(ZENIT news – Oasis Center) La presse arabe a généralement bien accueilli la nouvelle du décès du pape François, soulignant son rôle de promoteur du dialogue interreligieux et des valeurs humaines universelles. Comme prévu, les médias émiratis ont célébré l’engagement du pontife en faveur du monde islamique, rappelant notamment ses voyages apostoliques dans les pays à majorité musulmane et la signature du Document sur la Fraternité Humaine à Abu Dhabi en 2019 avec le Grand Imam de la Mosquée-Université al-Azhar, Ahmad al-Tayyib.
La réaction de la presse qatarie ou pro-qatarie a été plus discrète, à l’exception d’Al Jazeera qui a consacré deux éditoriaux au Pape. Al-Quds al-‘Arabi a consacré un éditorial commémoratif au Pape le jour de sa mort, tandis qu’al-‘Arabi al-Jadid s’est contenté de rapporter l’actualité. D’autres médias se sont concentrés sur des aspects spécifiques de son pontificat : Al-Nahar et la plateforme d’information libanaise Asas media ont passé en revue les principales réformes promues par François au sein de l’Église, tandis que le magazine saoudien Al-Majallah a expliqué le fonctionnement de la structure hiérarchique de l’Église et du conclave dans la perspective de l’élection de son successeur.
« Les Émirats pleurent la mort d’une icône de l’humanité », titre Al-‘Ayn al-Ikhbariya. Le journal émirati se souvient du Pape et des mots par lesquels l’Emir Mohammad bin Zayed l’a décrit : « Un symbole mondial de tolérance, d’amour, de solidarité humaine et de rejet des guerres », capable d’attirer les gens de toutes les confessions avec sa diplomatie religieuse en faveur des causes humanitaires. Ce qui a uni tout le monde ces jours-ci, malgré les différences religieuses et culturelles, « c’est le partage des émotions face à cette grande perte humaine », commente le journaliste Mohammed Khalfan Al-Sawafi. François « a ravivé la valeur de la tolérance culturelle, à une époque où tout le monde tue tout le monde au nom de la religion » et n’a pas eu peur de visiter des régions instables comme l’Irak, « montrant que son message s’adressait aux populations et qu’il n’était pas un exercice de propagande politique ou médiatique ».
L’héritage du pape est l’enseignement que « la force humaine ne se construit pas en tuant ceux qui sont différents, mais par la tolérance et la coexistence, et que la véritable force réside dans la diversité. L’humanité qui se fonde sur le meurtre et la destruction est destinée à continuer à se venger », conclut l’article. Dans le quotidien émirati Al-Ittihad, Mohammad Sammak (co-secrétaire général du Comité Libanais pour le Dialogue Interreligieux) écrit que le Pape François a élevé sa papauté au rang de référence pour toute l’humanité, incarnant dans la pratique le principe selon lequel « l’homme n’est pas au service de la religion, mais la religion est au service de l’humanité ».
Les valeurs humaines proclamées par le Pape et le Grand Imam d’Al-Azhar en 2019 à Abu Dhabi « ont élevé le concept de religion et le rôle de la religion dans les relations humaines à des niveaux sans précédent sur l’échelle des valeurs nobles et des idéaux spirituels les plus élevés ». Depuis Abou Dhabi, poursuit M. Sammak, François « a rayonné cette culture de la foi ouverte dans le monde entier ». Avec sa mort, « l’Église catholique et l’humanité entière perdent un grand berger de l’amour et de la tolérance, et un grand promoteur de la fraternité humaine. Pour lui, la religion […] n’était pas simplement une prière dans l’Eglise, mais le service et l’amour pour l’humanité », conclut l’article
« Le pape François… le décès d’un ami des Arabes et des musulmans », titre le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Sharq al-Awsat, qui rend hommage au défunt pontife et au rôle essentiel qu’il a joué dans la promotion de la réconciliation et du dialogue entre les chrétiens et les musulmans. Le journaliste égyptien Emile Amin célèbre sa mémoire en rappelant le nom choisi par Bergoglio lors de son élection : François, en hommage au saint d’Assise, « le premier à avoir établi le dialogue islamo-chrétien il y a huit siècles », lorsqu’il rencontra en 1219 le sultan Malik al-Kamil en Egypte.
Le journaliste rappelle les paroles prononcées par le Pape lors de la première rencontre avec les diplomates étrangers au Vatican : « Il est important d’intensifier la rencontre avec les autres religions afin que ne prévalent pas les différences qui nous nuisent, mais que prévale le désir de construire de véritables amitiés entre tous les peuples, malgré les différences, surtout parce qu’il est impossible d’établir de véritables relations avec le Très-Haut si l’on ignore les autres ».
Les musulmans, poursuit l’article, « ont aimé le pape François parce qu’ils ont vu dans sa vision de la religion un discours et un dialogue pour une véritable collaboration, et non des slogans vides ». Le journaliste rapporte enfin quelques citations des discours de Bergoglio particulièrement significatives pour les musulmans, dont une en particulier : « La religion est un besoin de l’homme pour atteindre son but, c’est une boussole qui le guide vers le bien et l’éloigne du mal. En aidant les êtres humains à discerner le bien, les religions doivent les guider à le pratiquer, à vivre la prière et l’effort intérieur, à construire une civilisation de la rencontre et de la paix ». Le journaliste conclut son article en confiant François à la miséricorde de Dieu.
« Mort du pape François : l’Église perd son équilibriste au Moyen-Orient », titre le quotidien Al-Quds al-‘Arabi. « Jérusalem arabe » rappelle le rôle joué par François au Moyen-Orient durant son pontificat : « L’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui, en 2015, a reconnu l’État de Palestine, dans un geste qui a exaspéré Israël. L’année précédente, le pape François avait préparé le terrain avec son voyage en Terre sainte, lorsqu’il s’était arrêté près du mur de séparation à Bethléem, y appuyant son front dans un geste symbolique fort, décrit comme une « prière contre l’occupation ». L’éditorial rappelle également l’opposition de François à la décision du président américain Donald Trump, lors de son premier mandat, de transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, et son appel à ce que Jérusalem soit « une ville ouverte aux trois religions ». L’article rappelle enfin la position du Pape sur « la guerre d’extermination en cours dans la bande de Gaza et les incursions israéliennes, qu’il a qualifiées d’emblée de brutales, provoquant l’irritation du gouvernement de Benyamin Netanyahou ».
François est décrit comme « le Pape du dialogue et du rapprochement entre les adeptes des différentes religions », qui a ouvert « une page lumineuse dans les relations avec les Arabes et les Musulmans ». L’article se termine par une réflexion sur l’héritage de Bergoglio : dans un monde déchiré par les guerres et les tensions, des personnalités comme le pape François sont nécessaires, « des phares de paix, de rationalité, de prévoyance et d’humilité ».
La chaîne satellitaire Al-Jazeera a consacré un large espace à la mémoire de Bergoglio. Hossam Shaker a loué les qualités du Pape François – le pape des positions courageuses, de la proximité humaine et de la compassion pour les marginaux – mais dans le même temps ne lui a épargné aucune critique, l’accusant de ne pas avoir pris de position claire dans diverses situations. Il évoque notamment le voyage papal au Myanmar en 2017, « alors que des campagnes de nettoyage ethnique contre les Rohingyas étaient en cours » et, note Shaker, François a choisi un langage trop diplomatique et prudent, évitant de dénoncer explicitement les violences et même de prononcer le mot « Rohingya ». Selon le journaliste, ce silence reflète les tensions entre le rôle éthique de l’Église et sa nature d’État, avec des intérêts politiques et des relations stratégiques.
Dans le même journal, le journaliste égyptien Ammar Ali Hassan a choisi le titre d’un livre de Bergoglio – « Le nom de Dieu est miséricorde » – pour résumer la relation entre Bergoglio et les musulmans, car « la miséricorde est la valeur centrale ou la fin essentielle de l’islam, tandis que l’amour est la valeur centrale du christianisme ». Lorsque le Pape François est monté sur le trône pontifical, « le dialogue des civilisations entre l’Orient et l’Occident souffrait de nombreuses distorsions : confusion doctrinale et intellectuelle, polarisations politiques, conflits religieux et confessionnels, stéréotypes erronés sur l’autre, enracinés et transmis au fil du temps dans les méandres de l’histoire sociale et culturelle.
Cela a conduit à une confrontation entre les pouvoirs politiques qui prédominent dans les différentes civilisations, sous le prétexte d’un « choc des civilisations », alors que les civilisations, par nature, sont le résultat d’une accumulation et d’une contamination mutuelle. Mais François a accéléré l’ouverture de l’Église à l’islam, la poussant à rechercher la fraternité avec les fidèles des autres religions, et en particulier avec les musulmans.
(ZENIT news – Oasis
Center) La presse arabe a généralement bien accueilli la nouvelle du
décès du pape François, soulignant son rôle de promoteur du dialogue
interreligieux et des valeurs humaines universelles. Comme prévu, les
médias émiratis ont célébré l’engagement du pontife en faveur du monde
islamique, rappelant notamment ses voyages apostoliques dans les pays à
majorité musulmane et la signature du Document sur la Fraternité Humaine
à Abu Dhabi en 2019 avec le Grand Imam de la Mosquée-Université
al-Azhar, Ahmad al-Tayyib.
La réaction de la presse qatarie ou pro-qatarie a été plus discrète, à
l’exception d’Al Jazeera qui a consacré deux éditoriaux au Pape. Al-Quds
al-‘Arabi a consacré un éditorial commémoratif au Pape le jour de sa
mort, tandis qu’al-‘Arabi al-Jadid s’est contenté de rapporter
l’actualité.
D’autres médias se sont concentrés sur des aspects spécifiques de son
pontificat : Al-Nahar et la plateforme d’information libanaise Asas
media ont passé en revue les principales réformes promues par François
au sein de l’Église, tandis que le magazine saoudien Al-Majallah a
expliqué le fonctionnement de la structure hiérarchique de l’Église et
du conclave dans la perspective de l’élection de son successeur.
« Les Émirats pleurent la mort d’une icône de l’humanité », titre
Al-‘Ayn al-Ikhbariya. Le journal émirati se souvient du Pape et des mots
par lesquels l’Emir Mohammad bin Zayed l’a décrit : « Un symbole
mondial de tolérance, d’amour, de solidarité humaine et de rejet des
guerres », capable d’attirer les gens de toutes les confessions avec sa
diplomatie religieuse en faveur des causes humanitaires. Ce qui a uni
tout le monde ces jours-ci, malgré les différences religieuses et
culturelles, « c’est le partage des émotions face à cette grande perte
humaine », commente le journaliste Mohammed Khalfan Al-Sawafi.
François « a ravivé la valeur de la tolérance culturelle, à une époque
où tout le monde tue tout le monde au nom de la religion » et n’a pas eu
peur de visiter des régions instables comme l’Irak, « montrant que son
message s’adressait aux populations et qu’il n’était pas un exercice de
propagande politique ou médiatique ». L’héritage du pape est
l’enseignement que « la force humaine ne se construit pas en tuant ceux
qui sont différents, mais par la tolérance et la coexistence, et que la
véritable force réside dans la diversité. L’humanité qui se fonde sur le
meurtre et la destruction est destinée à continuer à se venger »,
conclut l’article.
Dans le quotidien émirati Al-Ittihad, Mohammad Sammak (co-secrétaire
général du Comité Libanais pour le Dialogue Interreligieux) écrit que le
Pape François a élevé sa papauté au rang de référence pour toute
l’humanité, incarnant dans la pratique le principe selon lequel «
l’homme n’est pas au service de la religion, mais la religion est au
service de l’humanité ». Les valeurs humaines proclamées par le Pape et
le Grand Imam d’Al-Azhar en 2019 à Abu Dhabi « ont élevé le concept de
religion et le rôle de la religion dans les relations humaines à des
niveaux sans précédent sur l’échelle des valeurs nobles et des idéaux
spirituels les plus élevés ». Depuis Abou Dhabi, poursuit M. Sammak,
François « a rayonné cette culture de la foi ouverte dans le monde
entier ». Avec sa mort, « l’Église catholique et l’humanité entière
perdent un grand berger de l’amour et de la tolérance, et un grand
promoteur de la fraternité humaine. Pour lui, la religion […] n’était
pas simplement une prière dans l’Eglise, mais le service et l’amour pour
l’humanité », conclut l’article.
« Le pape François… le décès d’un ami des Arabes et des musulmans »,
titre le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Sharq al-Awsat, qui
rend hommage au défunt pontife et au rôle essentiel qu’il a joué dans la
promotion de la réconciliation et du dialogue entre les chrétiens et
les musulmans.
Le journaliste égyptien Emile Amin célèbre sa mémoire en rappelant le
nom choisi par Bergoglio lors de son élection : François, en hommage au
saint d’Assise, « le premier à avoir établi le dialogue islamo-chrétien
il y a huit siècles », lorsqu’il rencontra en 1219 le sultan Malik
al-Kamil en Egypte.
Le journaliste rappelle les paroles prononcées par le Pape lors de la
première rencontre avec les diplomates étrangers au Vatican : « Il est
important d’intensifier la rencontre avec les autres religions afin que
ne prévalent pas les différences qui nous nuisent, mais que prévale le
désir de construire de véritables amitiés entre tous les peuples, malgré
les différences, surtout parce qu’il est impossible d’établir de
véritables relations avec le Très-Haut si l’on ignore les autres ». Les
musulmans, poursuit l’article, « ont aimé le pape François parce qu’ils
ont vu dans sa vision de la religion un discours et un dialogue pour une
véritable collaboration, et non des slogans vides ».
Le journaliste rapporte enfin quelques citations des discours de
Bergoglio particulièrement significatives pour les musulmans, dont une
en particulier : « La religion est un besoin de l’homme pour atteindre
son but, c’est une boussole qui le guide vers le bien et l’éloigne du
mal. En aidant les êtres humains à discerner le bien, les religions
doivent les guider à le pratiquer, à vivre la prière et l’effort
intérieur, à construire une civilisation de la rencontre et de la paix
». Le journaliste conclut son article en confiant François à la
miséricorde de Dieu.
« Mort du pape François : l’Église perd son équilibriste au Moyen-Orient
», titre le quotidien Al-Quds al-‘Arabi. « Jérusalem arabe » rappelle
le rôle joué par François au Moyen-Orient durant son pontificat : «
L’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui, en 2015, a reconnu
l’État de Palestine, dans un geste qui a exaspéré Israël. L’année
précédente, le pape François avait préparé le terrain avec son voyage en
Terre sainte, lorsqu’il s’était arrêté près du mur de séparation à
Bethléem, y appuyant son front dans un geste symbolique fort, décrit
comme une « prière contre l’occupation ».
L’éditorial rappelle également l’opposition de François à la décision du
président américain Donald Trump, lors de son premier mandat, de
transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, et son appel à ce que
Jérusalem soit « une ville ouverte aux trois religions ». L’article
rappelle enfin la position du Pape sur « la guerre d’extermination en
cours dans la bande de Gaza et les incursions israéliennes, qu’il a
qualifiées d’emblée de brutales, provoquant l’irritation du gouvernement
de Benyamin Netanyahou ». François est décrit comme « le Pape du
dialogue et du rapprochement entre les adeptes des différentes religions
», qui a ouvert « une page lumineuse dans les relations avec les Arabes
et les Musulmans ». L’article se termine par une réflexion sur
l’héritage de Bergoglio : dans un monde déchiré par les guerres et les
tensions, des personnalités comme le pape François sont nécessaires, «
des phares de paix, de rationalité, de prévoyance et d’humilité ».
La chaîne satellitaire Al-Jazeera a consacré un large espace à la
mémoire de Bergoglio. Hossam Shaker a loué les qualités du Pape François
– le pape des positions courageuses, de la proximité humaine et de la
compassion pour les marginaux – mais dans le même temps ne lui a épargné
aucune critique, l’accusant de ne pas avoir pris de position claire
dans diverses situations. Il évoque notamment le voyage papal au Myanmar
en 2017, « alors que des campagnes de nettoyage ethnique contre les
Rohingyas étaient en cours » et, note Shaker, François a choisi un
langage trop diplomatique et prudent, évitant de dénoncer explicitement
les violences et même de prononcer le mot « Rohingya ». Selon le
journaliste, ce silence reflète les tensions entre le rôle éthique de
l’Église et sa nature d’État, avec des intérêts politiques et des
relations stratégiques.
Dans le même journal, le journaliste égyptien Ammar Ali Hassan a choisi
le titre d’un livre de Bergoglio – « Le nom de Dieu est miséricorde » –
pour résumer la relation entre Bergoglio et les musulmans, car « la
miséricorde est la valeur centrale ou la fin essentielle de l’islam,
tandis que l’amour est la valeur centrale du christianisme ». Lorsque le
Pape François est monté sur le trône pontifical, « le dialogue des
civilisations entre l’Orient et l’Occident souffrait de nombreuses
distorsions : confusion doctrinale et intellectuelle, polarisations
politiques, conflits religieux et confessionnels, stéréotypes erronés
sur l’autre, enracinés et transmis au fil du temps dans les méandres de
l’histoire sociale et culturelle. Cela a conduit à une confrontation
entre les pouvoirs politiques qui prédominent dans les différentes
civilisations, sous le prétexte d’un « choc des civilisations », alors
que les civilisations, par nature, sont le résultat d’une accumulation
et d’une contamination mutuelle. Mais François a accéléré l’ouverture de
l’Église à l’islam, la poussant à rechercher la fraternité avec les
fidèles des autres religions, et en particulier avec les musulmans.
mai 02, 2025 10:41Dialogue interreligieux, Islam, Pape François
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al-‘Arabi a consacré un éditorial commémoratif au Pape le jour de sa
mort, tandis qu’al-‘Arabi al-Jadid s’est contenté de rapporter
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pontificat : Al-Nahar et la plateforme d’information libanaise Asas
media ont passé en revue les principales réformes promues par François
au sein de l’Église, tandis que le magazine saoudien Al-Majallah a
expliqué le fonctionnement de la structure hiérarchique de l’Église et
du conclave dans la perspective de l’élection de son successeur.
« Les Émirats pleurent la mort d’une icône de l’humanité », titre
Al-‘Ayn al-Ikhbariya. Le journal émirati se souvient du Pape et des mots
par lesquels l’Emir Mohammad bin Zayed l’a décrit : « Un symbole
mondial de tolérance, d’amour, de solidarité humaine et de rejet des
guerres », capable d’attirer les gens de toutes les confessions avec sa
diplomatie religieuse en faveur des causes humanitaires. Ce qui a uni
tout le monde ces jours-ci, malgré les différences religieuses et
culturelles, « c’est le partage des émotions face à cette grande perte
humaine », commente le journaliste Mohammed Khalfan Al-Sawafi.
François « a ravivé la valeur de la tolérance culturelle, à une époque
où tout le monde tue tout le monde au nom de la religion » et n’a pas eu
peur de visiter des régions instables comme l’Irak, « montrant que son
message s’adressait aux populations et qu’il n’était pas un exercice de
propagande politique ou médiatique ». L’héritage du pape est
l’enseignement que « la force humaine ne se construit pas en tuant ceux
qui sont différents, mais par la tolérance et la coexistence, et que la
véritable force réside dans la diversité. L’humanité qui se fonde sur le
meurtre et la destruction est destinée à continuer à se venger »,
conclut l’article.
Dans le quotidien émirati Al-Ittihad, Mohammad Sammak (co-secrétaire
général du Comité Libanais pour le Dialogue Interreligieux) écrit que le
Pape François a élevé sa papauté au rang de référence pour toute
l’humanité, incarnant dans la pratique le principe selon lequel «
l’homme n’est pas au service de la religion, mais la religion est au
service de l’humanité ». Les valeurs humaines proclamées par le Pape et
le Grand Imam d’Al-Azhar en 2019 à Abu Dhabi « ont élevé le concept de
religion et le rôle de la religion dans les relations humaines à des
niveaux sans précédent sur l’échelle des valeurs nobles et des idéaux
spirituels les plus élevés ». Depuis Abou Dhabi, poursuit M. Sammak,
François « a rayonné cette culture de la foi ouverte dans le monde
entier ». Avec sa mort, « l’Église catholique et l’humanité entière
perdent un grand berger de l’amour et de la tolérance, et un grand
promoteur de la fraternité humaine. Pour lui, la religion […] n’était
pas simplement une prière dans l’Eglise, mais le service et l’amour pour
l’humanité », conclut l’article.
« Le pape François… le décès d’un ami des Arabes et des musulmans »,
titre le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Sharq al-Awsat, qui
rend hommage au défunt pontife et au rôle essentiel qu’il a joué dans la
promotion de la réconciliation et du dialogue entre les chrétiens et
les musulmans.
Le journaliste égyptien Emile Amin célèbre sa mémoire en rappelant le
nom choisi par Bergoglio lors de son élection : François, en hommage au
saint d’Assise, « le premier à avoir établi le dialogue islamo-chrétien
il y a huit siècles », lorsqu’il rencontra en 1219 le sultan Malik
al-Kamil en Egypte.
Le journaliste rappelle les paroles prononcées par le Pape lors de la
première rencontre avec les diplomates étrangers au Vatican : « Il est
important d’intensifier la rencontre avec les autres religions afin que
ne prévalent pas les différences qui nous nuisent, mais que prévale le
désir de construire de véritables amitiés entre tous les peuples, malgré
les différences, surtout parce qu’il est impossible d’établir de
véritables relations avec le Très-Haut si l’on ignore les autres ». Les
musulmans, poursuit l’article, « ont aimé le pape François parce qu’ils
ont vu dans sa vision de la religion un discours et un dialogue pour une
véritable collaboration, et non des slogans vides ».
Le journaliste rapporte enfin quelques citations des discours de
Bergoglio particulièrement significatives pour les musulmans, dont une
en particulier : « La religion est un besoin de l’homme pour atteindre
son but, c’est une boussole qui le guide vers le bien et l’éloigne du
mal. En aidant les êtres humains à discerner le bien, les religions
doivent les guider à le pratiquer, à vivre la prière et l’effort
intérieur, à construire une civilisation de la rencontre et de la paix
». Le journaliste conclut son article en confiant François à la
miséricorde de Dieu.
« Mort du pape François : l’Église perd son équilibriste au Moyen-Orient
», titre le quotidien Al-Quds al-‘Arabi. « Jérusalem arabe » rappelle
le rôle joué par François au Moyen-Orient durant son pontificat : «
L’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui, en 2015, a reconnu
l’État de Palestine, dans un geste qui a exaspéré Israël. L’année
précédente, le pape François avait préparé le terrain avec son voyage en
Terre sainte, lorsqu’il s’était arrêté près du mur de séparation à
Bethléem, y appuyant son front dans un geste symbolique fort, décrit
comme une « prière contre l’occupation ».
L’éditorial rappelle également l’opposition de François à la décision du
président américain Donald Trump, lors de son premier mandat, de
transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, et son appel à ce que
Jérusalem soit « une ville ouverte aux trois religions ». L’article
rappelle enfin la position du Pape sur « la guerre d’extermination en
cours dans la bande de Gaza et les incursions israéliennes, qu’il a
qualifiées d’emblée de brutales, provoquant l’irritation du gouvernement
de Benyamin Netanyahou ». François est décrit comme « le Pape du
dialogue et du rapprochement entre les adeptes des différentes religions
», qui a ouvert « une page lumineuse dans les relations avec les Arabes
et les Musulmans ». L’article se termine par une réflexion sur
l’héritage de Bergoglio : dans un monde déchiré par les guerres et les
tensions, des personnalités comme le pape François sont nécessaires, «
des phares de paix, de rationalité, de prévoyance et d’humilité ».
La chaîne satellitaire Al-Jazeera a consacré un large espace à la
mémoire de Bergoglio. Hossam Shaker a loué les qualités du Pape François
– le pape des positions courageuses, de la proximité humaine et de la
compassion pour les marginaux – mais dans le même temps ne lui a épargné
aucune critique, l’accusant de ne pas avoir pris de position claire
dans diverses situations. Il évoque notamment le voyage papal au Myanmar
en 2017, « alors que des campagnes de nettoyage ethnique contre les
Rohingyas étaient en cours » et, note Shaker, François a choisi un
langage trop diplomatique et prudent, évitant de dénoncer explicitement
les violences et même de prononcer le mot « Rohingya ». Selon le
journaliste, ce silence reflète les tensions entre le rôle éthique de
l’Église et sa nature d’État, avec des intérêts politiques et des
relations stratégiques.
Dans le même journal, le journaliste égyptien Ammar Ali Hassan a choisi
le titre d’un livre de Bergoglio – « Le nom de Dieu est miséricorde » –
pour résumer la relation entre Bergoglio et les musulmans, car « la
miséricorde est la valeur centrale ou la fin essentielle de l’islam,
tandis que l’amour est la valeur centrale du christianisme ». Lorsque le
Pape François est monté sur le trône pontifical, « le dialogue des
civilisations entre l’Orient et l’Occident souffrait de nombreuses
distorsions : confusion doctrinale et intellectuelle, polarisations
politiques, conflits religieux et confessionnels, stéréotypes erronés
sur l’autre, enracinés et transmis au fil du temps dans les méandres de
l’histoire sociale et culturelle. Cela a conduit à une confrontation
entre les pouvoirs politiques qui prédominent dans les différentes
civilisations, sous le prétexte d’un « choc des civilisations », alors
que les civilisations, par nature, sont le résultat d’une accumulation
et d’une contamination mutuelle. Mais François a accéléré l’ouverture de
l’Église à l’islam, la poussant à rechercher la fraternité avec les
fidèles des autres religions, et en particulier avec les musulmans.
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CECC : réfléchir aux défis actuels avec un esprit d’espérance mai 2,
2025
« Nous honorons la vie du pape François en poursuivant sa mission
d’amour et de service » mai 2, 2025
Actualités les plus lues
Les cardinaux ont différents degrés et fonctions au sein du collège ©
360 Radio Huitième Congrégation générale des cardinaux
Dans la matinée du 2 mai 2025
le cardinal Joseph Zen Le cardinal Zen a obtenu la permission de la
Chine d’aller à Rome
Où il interroge le doyen des cardinaux
Mgr Ocariz, prélat de l'Opus Dei L’Opus Dei reporte la réforme de
ses statuts
à la suite de la mort du pape François
Sixième congrégation générale dans la salle du synode au Vatican, 29
avril 2025 © Vatican Media Huitième Congrégation générale des cardinaux
– 11 titres, vend...
Les écrits majeurs du pape François
Calendrier
mai 2025 L M M J V S D
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« Avr
Pape François
Participants à la réunion du Comité permanent du SECAM, Accra, février
2025/SECAM
« Nous honorons la vie du pape François en poursuivant sa mission
d’amour et de service »
Les condoléances des évêques africains et de l’Église, famille de Dieu
en Afrique et dans ses îles suite décès du pape François
© CEF
Hommage au pape François : « Laudato Si’ mi signore »
Tribune des référents à l’écologie intégrale
Le pape François signant un document © Vatican Media
Les écrits majeurs du pape François
Quatre encycliques et sept exhortations apostoliques
vaticannewsvaticanva
03.05.2025
Bénin: un colloque pour repenser l'engagement des laïcs en Afrique
02.05.2025
La cheminée installée sur le toit de la chapelle Sixtine
02.05.2025
Novemdiales: le cardinal Gugerotti rappelle le trésor spirituel des
Églises orientales
02.05.2025
En Israël, le président Herzog signe le registre de condoléances
02.05.2025
La synodalité: l'héritage du Pape François à l'Église en Afrique
02.05.2025
8e congrégation générale, les cardinaux s'interrogent sur
l'évangélisation
02.05.2025
Mgr Madega: les quatre encycliques de François sont comme les quatre
évangiles
02.05.2025
«The Papal Foundation» offre 14 millions de dollars pour les plus
pauvres
02.05.2025
Le nonce au Cameroun invite les fidèles à vivre du message d'espérance
de François
02.05.2025
Côte d'Ivoire: douze nouveaux diacres jésuites ordonnés à Abidjan
Comment la presse arabe fait-elle mémoire du pape François ? | ZENIT - Français(ZENIT news – Oasis
Center) La presse arabe a généralement bien accueilli la nouvelle du
décès du pape François, soulignant son rôle de promoteur du dialogue
interreligieux et des valeurs humaines universelles. Comme prévu, les
médias émiratis ont célébré l’engagement du pontife en faveur du monde
islamique, rappelant notamment ses voyages apostoliques dans les pays à
majorité musulmane et la signature du Document sur la Fraternité Humaine
à Abu Dhabi en 2019 avec le Grand Imam de la Mosquée-Université
al-Azhar, Ahmad al-Tayyib.
La réaction de la presse qatarie ou pro-qatarie a été plus discrète, à
l’exception d’Al Jazeera qui a consacré deux éditoriaux au Pape. Al-Quds
al-‘Arabi a consacré un éditorial commémoratif au Pape le jour de sa
mort, tandis qu’al-‘Arabi al-Jadid s’est contenté de rapporter
l’actualité.
D’autres médias se sont concentrés sur des aspects spécifiques de son
pontificat : Al-Nahar et la plateforme d’information libanaise Asas
media ont passé en revue les principales réformes promues par François
au sein de l’Église, tandis que le magazine saoudien Al-Majallah a
expliqué le fonctionnement de la structure hiérarchique de l’Église et
du conclave dans la perspective de l’élection de son successeur.
« Les Émirats pleurent la mort d’une icône de l’humanité », titre
Al-‘Ayn al-Ikhbariya. Le journal émirati se souvient du Pape et des mots
par lesquels l’Emir Mohammad bin Zayed l’a décrit : « Un symbole
mondial de tolérance, d’amour, de solidarité humaine et de rejet des
guerres », capable d’attirer les gens de toutes les confessions avec sa
diplomatie religieuse en faveur des causes humanitaires. Ce qui a uni
tout le monde ces jours-ci, malgré les différences religieuses et
culturelles, « c’est le partage des émotions face à cette grande perte
humaine », commente le journaliste Mohammed Khalfan Al-Sawafi.
François « a ravivé la valeur de la tolérance culturelle, à une époque
où tout le monde tue tout le monde au nom de la religion » et n’a pas eu
peur de visiter des régions instables comme l’Irak, « montrant que son
message s’adressait aux populations et qu’il n’était pas un exercice de
propagande politique ou médiatique ». L’héritage du pape est
l’enseignement que « la force humaine ne se construit pas en tuant ceux
qui sont différents, mais par la tolérance et la coexistence, et que la
véritable force réside dans la diversité. L’humanité qui se fonde sur le
meurtre et la destruction est destinée à continuer à se venger »,
conclut l’article.
Dans le quotidien émirati Al-Ittihad, Mohammad Sammak (co-secrétaire
général du Comité Libanais pour le Dialogue Interreligieux) écrit que le
Pape François a élevé sa papauté au rang de référence pour toute
l’humanité, incarnant dans la pratique le principe selon lequel «
l’homme n’est pas au service de la religion, mais la religion est au
service de l’humanité ». Les valeurs humaines proclamées par le Pape et
le Grand Imam d’Al-Azhar en 2019 à Abu Dhabi « ont élevé le concept de
religion et le rôle de la religion dans les relations humaines à des
niveaux sans précédent sur l’échelle des valeurs nobles et des idéaux
spirituels les plus élevés ». Depuis Abou Dhabi, poursuit M. Sammak,
François « a rayonné cette culture de la foi ouverte dans le monde
entier ». Avec sa mort, « l’Église catholique et l’humanité entière
perdent un grand berger de l’amour et de la tolérance, et un grand
promoteur de la fraternité humaine. Pour lui, la religion […] n’était
pas simplement une prière dans l’Eglise, mais le service et l’amour pour
l’humanité », conclut l’article.
« Le pape François… le décès d’un ami des Arabes et des musulmans »,
titre le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Sharq al-Awsat, qui
rend hommage au défunt pontife et au rôle essentiel qu’il a joué dans la
promotion de la réconciliation et du dialogue entre les chrétiens et
les musulmans.
Le journaliste égyptien Emile Amin célèbre sa mémoire en rappelant le
nom choisi par Bergoglio lors de son élection : François, en hommage au
saint d’Assise, « le premier à avoir établi le dialogue islamo-chrétien
il y a huit siècles », lorsqu’il rencontra en 1219 le sultan Malik
al-Kamil en Egypte.
Le journaliste rappelle les paroles prononcées par le Pape lors de la
première rencontre avec les diplomates étrangers au Vatican : « Il est
important d’intensifier la rencontre avec les autres religions afin que
ne prévalent pas les différences qui nous nuisent, mais que prévale le
désir de construire de véritables amitiés entre tous les peuples, malgré
les différences, surtout parce qu’il est impossible d’établir de
véritables relations avec le Très-Haut si l’on ignore les autres ». Les
musulmans, poursuit l’article, « ont aimé le pape François parce qu’ils
ont vu dans sa vision de la religion un discours et un dialogue pour une
véritable collaboration, et non des slogans vides ».
Le journaliste rapporte enfin quelques citations des discours de
Bergoglio particulièrement significatives pour les musulmans, dont une
en particulier : « La religion est un besoin de l’homme pour atteindre
son but, c’est une boussole qui le guide vers le bien et l’éloigne du
mal. En aidant les êtres humains à discerner le bien, les religions
doivent les guider à le pratiquer, à vivre la prière et l’effort
intérieur, à construire une civilisation de la rencontre et de la paix
». Le journaliste conclut son article en confiant François à la
miséricorde de Dieu.
« Mort du pape François : l’Église perd son équilibriste au Moyen-Orient
», titre le quotidien Al-Quds al-‘Arabi. « Jérusalem arabe » rappelle
le rôle joué par François au Moyen-Orient durant son pontificat : «
L’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui, en 2015, a reconnu
l’État de Palestine, dans un geste qui a exaspéré Israël. L’année
précédente, le pape François avait préparé le terrain avec son voyage en
Terre sainte, lorsqu’il s’était arrêté près du mur de séparation à
Bethléem, y appuyant son front dans un geste symbolique fort, décrit
comme une « prière contre l’occupation ».
L’éditorial rappelle également l’opposition de François à la décision du
président américain Donald Trump, lors de son premier mandat, de
transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, et son appel à ce que
Jérusalem soit « une ville ouverte aux trois religions ». L’article
rappelle enfin la position du Pape sur « la guerre d’extermination en
cours dans la bande de Gaza et les incursions israéliennes, qu’il a
qualifiées d’emblée de brutales, provoquant l’irritation du gouvernement
de Benyamin Netanyahou ». François est décrit comme « le Pape du
dialogue et du rapprochement entre les adeptes des différentes religions
», qui a ouvert « une page lumineuse dans les relations avec les Arabes
et les Musulmans ». L’article se termine par une réflexion sur
l’héritage de Bergoglio : dans un monde déchiré par les guerres et les
tensions, des personnalités comme le pape François sont nécessaires, «
des phares de paix, de rationalité, de prévoyance et d’humilité ».
La chaîne satellitaire Al-Jazeera a consacré un large espace à la
mémoire de Bergoglio. Hossam Shaker a loué les qualités du Pape François
– le pape des positions courageuses, de la proximité humaine et de la
compassion pour les marginaux – mais dans le même temps ne lui a épargné
aucune critique, l’accusant de ne pas avoir pris de position claire
dans diverses situations. Il évoque notamment le voyage papal au Myanmar
en 2017, « alors que des campagnes de nettoyage ethnique contre les
Rohingyas étaient en cours » et, note Shaker, François a choisi un
langage trop diplomatique et prudent, évitant de dénoncer explicitement
les violences et même de prononcer le mot « Rohingya ». Selon le
journaliste, ce silence reflète les tensions entre le rôle éthique de
l’Église et sa nature d’État, avec des intérêts politiques et des
relations stratégiques.
Dans le même journal, le journaliste égyptien Ammar Ali Hassan a choisi
le titre d’un livre de Bergoglio – « Le nom de Dieu est miséricorde » –
pour résumer la relation entre Bergoglio et les musulmans, car « la
miséricorde est la valeur centrale ou la fin essentielle de l’islam,
tandis que l’amour est la valeur centrale du christianisme ». Lorsque le
Pape François est monté sur le trône pontifical, « le dialogue des
civilisations entre l’Orient et l’Occident souffrait de nombreuses
distorsions : confusion doctrinale et intellectuelle, polarisations
politiques, conflits religieux et confessionnels, stéréotypes erronés
sur l’autre, enracinés et transmis au fil du temps dans les méandres de
l’histoire sociale et culturelle. Cela a conduit à une confrontation
entre les pouvoirs politiques qui prédominent dans les différentes
civilisations, sous le prétexte d’un « choc des civilisations », alors
que les civilisations, par nature, sont le résultat d’une accumulation
et d’une contamination mutuelle. Mais François a accéléré l’ouverture de
l’Église à l’islam, la poussant à rechercher la fraternité avec les
fidèles des autres religions, et en particulier avec les musulmans.
mai 02, 2025 10:41Dialogue interreligieux, Islam, Pape François
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islamique, rappelant notamment ses voyages apostoliques dans les pays à
majorité musulmane et la signature du Document sur la Fraternité Humaine
à Abu Dhabi en 2019 avec le Grand Imam de la Mosquée-Université
al-Azhar, Ahmad al-Tayyib.
La réaction de la presse qatarie ou pro-qatarie a été plus discrète, à
l’exception d’Al Jazeera qui a consacré deux éditoriaux au Pape. Al-Quds
al-‘Arabi a consacré un éditorial commémoratif au Pape le jour de sa
mort, tandis qu’al-‘Arabi al-Jadid s’est contenté de rapporter
l’actualité.
D’autres médias se sont concentrés sur des aspects spécifiques de son
pontificat : Al-Nahar et la plateforme d’information libanaise Asas
media ont passé en revue les principales réformes promues par François
au sein de l’Église, tandis que le magazine saoudien Al-Majallah a
expliqué le fonctionnement de la structure hiérarchique de l’Église et
du conclave dans la perspective de l’élection de son successeur.
« Les Émirats pleurent la mort d’une icône de l’humanité », titre
Al-‘Ayn al-Ikhbariya. Le journal émirati se souvient du Pape et des mots
par lesquels l’Emir Mohammad bin Zayed l’a décrit : « Un symbole
mondial de tolérance, d’amour, de solidarité humaine et de rejet des
guerres », capable d’attirer les gens de toutes les confessions avec sa
diplomatie religieuse en faveur des causes humanitaires. Ce qui a uni
tout le monde ces jours-ci, malgré les différences religieuses et
culturelles, « c’est le partage des émotions face à cette grande perte
humaine », commente le journaliste Mohammed Khalfan Al-Sawafi.
François « a ravivé la valeur de la tolérance culturelle, à une époque
où tout le monde tue tout le monde au nom de la religion » et n’a pas eu
peur de visiter des régions instables comme l’Irak, « montrant que son
message s’adressait aux populations et qu’il n’était pas un exercice de
propagande politique ou médiatique ». L’héritage du pape est
l’enseignement que « la force humaine ne se construit pas en tuant ceux
qui sont différents, mais par la tolérance et la coexistence, et que la
véritable force réside dans la diversité. L’humanité qui se fonde sur le
meurtre et la destruction est destinée à continuer à se venger »,
conclut l’article.
Dans le quotidien émirati Al-Ittihad, Mohammad Sammak (co-secrétaire
général du Comité Libanais pour le Dialogue Interreligieux) écrit que le
Pape François a élevé sa papauté au rang de référence pour toute
l’humanité, incarnant dans la pratique le principe selon lequel «
l’homme n’est pas au service de la religion, mais la religion est au
service de l’humanité ». Les valeurs humaines proclamées par le Pape et
le Grand Imam d’Al-Azhar en 2019 à Abu Dhabi « ont élevé le concept de
religion et le rôle de la religion dans les relations humaines à des
niveaux sans précédent sur l’échelle des valeurs nobles et des idéaux
spirituels les plus élevés ». Depuis Abou Dhabi, poursuit M. Sammak,
François « a rayonné cette culture de la foi ouverte dans le monde
entier ». Avec sa mort, « l’Église catholique et l’humanité entière
perdent un grand berger de l’amour et de la tolérance, et un grand
promoteur de la fraternité humaine. Pour lui, la religion […] n’était
pas simplement une prière dans l’Eglise, mais le service et l’amour pour
l’humanité », conclut l’article.
« Le pape François… le décès d’un ami des Arabes et des musulmans »,
titre le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Sharq al-Awsat, qui
rend hommage au défunt pontife et au rôle essentiel qu’il a joué dans la
promotion de la réconciliation et du dialogue entre les chrétiens et
les musulmans.
Le journaliste égyptien Emile Amin célèbre sa mémoire en rappelant le
nom choisi par Bergoglio lors de son élection : François, en hommage au
saint d’Assise, « le premier à avoir établi le dialogue islamo-chrétien
il y a huit siècles », lorsqu’il rencontra en 1219 le sultan Malik
al-Kamil en Egypte.
Le journaliste rappelle les paroles prononcées par le Pape lors de la
première rencontre avec les diplomates étrangers au Vatican : « Il est
important d’intensifier la rencontre avec les autres religions afin que
ne prévalent pas les différences qui nous nuisent, mais que prévale le
désir de construire de véritables amitiés entre tous les peuples, malgré
les différences, surtout parce qu’il est impossible d’établir de
véritables relations avec le Très-Haut si l’on ignore les autres ». Les
musulmans, poursuit l’article, « ont aimé le pape François parce qu’ils
ont vu dans sa vision de la religion un discours et un dialogue pour une
véritable collaboration, et non des slogans vides ».
Le journaliste rapporte enfin quelques citations des discours de
Bergoglio particulièrement significatives pour les musulmans, dont une
en particulier : « La religion est un besoin de l’homme pour atteindre
son but, c’est une boussole qui le guide vers le bien et l’éloigne du
mal. En aidant les êtres humains à discerner le bien, les religions
doivent les guider à le pratiquer, à vivre la prière et l’effort
intérieur, à construire une civilisation de la rencontre et de la paix
». Le journaliste conclut son article en confiant François à la
miséricorde de Dieu.
« Mort du pape François : l’Église perd son équilibriste au Moyen-Orient
», titre le quotidien Al-Quds al-‘Arabi. « Jérusalem arabe » rappelle
le rôle joué par François au Moyen-Orient durant son pontificat : «
L’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui, en 2015, a reconnu
l’État de Palestine, dans un geste qui a exaspéré Israël. L’année
précédente, le pape François avait préparé le terrain avec son voyage en
Terre sainte, lorsqu’il s’était arrêté près du mur de séparation à
Bethléem, y appuyant son front dans un geste symbolique fort, décrit
comme une « prière contre l’occupation ».
L’éditorial rappelle également l’opposition de François à la décision du
président américain Donald Trump, lors de son premier mandat, de
transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, et son appel à ce que
Jérusalem soit « une ville ouverte aux trois religions ». L’article
rappelle enfin la position du Pape sur « la guerre d’extermination en
cours dans la bande de Gaza et les incursions israéliennes, qu’il a
qualifiées d’emblée de brutales, provoquant l’irritation du gouvernement
de Benyamin Netanyahou ». François est décrit comme « le Pape du
dialogue et du rapprochement entre les adeptes des différentes religions
», qui a ouvert « une page lumineuse dans les relations avec les Arabes
et les Musulmans ». L’article se termine par une réflexion sur
l’héritage de Bergoglio : dans un monde déchiré par les guerres et les
tensions, des personnalités comme le pape François sont nécessaires, «
des phares de paix, de rationalité, de prévoyance et d’humilité ».
La chaîne satellitaire Al-Jazeera a consacré un large espace à la
mémoire de Bergoglio. Hossam Shaker a loué les qualités du Pape François
– le pape des positions courageuses, de la proximité humaine et de la
compassion pour les marginaux – mais dans le même temps ne lui a épargné
aucune critique, l’accusant de ne pas avoir pris de position claire
dans diverses situations. Il évoque notamment le voyage papal au Myanmar
en 2017, « alors que des campagnes de nettoyage ethnique contre les
Rohingyas étaient en cours » et, note Shaker, François a choisi un
langage trop diplomatique et prudent, évitant de dénoncer explicitement
les violences et même de prononcer le mot « Rohingya ». Selon le
journaliste, ce silence reflète les tensions entre le rôle éthique de
l’Église et sa nature d’État, avec des intérêts politiques et des
relations stratégiques.
Dans le même journal, le journaliste égyptien Ammar Ali Hassan a choisi
le titre d’un livre de Bergoglio – « Le nom de Dieu est miséricorde » –
pour résumer la relation entre Bergoglio et les musulmans, car « la
miséricorde est la valeur centrale ou la fin essentielle de l’islam,
tandis que l’amour est la valeur centrale du christianisme ». Lorsque le
Pape François est monté sur le trône pontifical, « le dialogue des
civilisations entre l’Orient et l’Occident souffrait de nombreuses
distorsions : confusion doctrinale et intellectuelle, polarisations
politiques, conflits religieux et confessionnels, stéréotypes erronés
sur l’autre, enracinés et transmis au fil du temps dans les méandres de
l’histoire sociale et culturelle. Cela a conduit à une confrontation
entre les pouvoirs politiques qui prédominent dans les différentes
civilisations, sous le prétexte d’un « choc des civilisations », alors
que les civilisations, par nature, sont le résultat d’une accumulation
et d’une contamination mutuelle. Mais François a accéléré l’ouverture de
l’Église à l’islam, la poussant à rechercher la fraternité avec les
fidèles des autres religions, et en particulier avec les musulmans.
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majorité musulmane et la signature du Document sur la Fraternité Humaine
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al-Azhar, Ahmad al-Tayyib.
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l’exception d’Al Jazeera qui a consacré deux éditoriaux au Pape. Al-Quds
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mort, tandis qu’al-‘Arabi al-Jadid s’est contenté de rapporter
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tout le monde ces jours-ci, malgré les différences religieuses et
culturelles, « c’est le partage des émotions face à cette grande perte
humaine », commente le journaliste Mohammed Khalfan Al-Sawafi.
François « a ravivé la valeur de la tolérance culturelle, à une époque
où tout le monde tue tout le monde au nom de la religion » et n’a pas eu
peur de visiter des régions instables comme l’Irak, « montrant que son
message s’adressait aux populations et qu’il n’était pas un exercice de
propagande politique ou médiatique ». L’héritage du pape est
l’enseignement que « la force humaine ne se construit pas en tuant ceux
qui sont différents, mais par la tolérance et la coexistence, et que la
véritable force réside dans la diversité. L’humanité qui se fonde sur le
meurtre et la destruction est destinée à continuer à se venger »,
conclut l’article.
Dans le quotidien émirati Al-Ittihad, Mohammad Sammak (co-secrétaire
général du Comité Libanais pour le Dialogue Interreligieux) écrit que le
Pape François a élevé sa papauté au rang de référence pour toute
l’humanité, incarnant dans la pratique le principe selon lequel «
l’homme n’est pas au service de la religion, mais la religion est au
service de l’humanité ». Les valeurs humaines proclamées par le Pape et
le Grand Imam d’Al-Azhar en 2019 à Abu Dhabi « ont élevé le concept de
religion et le rôle de la religion dans les relations humaines à des
niveaux sans précédent sur l’échelle des valeurs nobles et des idéaux
spirituels les plus élevés ». Depuis Abou Dhabi, poursuit M. Sammak,
François « a rayonné cette culture de la foi ouverte dans le monde
entier ». Avec sa mort, « l’Église catholique et l’humanité entière
perdent un grand berger de l’amour et de la tolérance, et un grand
promoteur de la fraternité humaine. Pour lui, la religion […] n’était
pas simplement une prière dans l’Eglise, mais le service et l’amour pour
l’humanité », conclut l’article.
« Le pape François… le décès d’un ami des Arabes et des musulmans »,
titre le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Sharq al-Awsat, qui
rend hommage au défunt pontife et au rôle essentiel qu’il a joué dans la
promotion de la réconciliation et du dialogue entre les chrétiens et
les musulmans.
Le journaliste égyptien Emile Amin célèbre sa mémoire en rappelant le
nom choisi par Bergoglio lors de son élection : François, en hommage au
saint d’Assise, « le premier à avoir établi le dialogue islamo-chrétien
il y a huit siècles », lorsqu’il rencontra en 1219 le sultan Malik
al-Kamil en Egypte.
Le journaliste rappelle les paroles prononcées par le Pape lors de la
première rencontre avec les diplomates étrangers au Vatican : « Il est
important d’intensifier la rencontre avec les autres religions afin que
ne prévalent pas les différences qui nous nuisent, mais que prévale le
désir de construire de véritables amitiés entre tous les peuples, malgré
les différences, surtout parce qu’il est impossible d’établir de
véritables relations avec le Très-Haut si l’on ignore les autres ». Les
musulmans, poursuit l’article, « ont aimé le pape François parce qu’ils
ont vu dans sa vision de la religion un discours et un dialogue pour une
véritable collaboration, et non des slogans vides ».
Le journaliste rapporte enfin quelques citations des discours de
Bergoglio particulièrement significatives pour les musulmans, dont une
en particulier : « La religion est un besoin de l’homme pour atteindre
son but, c’est une boussole qui le guide vers le bien et l’éloigne du
mal. En aidant les êtres humains à discerner le bien, les religions
doivent les guider à le pratiquer, à vivre la prière et l’effort
intérieur, à construire une civilisation de la rencontre et de la paix
». Le journaliste conclut son article en confiant François à la
miséricorde de Dieu.
« Mort du pape François : l’Église perd son équilibriste au Moyen-Orient
», titre le quotidien Al-Quds al-‘Arabi. « Jérusalem arabe » rappelle
le rôle joué par François au Moyen-Orient durant son pontificat : «
L’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui, en 2015, a reconnu
l’État de Palestine, dans un geste qui a exaspéré Israël. L’année
précédente, le pape François avait préparé le terrain avec son voyage en
Terre sainte, lorsqu’il s’était arrêté près du mur de séparation à
Bethléem, y appuyant son front dans un geste symbolique fort, décrit
comme une « prière contre l’occupation ».
L’éditorial rappelle également l’opposition de François à la décision du
président américain Donald Trump, lors de son premier mandat, de
transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, et son appel à ce que
Jérusalem soit « une ville ouverte aux trois religions ». L’article
rappelle enfin la position du Pape sur « la guerre d’extermination en
cours dans la bande de Gaza et les incursions israéliennes, qu’il a
qualifiées d’emblée de brutales, provoquant l’irritation du gouvernement
de Benyamin Netanyahou ». François est décrit comme « le Pape du
dialogue et du rapprochement entre les adeptes des différentes religions
», qui a ouvert « une page lumineuse dans les relations avec les Arabes
et les Musulmans ». L’article se termine par une réflexion sur
l’héritage de Bergoglio : dans un monde déchiré par les guerres et les
tensions, des personnalités comme le pape François sont nécessaires, «
des phares de paix, de rationalité, de prévoyance et d’humilité ».
La chaîne satellitaire Al-Jazeera a consacré un large espace à la
mémoire de Bergoglio. Hossam Shaker a loué les qualités du Pape François
– le pape des positions courageuses, de la proximité humaine et de la
compassion pour les marginaux – mais dans le même temps ne lui a épargné
aucune critique, l’accusant de ne pas avoir pris de position claire
dans diverses situations. Il évoque notamment le voyage papal au Myanmar
en 2017, « alors que des campagnes de nettoyage ethnique contre les
Rohingyas étaient en cours » et, note Shaker, François a choisi un
langage trop diplomatique et prudent, évitant de dénoncer explicitement
les violences et même de prononcer le mot « Rohingya ». Selon le
journaliste, ce silence reflète les tensions entre le rôle éthique de
l’Église et sa nature d’État, avec des intérêts politiques et des
relations stratégiques.
Dans le même journal, le journaliste égyptien Ammar Ali Hassan a choisi
le titre d’un livre de Bergoglio – « Le nom de Dieu est miséricorde » –
pour résumer la relation entre Bergoglio et les musulmans, car « la
miséricorde est la valeur centrale ou la fin essentielle de l’islam,
tandis que l’amour est la valeur centrale du christianisme ». Lorsque le
Pape François est monté sur le trône pontifical, « le dialogue des
civilisations entre l’Orient et l’Occident souffrait de nombreuses
distorsions : confusion doctrinale et intellectuelle, polarisations
politiques, conflits religieux et confessionnels, stéréotypes erronés
sur l’autre, enracinés et transmis au fil du temps dans les méandres de
l’histoire sociale et culturelle. Cela a conduit à une confrontation
entre les pouvoirs politiques qui prédominent dans les différentes
civilisations, sous le prétexte d’un « choc des civilisations », alors
que les civilisations, par nature, sont le résultat d’une accumulation
et d’une contamination mutuelle. Mais François a accéléré l’ouverture de
l’Église à l’islam, la poussant à rechercher la fraternité avec les
fidèles des autres religions, et en particulier avec les musulmans.
mai 02, 2025 10:41Dialogue interreligieux, Islam, Pape François
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Comment la presse arabe fait-elle mémoire du pape François ? | ZENIT - Françaispar Chiara Peregrino
(ZENIT news – Oasis Center) La presse arabe a généralement bien
accueilli la nouvelle du décès du pape François, soulignant son rôle de
promoteur du dialogue interreligieux et des valeurs humaines
universelles. Comme prévu, les médias émiratis ont célébré l’engagement
du pontife en faveur du monde islamique, rappelant notamment ses voyages
apostoliques dans les pays à majorité musulmane et la signature du
Document sur la Fraternité Humaine à Abu Dhabi en 2019 avec le Grand
Imam de la Mosquée-Université al-Azhar, Ahmad al-Tayyib.
La réaction de la presse qatarie ou pro-qatarie a été plus discrète, à
l’exception d’Al Jazeera qui a consacré deux éditoriaux au Pape. Al-Quds
al-‘Arabi a consacré un éditorial commémoratif au Pape le jour de sa
mort, tandis qu’al-‘Arabi al-Jadid s’est contenté de rapporter
l’actualité.
D’autres médias se sont concentrés sur des aspects spécifiques de son
pontificat : Al-Nahar et la plateforme d’information libanaise Asas
media ont passé en revue les principales réformes promues par François
au sein de l’Église, tandis que le magazine saoudien Al-Majallah a
expliqué le fonctionnement de la structure hiérarchique de l’Église et
du conclave dans la perspective de l’élection de son successeur.
« Les Émirats pleurent la mort d’une icône de l’humanité », titre
Al-‘Ayn al-Ikhbariya. Le journal émirati se souvient du Pape et des mots
par lesquels l’Emir Mohammad bin Zayed l’a décrit : « Un symbole
mondial de tolérance, d’amour, de solidarité humaine et de rejet des
guerres », capable d’attirer les gens de toutes les confessions avec sa
diplomatie religieuse en faveur des causes humanitaires. Ce qui a uni
tout le monde ces jours-ci, malgré les différences religieuses et
culturelles, « c’est le partage des émotions face à cette grande perte
humaine », commente le journaliste Mohammed Khalfan Al-Sawafi.
François « a ravivé la valeur de la tolérance culturelle, à une époque
où tout le monde tue tout le monde au nom de la religion » et n’a pas eu
peur de visiter des régions instables comme l’Irak, « montrant que son
message s’adressait aux populations et qu’il n’était pas un exercice de
propagande politique ou médiatique ». L’héritage du pape est
l’enseignement que « la force humaine ne se construit pas en tuant ceux
qui sont différents, mais par la tolérance et la coexistence, et que la
véritable force réside dans la diversité. L’humanité qui se fonde sur le
meurtre et la destruction est destinée à continuer à se venger »,
conclut l’article.
Dans le quotidien émirati Al-Ittihad, Mohammad Sammak (co-secrétaire
général du Comité Libanais pour le Dialogue Interreligieux) écrit que le
Pape François a élevé sa papauté au rang de référence pour toute
l’humanité, incarnant dans la pratique le principe selon lequel «
l’homme n’est pas au service de la religion, mais la religion est au
service de l’humanité ». Les valeurs humaines proclamées par le Pape et
le Grand Imam d’Al-Azhar en 2019 à Abu Dhabi « ont élevé le concept de
religion et le rôle de la religion dans les relations humaines à des
niveaux sans précédent sur l’échelle des valeurs nobles et des idéaux
spirituels les plus élevés ». Depuis Abou Dhabi, poursuit M. Sammak,
François « a rayonné cette culture de la foi ouverte dans le monde
entier ». Avec sa mort, « l’Église catholique et l’humanité entière
perdent un grand berger de l’amour et de la tolérance, et un grand
promoteur de la fraternité humaine. Pour lui, la religion […] n’était
pas simplement une prière dans l’Eglise, mais le service et l’amour pour
l’humanité », conclut l’article.
« Le pape François… le décès d’un ami des Arabes et des musulmans »,
titre le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Sharq al-Awsat, qui
rend hommage au défunt pontife et au rôle essentiel qu’il a joué dans la
promotion de la réconciliation et du dialogue entre les chrétiens et
les musulmans.
Le journaliste égyptien Emile Amin célèbre sa mémoire en rappelant le
nom choisi par Bergoglio lors de son élection : François, en hommage au
saint d’Assise, « le premier à avoir établi le dialogue islamo-chrétien
il y a huit siècles », lorsqu’il rencontra en 1219 le sultan Malik
al-Kamil en Egypte.
Le journaliste rappelle les paroles prononcées par le Pape lors de la
première rencontre avec les diplomates étrangers au Vatican : « Il est
important d’intensifier la rencontre avec les autres religions afin que
ne prévalent pas les différences qui nous nuisent, mais que prévale le
désir de construire de véritables amitiés entre tous les peuples, malgré
les différences, surtout parce qu’il est impossible d’établir de
véritables relations avec le Très-Haut si l’on ignore les autres ». Les
musulmans, poursuit l’article, « ont aimé le pape François parce qu’ils
ont vu dans sa vision de la religion un discours et un dialogue pour une
véritable collaboration, et non des slogans vides ».
Le journaliste rapporte enfin quelques citations des discours de
Bergoglio particulièrement significatives pour les musulmans, dont une
en particulier : « La religion est un besoin de l’homme pour atteindre
son but, c’est une boussole qui le guide vers le bien et l’éloigne du
mal. En aidant les êtres humains à discerner le bien, les religions
doivent les guider à le pratiquer, à vivre la prière et l’effort
intérieur, à construire une civilisation de la rencontre et de la paix
». Le journaliste conclut son article en confiant François à la
miséricorde de Dieu.
« Mort du pape François : l’Église perd son équilibriste au Moyen-Orient
», titre le quotidien Al-Quds al-‘Arabi. « Jérusalem arabe » rappelle
le rôle joué par François au Moyen-Orient durant son pontificat : «
L’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui, en 2015, a reconnu
l’État de Palestine, dans un geste qui a exaspéré Israël. L’année
précédente, le pape François avait préparé le terrain avec son voyage en
Terre sainte, lorsqu’il s’était arrêté près du mur de séparation à
Bethléem, y appuyant son front dans un geste symbolique fort, décrit
comme une « prière contre l’occupation ».
L’éditorial rappelle également l’opposition de François à la décision du
président américain Donald Trump, lors de son premier mandat, de
transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, et son appel à ce que
Jérusalem soit « une ville ouverte aux trois religions ». L’article
rappelle enfin la position du Pape sur « la guerre d’extermination en
cours dans la bande de Gaza et les incursions israéliennes, qu’il a
qualifiées d’emblée de brutales, provoquant l’irritation du gouvernement
de Benyamin Netanyahou ». François est décrit comme « le Pape du
dialogue et du rapprochement entre les adeptes des différentes religions
», qui a ouvert « une page lumineuse dans les relations avec les Arabes
et les Musulmans ». L’article se termine par une réflexion sur
l’héritage de Bergoglio : dans un monde déchiré par les guerres et les
tensions, des personnalités comme le pape François sont nécessaires, «
des phares de paix, de rationalité, de prévoyance et d’humilité ».
La chaîne satellitaire Al-Jazeera a consacré un large espace à la
mémoire de Bergoglio. Hossam Shaker a loué les qualités du Pape François
– le pape des positions courageuses, de la proximité humaine et de la
compassion pour les marginaux – mais dans le même temps ne lui a épargné
aucune critique, l’accusant de ne pas avoir pris de position claire
dans diverses situations. Il évoque notamment le voyage papal au Myanmar
en 2017, « alors que des campagnes de nettoyage ethnique contre les
Rohingyas étaient en cours » et, note Shaker, François a choisi un
langage trop diplomatique et prudent, évitant de dénoncer explicitement
les violences et même de prononcer le mot « Rohingya ». Selon le
journaliste, ce silence reflète les tensions entre le rôle éthique de
l’Église et sa nature d’État, avec des intérêts politiques et des
relations stratégiques.
Dans le même journal, le journaliste égyptien Ammar Ali Hassan a choisi
le titre d’un livre de Bergoglio – « Le nom de Dieu est miséricorde » –
pour résumer la relation entre Bergoglio et les musulmans, car « la
miséricorde est la valeur centrale ou la fin essentielle de l’islam,
tandis que l’amour est la valeur centrale du christianisme ». Lorsque le
Pape François est monté sur le trône pontifical, « le dialogue des
civilisations entre l’Orient et l’Occident souffrait de nombreuses
distorsions : confusion doctrinale et intellectuelle, polarisations
politiques, conflits religieux et confessionnels, stéréotypes erronés
sur l’autre, enracinés et transmis au fil du temps dans les méandres de
l’histoire sociale et culturelle. Cela a conduit à une confrontation
entre les pouvoirs politiques qui prédominent dans les différentes
civilisations, sous le prétexte d’un « choc des civilisations », alors
que les civilisations, par nature, sont le résultat d’une accumulation
et d’une contamination mutuelle. Mais François a accéléré l’ouverture de
l’Église à l’islam, la poussant à rechercher la fraternité avec les
fidèles des autres religions, et en particulier avec les musulmans.
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accueilli la nouvelle du décès du pape François, soulignant son rôle de
promoteur du dialogue interreligieux et des valeurs humaines
universelles. Comme prévu, les médias émiratis ont célébré l’engagement
du pontife en faveur du monde islamique, rappelant notamment ses voyages
apostoliques dans les pays à majorité musulmane et la signature du
Document sur la Fraternité Humaine à Abu Dhabi en 2019 avec le Grand
Imam de la Mosquée-Université al-Azhar, Ahmad al-Tayyib.
La réaction de la presse qatarie ou pro-qatarie a été plus discrète, à
l’exception d’Al Jazeera qui a consacré deux éditoriaux au Pape. Al-Quds
al-‘Arabi a consacré un éditorial commémoratif au Pape le jour de sa
mort, tandis qu’al-‘Arabi al-Jadid s’est contenté de rapporter
l’actualité.
D’autres médias se sont concentrés sur des aspects spécifiques de son
pontificat : Al-Nahar et la plateforme d’information libanaise Asas
media ont passé en revue les principales réformes promues par François
au sein de l’Église, tandis que le magazine saoudien Al-Majallah a
expliqué le fonctionnement de la structure hiérarchique de l’Église et
du conclave dans la perspective de l’élection de son successeur.
« Les Émirats pleurent la mort d’une icône de l’humanité », titre
Al-‘Ayn al-Ikhbariya. Le journal émirati se souvient du Pape et des mots
par lesquels l’Emir Mohammad bin Zayed l’a décrit : « Un symbole
mondial de tolérance, d’amour, de solidarité humaine et de rejet des
guerres », capable d’attirer les gens de toutes les confessions avec sa
diplomatie religieuse en faveur des causes humanitaires. Ce qui a uni
tout le monde ces jours-ci, malgré les différences religieuses et
culturelles, « c’est le partage des émotions face à cette grande perte
humaine », commente le journaliste Mohammed Khalfan Al-Sawafi.
François « a ravivé la valeur de la tolérance culturelle, à une époque
où tout le monde tue tout le monde au nom de la religion » et n’a pas eu
peur de visiter des régions instables comme l’Irak, « montrant que son
message s’adressait aux populations et qu’il n’était pas un exercice de
propagande politique ou médiatique ». L’héritage du pape est
l’enseignement que « la force humaine ne se construit pas en tuant ceux
qui sont différents, mais par la tolérance et la coexistence, et que la
véritable force réside dans la diversité. L’humanité qui se fonde sur le
meurtre et la destruction est destinée à continuer à se venger »,
conclut l’article.
Dans le quotidien émirati Al-Ittihad, Mohammad Sammak (co-secrétaire
général du Comité Libanais pour le Dialogue Interreligieux) écrit que le
Pape François a élevé sa papauté au rang de référence pour toute
l’humanité, incarnant dans la pratique le principe selon lequel «
l’homme n’est pas au service de la religion, mais la religion est au
service de l’humanité ». Les valeurs humaines proclamées par le Pape et
le Grand Imam d’Al-Azhar en 2019 à Abu Dhabi « ont élevé le concept de
religion et le rôle de la religion dans les relations humaines à des
niveaux sans précédent sur l’échelle des valeurs nobles et des idéaux
spirituels les plus élevés ». Depuis Abou Dhabi, poursuit M. Sammak,
François « a rayonné cette culture de la foi ouverte dans le monde
entier ». Avec sa mort, « l’Église catholique et l’humanité entière
perdent un grand berger de l’amour et de la tolérance, et un grand
promoteur de la fraternité humaine. Pour lui, la religion […] n’était
pas simplement une prière dans l’Eglise, mais le service et l’amour pour
l’humanité », conclut l’article.
« Le pape François… le décès d’un ami des Arabes et des musulmans »,
titre le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Sharq al-Awsat, qui
rend hommage au défunt pontife et au rôle essentiel qu’il a joué dans la
promotion de la réconciliation et du dialogue entre les chrétiens et
les musulmans.
Le journaliste égyptien Emile Amin célèbre sa mémoire en rappelant le
nom choisi par Bergoglio lors de son élection : François, en hommage au
saint d’Assise, « le premier à avoir établi le dialogue islamo-chrétien
il y a huit siècles », lorsqu’il rencontra en 1219 le sultan Malik
al-Kamil en Egypte.
Le journaliste rappelle les paroles prononcées par le Pape lors de la
première rencontre avec les diplomates étrangers au Vatican : « Il est
important d’intensifier la rencontre avec les autres religions afin que
ne prévalent pas les différences qui nous nuisent, mais que prévale le
désir de construire de véritables amitiés entre tous les peuples, malgré
les différences, surtout parce qu’il est impossible d’établir de
véritables relations avec le Très-Haut si l’on ignore les autres ». Les
musulmans, poursuit l’article, « ont aimé le pape François parce qu’ils
ont vu dans sa vision de la religion un discours et un dialogue pour une
véritable collaboration, et non des slogans vides ».
Le journaliste rapporte enfin quelques citations des discours de
Bergoglio particulièrement significatives pour les musulmans, dont une
en particulier : « La religion est un besoin de l’homme pour atteindre
son but, c’est une boussole qui le guide vers le bien et l’éloigne du
mal. En aidant les êtres humains à discerner le bien, les religions
doivent les guider à le pratiquer, à vivre la prière et l’effort
intérieur, à construire une civilisation de la rencontre et de la paix
». Le journaliste conclut son article en confiant François à la
miséricorde de Dieu.
« Mort du pape François : l’Église perd son équilibriste au Moyen-Orient
», titre le quotidien Al-Quds al-‘Arabi. « Jérusalem arabe » rappelle
le rôle joué par François au Moyen-Orient durant son pontificat : «
L’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui, en 2015, a reconnu
l’État de Palestine, dans un geste qui a exaspéré Israël. L’année
précédente, le pape François avait préparé le terrain avec son voyage en
Terre sainte, lorsqu’il s’était arrêté près du mur de séparation à
Bethléem, y appuyant son front dans un geste symbolique fort, décrit
comme une « prière contre l’occupation ».
L’éditorial rappelle également l’opposition de François à la décision du
président américain Donald Trump, lors de son premier mandat, de
transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, et son appel à ce que
Jérusalem soit « une ville ouverte aux trois religions ». L’article
rappelle enfin la position du Pape sur « la guerre d’extermination en
cours dans la bande de Gaza et les incursions israéliennes, qu’il a
qualifiées d’emblée de brutales, provoquant l’irritation du gouvernement
de Benyamin Netanyahou ». François est décrit comme « le Pape du
dialogue et du rapprochement entre les adeptes des différentes religions
», qui a ouvert « une page lumineuse dans les relations avec les Arabes
et les Musulmans ». L’article se termine par une réflexion sur
l’héritage de Bergoglio : dans un monde déchiré par les guerres et les
tensions, des personnalités comme le pape François sont nécessaires, «
des phares de paix, de rationalité, de prévoyance et d’humilité ».
La chaîne satellitaire Al-Jazeera a consacré un large espace à la
mémoire de Bergoglio. Hossam Shaker a loué les qualités du Pape François
– le pape des positions courageuses, de la proximité humaine et de la
compassion pour les marginaux – mais dans le même temps ne lui a épargné
aucune critique, l’accusant de ne pas avoir pris de position claire
dans diverses situations. Il évoque notamment le voyage papal au Myanmar
en 2017, « alors que des campagnes de nettoyage ethnique contre les
Rohingyas étaient en cours » et, note Shaker, François a choisi un
langage trop diplomatique et prudent, évitant de dénoncer explicitement
les violences et même de prononcer le mot « Rohingya ». Selon le
journaliste, ce silence reflète les tensions entre le rôle éthique de
l’Église et sa nature d’État, avec des intérêts politiques et des
relations stratégiques.
Dans le même journal, le journaliste égyptien Ammar Ali Hassan a choisi
le titre d’un livre de Bergoglio – « Le nom de Dieu est miséricorde » –
pour résumer la relation entre Bergoglio et les musulmans, car « la
miséricorde est la valeur centrale ou la fin essentielle de l’islam,
tandis que l’amour est la valeur centrale du christianisme ». Lorsque le
Pape François est monté sur le trône pontifical, « le dialogue des
civilisations entre l’Orient et l’Occident souffrait de nombreuses
distorsions : confusion doctrinale et intellectuelle, polarisations
politiques, conflits religieux et confessionnels, stéréotypes erronés
sur l’autre, enracinés et transmis au fil du temps dans les méandres de
l’histoire sociale et culturelle. Cela a conduit à une confrontation
entre les pouvoirs politiques qui prédominent dans les différentes
civilisations, sous le prétexte d’un « choc des civilisations », alors
que les civilisations, par nature, sont le résultat d’une accumulation
et d’une contamination mutuelle. Mais François a accéléré l’ouverture de
l’Église à l’islam, la poussant à rechercher la fraternité avec les
fidèles des autres religions, et en particulier avec les musulmans.
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Comment la presse arabe fait-elle mémoire du pape François ? | ZENIT - Françaispar Chiara Peregrino
(ZENIT news – Oasis Center) La presse arabe a généralement bien
accueilli la nouvelle du décès du pape François, soulignant son rôle de
promoteur du dialogue interreligieux et des valeurs humaines
universelles. Comme prévu, les médias émiratis ont célébré l’engagement
du pontife en faveur du monde islamique, rappelant notamment ses voyages
apostoliques dans les pays à majorité musulmane et la signature du
Document sur la Fraternité Humaine à Abu Dhabi en 2019 avec le Grand
Imam de la Mosquée-Université al-Azhar, Ahmad al-Tayyib.
La réaction de la presse qatarie ou pro-qatarie a été plus discrète, à
l’exception d’Al Jazeera qui a consacré deux éditoriaux au Pape. Al-Quds
al-‘Arabi a consacré un éditorial commémoratif au Pape le jour de sa
mort, tandis qu’al-‘Arabi al-Jadid s’est contenté de rapporter
l’actualité.
D’autres médias se sont concentrés sur des aspects spécifiques de son
pontificat : Al-Nahar et la plateforme d’information libanaise Asas
media ont passé en revue les principales réformes promues par François
au sein de l’Église, tandis que le magazine saoudien Al-Majallah a
expliqué le fonctionnement de la structure hiérarchique de l’Église et
du conclave dans la perspective de l’élection de son successeur.
« Les Émirats pleurent la mort d’une icône de l’humanité », titre
Al-‘Ayn al-Ikhbariya. Le journal émirati se souvient du Pape et des mots
par lesquels l’Emir Mohammad bin Zayed l’a décrit : « Un symbole
mondial de tolérance, d’amour, de solidarité humaine et de rejet des
guerres », capable d’attirer les gens de toutes les confessions avec sa
diplomatie religieuse en faveur des causes humanitaires. Ce qui a uni
tout le monde ces jours-ci, malgré les différences religieuses et
culturelles, « c’est le partage des émotions face à cette grande perte
humaine », commente le journaliste Mohammed Khalfan Al-Sawafi.
François « a ravivé la valeur de la tolérance culturelle, à une époque
où tout le monde tue tout le monde au nom de la religion » et n’a pas eu
peur de visiter des régions instables comme l’Irak, « montrant que son
message s’adressait aux populations et qu’il n’était pas un exercice de
propagande politique ou médiatique ». L’héritage du pape est
l’enseignement que « la force humaine ne se construit pas en tuant ceux
qui sont différents, mais par la tolérance et la coexistence, et que la
véritable force réside dans la diversité. L’humanité qui se fonde sur le
meurtre et la destruction est destinée à continuer à se venger »,
conclut l’article.
Dans le quotidien émirati Al-Ittihad, Mohammad Sammak (co-secrétaire
général du Comité Libanais pour le Dialogue Interreligieux) écrit que le
Pape François a élevé sa papauté au rang de référence pour toute
l’humanité, incarnant dans la pratique le principe selon lequel «
l’homme n’est pas au service de la religion, mais la religion est au
service de l’humanité ». Les valeurs humaines proclamées par le Pape et
le Grand Imam d’Al-Azhar en 2019 à Abu Dhabi « ont élevé le concept de
religion et le rôle de la religion dans les relations humaines à des
niveaux sans précédent sur l’échelle des valeurs nobles et des idéaux
spirituels les plus élevés ». Depuis Abou Dhabi, poursuit M. Sammak,
François « a rayonné cette culture de la foi ouverte dans le monde
entier ». Avec sa mort, « l’Église catholique et l’humanité entière
perdent un grand berger de l’amour et de la tolérance, et un grand
promoteur de la fraternité humaine. Pour lui, la religion […] n’était
pas simplement une prière dans l’Eglise, mais le service et l’amour pour
l’humanité », conclut l’article.
« Le pape François… le décès d’un ami des Arabes et des musulmans »,
titre le quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al-Sharq al-Awsat, qui
rend hommage au défunt pontife et au rôle essentiel qu’il a joué dans la
promotion de la réconciliation et du dialogue entre les chrétiens et
les musulmans.
Le journaliste égyptien Emile Amin célèbre sa mémoire en rappelant le
nom choisi par Bergoglio lors de son élection : François, en hommage au
saint d’Assise, « le premier à avoir établi le dialogue islamo-chrétien
il y a huit siècles », lorsqu’il rencontra en 1219 le sultan Malik
al-Kamil en Egypte.
Le journaliste rappelle les paroles prononcées par le Pape lors de la
première rencontre avec les diplomates étrangers au Vatican : « Il est
important d’intensifier la rencontre avec les autres religions afin que
ne prévalent pas les différences qui nous nuisent, mais que prévale le
désir de construire de véritables amitiés entre tous les peuples, malgré
les différences, surtout parce qu’il est impossible d’établir de
véritables relations avec le Très-Haut si l’on ignore les autres ». Les
musulmans, poursuit l’article, « ont aimé le pape François parce qu’ils
ont vu dans sa vision de la religion un discours et un dialogue pour une
véritable collaboration, et non des slogans vides ».
Le journaliste rapporte enfin quelques citations des discours de
Bergoglio particulièrement significatives pour les musulmans, dont une
en particulier : « La religion est un besoin de l’homme pour atteindre
son but, c’est une boussole qui le guide vers le bien et l’éloigne du
mal. En aidant les êtres humains à discerner le bien, les religions
doivent les guider à le pratiquer, à vivre la prière et l’effort
intérieur, à construire une civilisation de la rencontre et de la paix
». Le journaliste conclut son article en confiant François à la
miséricorde de Dieu.
« Mort du pape François : l’Église perd son équilibriste au Moyen-Orient
», titre le quotidien Al-Quds al-‘Arabi. « Jérusalem arabe » rappelle
le rôle joué par François au Moyen-Orient durant son pontificat : «
L’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui, en 2015, a reconnu
l’État de Palestine, dans un geste qui a exaspéré Israël. L’année
précédente, le pape François avait préparé le terrain avec son voyage en
Terre sainte, lorsqu’il s’était arrêté près du mur de séparation à
Bethléem, y appuyant son front dans un geste symbolique fort, décrit
comme une « prière contre l’occupation ».
L’éditorial rappelle également l’opposition de François à la décision du
président américain Donald Trump, lors de son premier mandat, de
transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, et son appel à ce que
Jérusalem soit « une ville ouverte aux trois religions ». L’article
rappelle enfin la position du Pape sur « la guerre d’extermination en
cours dans la bande de Gaza et les incursions israéliennes, qu’il a
qualifiées d’emblée de brutales, provoquant l’irritation du gouvernement
de Benyamin Netanyahou ». François est décrit comme « le Pape du
dialogue et du rapprochement entre les adeptes des différentes religions
», qui a ouvert « une page lumineuse dans les relations avec les Arabes
et les Musulmans ». L’article se termine par une réflexion sur
l’héritage de Bergoglio : dans un monde déchiré par les guerres et les
tensions, des personnalités comme le pape François sont nécessaires, «
des phares de paix, de rationalité, de prévoyance et d’humilité ».
La chaîne satellitaire Al-Jazeera a consacré un large espace à la
mémoire de Bergoglio. Hossam Shaker a loué les qualités du Pape François
– le pape des positions courageuses, de la proximité humaine et de la
compassion pour les marginaux – mais dans le même temps ne lui a épargné
aucune critique, l’accusant de ne pas avoir pris de position claire
dans diverses situations. Il évoque notamment le voyage papal au Myanmar
en 2017, « alors que des campagnes de nettoyage ethnique contre les
Rohingyas étaient en cours » et, note Shaker, François a choisi un
langage trop diplomatique et prudent, évitant de dénoncer explicitement
les violences et même de prononcer le mot « Rohingya ». Selon le
journaliste, ce silence reflète les tensions entre le rôle éthique de
l’Église et sa nature d’État, avec des intérêts politiques et des
relations stratégiques.
Dans le même journal, le journaliste égyptien Ammar Ali Hassan a choisi
le titre d’un livre de Bergoglio – « Le nom de Dieu est miséricorde » –
pour résumer la relation entre Bergoglio et les musulmans, car « la
miséricorde est la valeur centrale ou la fin essentielle de l’islam,
tandis que l’amour est la valeur centrale du christianisme ». Lorsque le
Pape François est monté sur le trône pontifical, « le dialogue des
civilisations entre l’Orient et l’Occident souffrait de nombreuses
distorsions : confusion doctrinale et intellectuelle, polarisations
politiques, conflits religieux et confessionnels, stéréotypes erronés
sur l’autre, enracinés et transmis au fil du temps dans les méandres de
l’histoire sociale et culturelle. Cela a conduit à une confrontation
entre les pouvoirs politiques qui prédominent dans les différentes
civilisations, sous le prétexte d’un « choc des civilisations », alors
que les civilisations, par nature, sont le résultat d’une accumulation
et d’une contamination mutuelle. Mais François a accéléré l’ouverture de
l’Église à l’islam, la poussant à rechercher la fraternité avec les
fidèles des autres religions, et en particulier avec les musulmans.
mai 02, 2025 10:41Dialogue interreligieux, Islam, Pape François
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