirent le plus grand nombre, et nous rappellent que le vrai courage n’est pas dans la haine, mais dans la rencontre et le dialogue."
 
 
Cela m'a fait penser à la fameuse prophétie d'Isaïe (11/6-9) :   
 
"Le loup habitera avec l'agneau (...)  
On ne fera plus de mal, on ne détruira plus sur toute ma montage sainte.
Car la connaissance de Yahvé couvrira la terre,
comme les eaux le domaine des mers." 

vendredi 27 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3090 : Pour ces 58 années de sacerdoce, MERCI !

Lorsque, le 29 juin 1967, j'ai été ordonné prêtre à la cathédrale de Luçon, j'étais loin de penser que, 58 ans après, je serais toujours là ! En tout cas, et mes souvenirs sont bons, ce 29 juin, vraiment, malgré la joie de la foule, les grandes orgues, la vie imposante de l'Eglise d'alors, je n'en menais pas large !  Je me demandais bien, et les autres prêtres également, comment nous allions vivre notre sacerdoce, et à quelle sauce nous allions être mangés !

Au terme d'un cycle de près de 15 ans dans les petits et le grand séminaire, moi qui étais entré au séminaire de Chavagnes-en-Paillers en septembre 1953, avant mes 11 ans, je ne me sentais pas particulièrement prêt à affronter une société que je connaissais bien mal, et dans laquelle je n'avais plus mes racines. On s'était engagés à suivre le Christ, mais pourquoi et comment ?

Cependant, très vite, nous nous sommes aperçus que le Dieu qui nous avait appelés ne nous avait pas abandonnés. Nommé pour mon premier poste pastoral comme vicaire à St Jean de Monts, j'ai été accueilli comme un frère par le sympathique curé-doyen, Louis Bourasseau, et le "premier vicaire", André Rabillard, ainsi que par tous les paroissiens.  Tout de suite, je me suis senti à l'aise et heureux dans le ministère proposé.  58 ans après, je leur exprime ma profonde reconnaissance ; car mon premier poste pastoral m'a permis de découvrir ce grand bonheur qui consiste à accompagner le Peuple de Dieu sur un chemin de joie et de paix !

Je ne vais pas passer en revue les nombreux postes, ou plutôt "ministères" auxquels j'ai été affecté, tant en Vendée, au Mali durant 9 années, à Paris 6 ans ; mais, tout au long de ces années, j'ai vraiment été un prêtre heureux et comblé. La ligne était claire : faire découvrir et expérimenter les propositions pastorales du Concile Vatican II.  Permettre aux laïcs de prendre toute leur place dans la vie de l'Eglise, mais aussi au coeur de la société, ouvrir le bras de l'Eglise aux non-croyants, humanistes et adhérents des autres religions, donner la parole au Peuple de Dieu (homélies dialoguées, Cafés-Théo), en un mot, aimer les gens, et ce monde où Dieu nous a placés.

Il est vrai que nous étions aidés par un outil malheureusement bien oublié aujourd'hui : l'Action catholique, présente et active dans les différents milieux de vie. A titre d'exemple, je garde un souvenir inoubliable de cette "rencontre de masse" organisée autour de l'apprentissage par les jocistes de Luçon, où j'ai eu le bonheur d'être vicaire chargé des jeunes : 80 jeunes étaient présents !  Malheureusement, ensuite l'Eglise, jusqu'à aujourd'hui, ne s'est plus préoccupée des milieux populaires, pour les raisons que vous savez !  L'on a voulu mettre en place un autre type d'Eglise, dans lequel les laïcs, les femmes et les petites filles particulièrement, n'ont plus eu un rôle essentiel au sein du Peuple de Dieu. 

Ceci dit, je renouvelle mon immense merci au Christ vivant, le bon Berger qui m'a accompagné de très près durant ces 58 années, et ma reconnaissance à tous ces laïcs, hommes et femmes, sans le talent, la foi et l'engagement desquels ma mission pastorale n'aurait pu porter aucun fruit !

58 ans après, mon souhait, c'est que l'Eglise revienne à la raison, ou plutôt, à l'Evangile, en étudiant, en suivant et en prenant au sérieux les appels, jadis du pape François, et désormais, ceux du pape Léon XIV !