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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 16 novembre 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3013 : Du risque d'être prêtre en Afrique

 Je ne suis pas certains que les catholiques, en France comme en Occident en général, soient bien conscients des difficultés que rencontrent leurs frères et soeurs chrétiens en Afrique. On nous donne en effet l'image de communautés joyeuses, souriantes, jeunes, dynamiques et d'une foi à déplacer les montagnes. Ceci est vrai, et nous ne pouvons que nous en réjouir. Mais il ne faudrait pas en rester à des clichés faciles, risquant de nous faire passer à côté d'un contexte difficile que nous connaissons bien mal.

Ayant été moi-même Fidei donum 9 années en Afrique, y étant retourné ensuite à diverses reprises en tant que responsable des prêtres Fidei donum français sur ce continent, pour y rencontrer ces prêtres diocésains donnant plusieurs années de leur vie sacerdotale pour soutenir la vie des Eglises en Afrique, j'ai pu faire l'expérience de l'envers du décor !

En résumé, en Afrique en général : climat très dur, sous alimentation, peu de services de soins et manque de médicaments, dirigeants souvent bien peu soucieux de la vie de leurs populations, absence de démocratie le plus souvent, chômage XXL, travail des enfants, guerres intestines, insécurité générale, peu de ressources financières, destruction de l'environnement, aucun confort, j'en passe et des meilleures !

Tout cela, je l'ai vécu et partagé, même si j'avais le soutien d'amis en France. Mais pour les amis Africains, la vie se trouvait être bien difficile !  C'est ce qui explique que bien des Africains veulent rejoindre l'Europe, dans l'espérance d'une vie meilleure.  Des abbés africains suivent également ce mouvement, sachant qu'en France, ils trouveront enfin un environnement stable, une situation financière bien plus confortable, un système de soins n'ayant rien à voir à ce qu'ils pourraient connaître en Afrique, et une sécurité leur permettant de vivre enfin paisiblement. De même que leurs frères migrants, ils seront toujours les bienvenus.  Et qui pourrait leur en vouloir de rechercher, comme eux, un meilleur état de vie ?

Voilà pourquoi je voulais vous parler aujourd'hui du danger, du risque que représente le fait d'être prêtre en Afrique. Voici quelques exemples parmi bien d'autres, pour expliquer cela ; ce sont des faits récents.

.  le Père Paul Tatu, 45 ans, originaire du Lesotho, a été abattu d'une balle dans la nuque à Pretoria, en Afrique du Sud, le 27 avril 2024.  Il était responsable des médias et de la communication au sein de la Conférence des évêques d'Afrique australe.

.  le Père William Banda, d'origine zambienne, avait été abattu quelques semaines auparavant, dans une église située au nord de l'Afrique du Sud.

.  l'abbé Christophe Komla Badjougou, prêtre togolais, Fidei donum au Cameroun, a été tué par balle à Yaoundé, capitale du Cameroun, le 7 octobre dernier.

.  le Père Nougi Alexander Sob, curé dans la partie anglophone du Cameroun, a été abattu le 20 juillet dernier.  Son corps a été retrouvé mutilé.

.  81 prêtres ont été attaqués au Nigeria en 17 ans, entre 2006 et 2023.  Dans ce grand pays, les prêtres sont considérés comme des cibles ; 16 ont été assassinés.

L'on pourrait poursuivre ce triste martyrologe... Sans oublier les chrétiens qui, eux aussi, versent un lourd tribut. Mais cela peut nous aider à comprendre ce qui motive les 2.400 prêtres Africains environ qui, d'après un chiffre de 2023, ont souhaité vivre leur ministère pastoral en France, dont environ une vingtaine rien qu'en Vendée.  Alors qu'en Afrique  -  il est utile de le signaler  -   les besoins sont environ trois fois plus criants qu'en France.  Question : leur absence ne risque-t-elle pas de faire défaut à la mission en Afrique ?

Bien sûr, il faut maintenir cette coopération et cet échange entre les Eglises d'Europe et d'Afrique, mais peut-être de façon plus adaptée et plus réfléchie !  Continuer d'échanger des Fidei donum, mais à condition qu'arrivent des prêtres vraiment missionnaires et serviteurs.  Et sans laisser l'Afrique de se priver d'un nombre peut-être trop important de prêtres qui se retrouvent au service des Blancs, des Européens, et non des populations de leur continent, qui sont en attente de bons bergers devenus parfois bien rares, sinon absents.

Souhait du Vatican : que les Eglises africaines riches en prêtres envoient plutôt des prêtres Fidei donum dans d'autres pays ou régions d'Afrique plus défavorisés, et non pas surtout en Europe ; et cela, dans le cadre d'une fraternelle coopération Sud-Sud entre Eglises.

Ceci est possible, comme en témoignent les exemples ci-dessus de Paul Tatu, de William Banda et de Christophe Komla !

A nous, Eglises en Europe et en Occident, de trouver le moyen de soutenir de tels engagements au service de l'Afrique et de la Mission !

A nous également de ne pas nous considérer comme une Eglise à bout de souffle, sous développée et sans avenir, en prenant enfin les moyens de gérer par nous-mêmes, et d'une façon nouvelle à inventer, la vitalité du Peuple de Dieu.

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Supplication du cardinal Ignace Bessi Dogbo, archevêque d'Abidjan en Côte d'Ivoire                                                                            (publiée dans "La Croix" du 31 octobre 2023, alors qu'il était archevêque de Korhogo en C.I.)

Ce message ne s'adresse pas à tous les abbés Africains bien sûr !

"Alors que des missionnaires occidentaux quittent tout pour trouver le bonheur de vivre en Afrique dans des conditions qui n'ont rien à voir avec le luxe de chez eux, des prêtres africains s'éternisent en Occident pour fuir ces mêmes conditions.

Il est urgent de prier pour les prêtres africains !  Que ces prêtres ne s'égarent pas loin de leur diocèse par amour de l'argent !"

jeudi 14 novembre 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3012 : "Le Règne de Dieu est au milieu de vous." (Jésus en Luc, 17/21)

 Je n'ai jamais compris pourquoi tant de catholiques semblent penser que le monde est mauvais, qu'il s'est détourné de Dieu, et qu'en conséquence, il vit dans le péché et ne sait plus où il va.  En voyant les églises se vider, ces braves fidèles ont l'impression que la religion se perd et que l'humanité s'est engagée sur un mauvais chemin. Cela entraîne chez eux une grande déception, une souffrance profonde et une énorme peur de l'avenir. Quel dommage !  

Question : ces personnes plutôt pessimistes ont-elles suffisamment médité le texte de l'évangile de ce jeudi par exemple ?  Des Juifs pieux, inquiets eux aussi de la mauvaise tournure des événements à leur époque, "demandaient à Jésus : "Quand donc viendra le Règne de Dieu ?" (Luc 17/20)  Et Luc de poursuivre ainsi : "Jésus prit la parole et dit : "Voici que le Règne de Dieu est au milieu de vous."   

Mais alors, si le Règne de Dieu est au milieu de nous, de quoi aurions-nous peur ?  Ah, il est vrai que Jésus précise en Luc 17/20 : "La venue du Règne de Dieu n'est pas observable."  Ce qui signifie qu'il n'y a pas une pancarte précisant, par rapport à un fait témoignant d'une belle action ici-bas, qu'il s'agit d'une manifestation du salut de Dieu.  Mais c'est à nous de savoir repérer les signes de la présence du Règne de Dieu au milieu de notre monde.

Mais ces signes, quels sont-ils ?  Les voyons-nous ?  En tout cas, ce n'est sans doute pas d'abord au nombre de catholiques présents à la messe du dimanche que l'on peut repérer l'avancée du Royaume ; même si cette fidélité à l'Eucharistie est d'une immense importance.  Citons donc quelques exemples de ce qu'il nous est donné de voir de positif, de l'avancée du Règne de Dieu autour de nous.

Dans le "Ouest-France" d'hier mercredi, j'ai noté un article qui nous explique que, par rapport à l'importance du vivre ensemble, "les Français en ont conscience, mais pas seulement, ils agissent." Et l'article se poursuit ainsi :  "51% des Français exercent au moins une activité associative ou collective, un chiffre en hausse de trois points par rapport à 2023, selon un baromètre Opinionway, et concernant 350.000 associations.(...)  Les Français ne se résignent pas : 83% considèrent que recréer du lien social et de la cohésion est une priorité. L'engagement associatif est un bon antidote face à une société divisée : les associations sont la première fabrique de lien social en France."

Autres pistes : à travers ce qui a rassemblé la France au moment des JO, comme en voyant ces 500.000 personnes tournées dans le même sens, orientées dans la même direction au moment du départ du Vendée Globe, ne constatons-nous pas un visage positif de ce dont notre monde est capable ?  A des centaines de miles, de yards et de pieds (pour utiliser le langage du Vendée Globe), de l'idée que l'on se fait d'un certain caractère des Français...

J'en reste à "Ouest-France", qui consacre plusieurs pages en ce jour aux "Assises de l'agriculture et de l'alimentation" qui se tiennent ce jeudi à Cesson-Sévigné, près de Rennes : belle occasion de permettre aux agriculteurs de se retrouver, de se faire entendre, de bâtir ensemble un projet au service de la population, qui a confiance en eux à 76%.

Et si tout cela allait dans le sens d'une présence plus grande du Règne de Dieu au milieu de nous ?  A chacun de nous de repérer ainsi des signes de cette avancée, soit autour de nous, soit à travers ce que des journaux ou des médias divers peuvent nous aider à découvrir et à apprécier.  Cela fait partie de notre rôle de baptisés, que d'être des découvreurs et des porteurs de bonnes nouvelles au sein de ce monde imparfait, mais que Dieu aime plus que tout, et qu'il nous invite à aimer !

samedi 9 novembre 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3011 : Les lumières du Vendée-Globe : "Vivons fort !"

 Ce matin, en allant vivre le Shabbat à la synagogue des Sables d'Olonne, comme je le fais environ une fois chaque mois, j'ai eu un mal fou pour trouver à me garer ! Un énorme embouteillage, et tous les trottoirs, même les plus mal placés et les plus tordus étant squattés par des voitures, immatriculées aux quatre coins de la France.  Des centaines de milliers de personnes présentes, de tous milieux et de tous âges.  Un tel attrait, cela veut sans doute dire quelque chose. Il est vrai que, de cet événement à dimension mondiale, nous pouvons sans doute tirer diverses leçons ; tant par rapport à nous-mêmes qu'en ce qui concerne notre société un peu en état de dépression, et qui semble ne plus croire en l'avenir.  Voici, en vrac, quelques points qui peuvent sembler porteurs d'avenir justement.

Alors qu'il semblerait qu'aujourd'hui, la mode n'est plus à des engagements forts, voici 40 hommes et femmes qui eux, osent se lancer dans une aventure inouïe.  N'y a-t-il pas là de quoi réveiller notre monde, et lui rappeler que seuls ceux qui acceptent de se battre au corps à corps avec la mer, ou plutôt, avec eux-mêmes, pourront se dire que leur vie a eu un sens infini ?

Sur les pontons, malgré de longues attentes parfois, les visiteurs sont agréables, paisibles et gardent le sourire. Evidemment, comme partout, certains font preuve de mauvais caractère, et des insultes pleuvent parfois, certains n'acceptant pas qu'il y ait des contrôles. Mais l'immense majorité est plutôt cool et compréhensive.  Que n'en est-il autant les jours ordinaires au sein de notre société !

Ces 40 skippers nous semblent exceptionnels ; mais ce n'est pas un hasard s'ils s'engagent dans une course aussi difficile : cela fait des années, pour la plupart, qu'ils se préparent à vivre cette grande aventure. Il faut savoir qu'ils ont beaucoup réfléchi, observé, étudié, travaillé, partagé, inventé... ; ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes, ils se sont fait soutenir, conseiller, aider par des équipes.  Qui d'entre nous s'est battu de la même façon pour faire de sa vie une belle histoire, une aventure qui puisse donner du sens, du sel à sa vie ?

L'une des participantes, Clarisse Crémer, plutôt que de souligner les difficultés de la course, a souligné ceci : "J'ai surtout envie d'employer les mots "sérénité" et "joie".  Je veux profiter le plus possible de ce voyage inouï, progresser aussi dans tous mes choix techniques, stratégiques... Je veux avoir le plus de joie possible dans toutes mes journées..."  Et si cette vision positive de son dur engagement pouvait être repris, d'une certaine façon, au sein de chacune de nos vies, ne ferions-nous pas partie alors, nous aussi, de la liste des heureux bénéficiaires, et donc, participants à la victoire, à notre niveau, du Vendée-Globe ?

J'aime bien aussi cette réflexion du skipper sablais du Groupe Dubreuil, Sébastien Simon, qui a vaincu bien des épreuves et des déconvenues, mais ne s'est pas découragé. Il vient de déclarer ceci : "Je ne suis pas en train de m'apitoyer sur mon sort, mais c'est à moi de prouver de quoi je suis capable. Aujourd'hui, j'ai d'abord envie d'aller jusqu'au bout.  J'ai aussi envie de faire plaisir à tout le monde..." 

Eh oui, on admire ces skippers ! Ils courent pour nous en fait. En se lançant dans cette course aux difficultés immenses et multiples, ils contribuent à nous interpeller sur ce que nous avons le courage de faire ou non de notre propre vie. A chacun de nous d'en tirer les leçons, et de faire que notre existence, malgré les vagues, les tempêtes et la houle parfois effrayante, soit à la hauteur de notre idéal, de notre ténacité, de notre esprit de fraternité et de notre foi en l'Avenir !

Psaume 106/23-32  :  "Certains, embarqués sur des navires, occupés à leur travail en haute mer, ont vu les oeuvres du Seigneur et ses merveilles parmi les océans.  Il parle et provoque la tempête, un vent qui soulève les vagues ; portés jusqu'au ciel, retombant aux abîmes, ils étaient malades à rendre l'âme ; ils tournoyaient, titubaient comme des ivrognes : leur sagesse était engloutie.  Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse, réduisant la tempête au silence, faisant taire les vagues.  Ils se réjouissent de les voir s'apaiser, d'être conduits au port qu'ils désiraient.  Qu'ils rendent grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les hommes ;  qu'ils l'exaltent à l'assemblée du peuple et le chantent parmi les anciens."




jeudi 7 novembre 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3010 : Lire l'histoire du monde autrement

 Nombreux sont les citoyens qui s'inquiètent, dans de multiples pays du monde, face au recul de la fraternité, à un certain déni de la démocratie, tandis que des autocrates sont à la tête de nations parmi les plus importantes de la planète.  Question : mais où donc va le monde ?  L'on a cru un temps qu'il en était fini du temps des guerres, que la faim allait être vaincue, que le progrès allait permettre de résoudre tous les problèmes, tandis qu'allait naître un monde nouveau.  Las !  Il n'en a rien été.. Et notre stupeur est grande.

Il en est de même dans l'Eglise.  Dans les années 60, le Concile Vatican II représentait une immense ouverture, et tous étaient dans l'espérance, ainsi qu'en témoignait la constitution pastorale sur "L'Eglise dans le monde de ce temps" (4/2)  :  "Le genre humain vit aujourd'hui un âge nouveau de son histoire, caractérisé par des changements profonds et rapides qui s'étendent peu à peu à l'ensemble du globe (...) A tel point que l'on peut déjà parler d'une métamorphose sociale et culturelle dont les effets se répercutent jusque sur la vie religieuse."

Or, de quoi sommes-nous témoins aujourd'hui ?  D'une peur immense qui atteint tous les âges, toutes les catégories et toutes les nations.  Les jeunes ont peur de l'avenir, les Ukrainiens ont peur d'être abandonnés par l'Europe, 15 à 20 millions de Ouïghours sont opprimés par les Chinois, les Palestiniens ont peur des Israéliens et vice-versa, la peur règne entre républicains et démocrates aux USA, les personnes handicapées peinent à s'insérer dans la société, les évêques ont peur de voir les églises continuer à se vider, l'Europe et les USA ont peur de leurs frères et soeurs migrants, etc.

Face à une situation générale aussi désastreuse, faut-il être aveugle ou inconscient pour continuer à croire en l'avenir et à espérer ?  Tout serait-il perdu à jamais ?  Il n'en est rien ! Car tant que, au sein de notre humanité désunie et déchirée, des hommes et des femmes vont continuer à se lever pour empêcher le mal d'avoir le dernier mot, nous n'aurons pas le droit de céder au désespoir. 

Jésus, en tout, cas, nous avait prévenu : "Vous allez entendre parler de guerre et de rumeurs de guerre. Attention, ne vous alarmez pas : il faut que cela arrive, mais ce n'est pas encore la fin. On se dressera nation contre nation (...) ; de faux prophètes surgiront en foule et égareront beaucoup d'hommes (...).  Mais celui qui tiendra jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé."  (Matthieu 23/4-14)

Il y aura toujours également des prophètes du monde nouveau !  Il suffit de regarder autour de soi : ils sont innombrables, ceux et celles qui chaque jour s'engagent au service des autres, que ce soit dans leur profession, ou au sein d'une association.  En chaque pays existent et se battent, dans des conditions difficiles souvent, des militants de la paix, des personnes qui, au risque de leur vie parfois, s'attaquent à l'injustice et au mensonge.

A titre d'exemple, et pour faire bref, je citerai seulement le livre du récent lauréat du prix Goncourt, l'écrivain algérien Kamel Daoud : "Houris" ; un livre engagé du côté de la démocratie, de la justice et des femmes.

A travers de nombreux autres exemples similaires, l'on peut lire l'histoire autrement ; non pas celle qui nous semble imposée par les autocrates autoproclamés, mais celle qui s'inspire du témoignage du Christ ; l'histoire que contribuent à faire naître tous les artisans invisibles de la paix et de la fraternité.  Alors, à leur école, nous pourrons mieux comprendre combien l'Histoire, c'est aussi nous, en bas de l'échelle, qui la faisons.  Et cela, même si notre action est toute petite, comme l'expliquent les deux citations ci-dessous.

Coran 5/32  :  "Celui qui sauve un homme sauve toute l'humanité."

Talmud  (Sanhédrin 37 a)  :  "Celui qui sauve une vie sauve le monde entier." 

Méditons cette réflexion de l'archevêque anglican sud-africain Desmond Tutu : "L'espoir, c'est d'être capable de voir la lumière malgré l'obscurité."

Matthieu 24/33  :  "A ces signes, vous saurez que le Fils de l'homme est proche, qu'il est à votre porte." 


mardi 5 novembre 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3009 : Au-delà de halloween

 Au risque de paraître un peu dépassé, je dois vous avouer que je n'ai jamais apprécié halloween, une idée un peu saugrenue, donnant l'occasion à certains de se faire du fric sur le dos des enfants, de leurs familles et de la société.  Ceci est contraire à toutes les valeurs auxquelles j'adhère.  Je ne comprends absolument pas ces enseignants, y compris dans les établissements dits "catholiques", qui ont contribué à développer, auprès des enfants qui leur étaient confiés, ces images d'halloween un peu bébêtes, qui n'ont vraiment rien d'éducatif.  Alors qu'il serait urgent de développer, auprès des enfants, des énergies un peu plus positives, comme la fraternité ou le sens du beau.  

Vous connaissez les réticences sérieuses de l'Eglise au sujet d'halloween... Je ne vais pas avoir le besoin de vous les rappeler !  Le message biblique est d'une autre qualité et d'une autre profondeur, vous le savez... Mais, à titre  d'illustration,  je vous livre une réflexion venant du chamanisme, que m'a remise hier un ami chaman, Pascal, membre très actif du Secours Catholique local, outré par les effets de halloween, qui n'ont vraiment rien d'intelligent ni d'éducatif en effet !

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"Halloween, c’est une célébration qui n’est pas comprise, pour les chamans qui considèrent que chaque action sur terre à une conséquence. Donner à ses enfants l’apparence d’un démon, d’une sorcière maléfique, d’une entité ou autre zombie, attire le négatif sur eux.

Non seulement cela baisse leurs vibrations et empêche qu'ils soient protégés des énergies négatives, mais en plus, cela les familiarise avec les esprits du bas astral, comme s’ils étaient des personnages sympathiques.

Se déguiser en monstre à un impact fort sur nos énergies, alors que nous devons normalement nous protéger énergétiquement tous les jours.

Aux États-Unis la tradition pour halloween est de se déguiser tout simplement ; c’est un jour de carnaval où l’on peut être habillé en sandwich, en Elvis Presley, en Mickey... Autant que notre imagination nous porte. Mais en France, la tradition est uniquement tournée vers l’horreur.

Les enfants sont déjà confrontés trop tôt aux images de meurtres à la télévision, dans les jeux vidéo... Il est important de contrebalancer tout cela avec de belles images, plutôt qu’encore une fois, avec des images de souffrance et de méchanceté...

Ceci est le point de vue du chamanisme envers cette célébration.  Concentrons-nous plutôt sur le lendemain où nous allons célébrer nos ancêtres, notre lignée, nos aînés.. ;  qu’en France, nous oublions de plus en plus, et dont l'énergie est très importante en chamanisme pour assurer la continuité des valeurs au sein de chaque clan.

C’est l’occasion de parler des valeurs de notre famille, que nous voulons transmettre à nos enfants, l’occasion de parler des histoires de nos familles, que souvent les enfants ne connaissent pas ; l’occasion de se réunir, se souvenir et faire référence à nos ancêtres, avec des offrandes."