Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 15 novembre 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2502 : Avec le Secours Catholique, lutter contre la précarité

 En cette Journée nationale annuelle du Secours Catholique, qui ne pourra être vécue comme habituellement dans les paroisses, il semble important cependant, en cette occasion, de ne pas détourner le regard des pauvretés qui nous entourent.  .Je ne sais plus qui a dit que le Secours Catholique, c'est "le bras de la charité de l'Eglise."   Face à la pauvreté qui avance masquée et aux conséquences catastrophiques de la pandémie, restons mobilisés, en lien avec la formidable dynamique du Secours Catholique : il est  représenté en Vendée par 2 286 bénévoles, répartis sur le département en 33 équipes locales, soutenant plus de 15 000 personnes et familles.

Sur le Talmondais par exemple, une bonne vingtaine de bénévoles accompagnent des personnes ou familles en difficulté : 35 interventions diverses au cours des trois derniers mois. Et de nombreuses activités sont proposées : accueil et écoute, ateliers-convivialité, transports, aides financières et autres...

Pour info, en France, 1 393 000 personnes aidées en un an ; 64 300 bénévoles, 295 000 familles accompagnées et 2 400 lieux d'accueil  Et je ne parle pas de l'international, travers les Caritas (Secours Catholique) présentes dans 56 pays, pour 2,9 millions de personnes aidées par an.

 

          La visée : être près de ceux qui sont loin de tout, avec les trois objectifs suivants :

-  accueillir, écouter, répondre aux premiers besoins

-  accompagner et restaurer les liens sociaux

-  alerter et faire des propositions auprès des pouvoirs publics

Sur la paroisse, il avait été prévu une sensibilisation au cours des eucharisties de ce week-end.  Des bénévoles devaient également prendre la parole dans le cadre des homélies ; voici, mises en forme par Dominique, le responsable de l'antenne locale, les initiatives qu'ils devaient présenter aux paroissiens :

 

         Au Secours Catholique, ce ne sont pas que des aides financières ou alimentaires !

      La convivialité est un élément essentiel qui est vécu dans le cadre des permanences, le mardi matin, en partageant un café ou une tisane. Un autre moment de rencontre fraternelle se vit lors des ateliers convivialité : des personnes seules sont heureuses de sortir de chez elles pour jouer à un jeu de société ou essayer une recette de gâteau ou réaliser une corbeille en osier avec les conseils d’une autre personne accueillie.

     Un autre temps fort de fraternité, c’est l’arbre de Noël qui réunit les familles et les personnes seules accueillies au Panier Talmondais et au Secours Catholique. Les parents viennent choisir des jouets que nous mettons à leur disposition ; puis ils font les eux-mêmes les paquets. Le jour de l’arbre de Noël, une animation est prévue avant le goûter, tandis que l’arrivée du Père et de la Mère Noël comble de joie les enfants et les adultes.

     Lors du confinement, le téléphone a été l’occasion de  reprendre contact avec des personnes qui avaient été aidées dans les mois précédents. Quel bonheur pour les bénévoles d’entendre l’émotion des personnes appelées, toute émues de sentir que quelqu’un pensait à elles !

    Le Secours Catholique ne travaille pas seul : il accorde une grande importance au partenariat avec les Assistantes Sociales, avec l’épicerie solidaire « le Panier Talmondais » et aussi avec les CCAS (Centres Communaux d’Action Sociale). Depuis les dernières élections municipales, 6 CCAS du Talmondais, sur 9 communes, ont intégré dans leur équipe un bénévole du Secours Catholique.

   Enfin, en accueillant des personnes en situation difficile, les bénévoles sont transformés par les personnes accueillies. Récemment, une maman de 4 enfants, dont une petite fille autiste en fauteuil roulant, nous disait qu’elle accueillait chez elle une autre maman, son compagnon et sa petite fille. Au premier abord, nous les bénévoles, nous nous sommes dit que ce n’était pas raisonnable et puis, après réflexion, nous avons admiré le sens du partage que vivait cette maman.

 

           Le "service", le "secours", selon l'encyclique "Tous frères"

Il y a tant d'autres merveilles que l'on aurait pu ajouter...  En illustration magnifique de ce qu'exprime le pape François dans sa lettre-encyclique "Tous frères", au n° 115  :

"Servir signifie prendre soin des membres fragiles de nos familles, de notre société, de notre peuple.  (...) Le service vise toujours le visage du frère, il touche à sa chair, il sent sa proximité et même, dans certains cas, la "souffre", et cherche la promotion du frère."


                        La collecte nationale  du Secours Catholique

Pour répondre aux sollicitations, on ne peut se passer de finances !  Or, la collecte nationale prévue ce week-end ne peut pas se dérouler normalement. Alors, si vous souhaitez faire un don, vous pouvez envoyer un chèque avec vos coordonnées (pour recevoir votre reçu fiscal) à :

             Secours Catholique    22 rue Henri Aucher    85000    La Roche-sur-Yon 

Les donateurs habituel utiliseront de préférence l'enveloppe reçue par courrier, en n'oubliant pas la fiche qui comporte vos coordonnées et votre numéro de donateur.  Que l'absence de messes ne soit pas un frein pour montrer notre solidarité à l'égard des plus démunis !  Mille merci à vous de votre geste de partage !


                            Hymne à la Charité   :  "Celui qui aime est né de Dieu."

          d'après la 1° lettre de St Paul aux Corinthiens, chapitre 13       (transmis par Jennifer)


                            Messe avec le Secours Catholique
 
Il est midi ce dimanche, et je rajoute quelques mots à ce billet : je viens de participer à la messe présentée et animée par le Secours Catholique à Paris. Etonnant !  Tellement autre par son style, et pourtant si proche de l'Evangile : absence de tout décorum, un autre type de prière universelle, une façon simple mais profonde de célébrer, une belle joie partagée, présence active de personnes accompagnées... Bravo et merci !

 

samedi 14 novembre 2020

Demain dimanche, participez à la messe de la journée nationale du Secours Catholique

 Dimanche 15 novembre, à 11h 

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IL  SUFFIRA  DEMAIN  DIMANCHE   DE  TAPER  SUR  GOOGLE  :

           MESSE   POUR   LA   JOURNEE   NATIONALE   DU   SECOURS   CATHOLIQUE

 

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2501 : "Tous frères " : pas d'autre alternative pour l'Humanité !

 

Le 3 octobre dernier, veille de la fête de St François d’Assise dont il s’inspire beaucoup, le pape François a offert au monde une magnifique feuille de route, pour notre usage à tous, sur le thème de la Fraternité : « Fratelli tutti », « Tous frères. »

 Pourquoi cette lettre encyclique ?

Le pape précise ainsi l’objectif : « Faire renaître un désir universel d’humanité. (…) Personne ne peut affronter la vie de manière isolée. (…) Rêver ensemble (…) comme des voyageurs partageant la même chair humaine, comme des enfants de cette même terre qui nous abrite tous, chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa propre voix, tous frères. » (n° 8)

 François, grande conscience populaire et pasteur du monde

 Lire une encyclique, cela n’est pas attirant a priori. Mais celle-ci sort du lot ; le contenu, même s’il semble un peu touffu, est accessible à tous. N’hésitez pas à vous la procurer (1) et à vous y plonger. On y retrouve les thèmes chers au pape François, tous rassemblés ici : défense de la Création, respect des plus fragiles, place des femmes, condamnation de toute guerre et de toutes les injustices, dialogue entre les religions, rapports avec les humanismes, etc.

 Un style très accrochant

 Ces thématiques sont traitées de façon simple et claire. Le pape est très pédagogue, et les formules qu’il emploie sont souvent savoureuses.     

 .  par exemple, au n° 31 : " Comme ce serait merveilleux, alors que l’on découvre de nouvelles planètes, de redécouvrir les besoins de nos frères et sœurs qui tournent en orbite autour de nous ! "  

  .  ou au n° 74 : " Croire en Dieu et l‘adorer ne garantit pas de vivre selon sa volonté. "    

   . n° 215  :  " La vie, c’est l’art de la rencontre, même s’il y a tant de désaccords dans la vie."     

   .  et au n° 276 : " Si la musique de l’Evangile cesse de retentir dans nos maisons, sur nos places, sur nos lieux de travail, dans la politique et dans l’économie, nous aurons éteint la mélodie qui nous pousse à lutter pour la dignité de tout homme et de toute femme."

Vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas la foi de l'Evangile  

n° 32  :  "Nous constituons une communauté mondiale qui navigue dans le même bateau. (...) Il n'est possible de se sauver qu'ensemble."     

  .  n° 54  :  "Dieu continue de répandre des semences de bien dans l'humanité."     

  .  n° 74  :  " Le paradoxe, c'est que parfois, ceux qui affirment ne pas croire peuvent accomplir la volonté de Dieu mieux que les croyants."        

    n°  278  :  "Nous sommes honorés quand ils nous permettent de nous asseoir au milieu d'eux."   

     .  n° 281                    :  "L'amour de Dieu est le même pour chaque personne, quelle que soit sa religion. Et si elle est athée, c'est le même amour. Au dernier jour et quand il y aura la lumière suffisante sur la terre pour voir les choses telles qu'elles sont, il y aura des surprises !"

Par rapport à la violence

n° 260  :  "Il devient impossible de penser que la guerre soit le moyen adéquat pour obtenir justice d'une violation de droits."   

 n° 261  :  "La guerre est toujours un échec de la politique et de l'humanité."          

  .  n° 282  :  "La violence ne trouve pas de fondements dans les convictions religieuses fondamentales, mais dans leurs déformations."        

   .  n° 285  :  "Dieu n'a besoin d'être défendu par personne et ne veut pas que Son nom soit utilisé pour terroriser les gens."

   Pour une Eglise au service de la Fraternité

 " L’Eglise a un rôle public (…) qui favorise la promotion de l’homme et de la fraternité universelle. (…) L’Eglise est une maison qui a les portes ouvertes, car elle est mère. Et comme Marie, la Mère de Jésus, nous voulons être une Eglise qui sert, qui sort de chez elle, qui sort de ses temples, qui sort de ses sacristies, pour accompagner la vie, soutenir l’espérance, être signe d’unité ; pour établir des ponts, abattre les murs, semer la réconciliation. " (n° 276)

                         Belle route à toutes et tous, sur le chemin de la Fraternité ! 

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"Tous frères"           Editions Artège             4,90  €

vendredi 13 novembre 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2500 : Ton blog, il sert à quoi ?

 En ce mois de novembre 2020, c'est le 13° anniversaire de ce blog de l'Arche de Noé, démarré le 1° novembre 2007, tandis que j'accompagnais la paroisse de Fontenay-le-Comte.  Cela fait aujourd'hui 2500 fois que je me mets à mon ordi pour essayer de sortir quelque chose.  C'est peut-être l'occasion de partager avec vous, en vrac, quelques-unes des nombreuses questions que j'ai entendues tout au long de ces années...

Olivier, j'ai vu des gens qui rigolaient de ton blog ; ils ne le lisent jamais et, a priori, n'accordent pas grande importance à ce que tu fais ; ça ne les intéresse pas.

Oui, je sais que pour certains, à qui d'ailleurs je n'en veux pas du tout, ce blog, ce n'est qu'un petit passe-temps superflu pour prêtre en mal de gloire ! Je signale cependant que je connais aussi des prêtres très ouverts qui le lisent : que chacun se sente libre, c'est bien ! Mais cela me fais plaisir ce que tu me dis, et pour deux raisons. D'une part, si des gens rient de ce que je fais, c'est très positif, car cela a au moins le mérite de les décoincer un peu. Mais surtout, cela m'invite à rester très modeste, et à savoir moi aussi ne pas me prendre trop au sérieux, et pouvoir rire de moi-même et de mes prétentions, de bon coeur, de temps en temps !

Pourquoi tu t'es mis dans l'idée de lancer un blog ?

Chacun fait ce qu'il peut, en tant que prêtre, pour essayer de communiquer ce à quoi il croit. J'aurais préféré savoir jouer de la guitare, et animer "brillamment" des groupes de jeunes ou des célés, comme sait le faire Daniel, mon curé de Talmont ; mais je n'ai pas reçu ce don.  Ou, quelle drôle d'idée, être prêtre-journaliste à la télé, à l'exemple du prêtre Daniel Duigou ; mais on ne me l'a pas demandé évidemment (et heureusement pour les téléspectateurs...) !  Alors, pourquoi ne pas me lancer dans une aventure missionnaire avec les nouveaux moyens de com' ? Un peu dans l'esprit des Cafés-Théo, mais sur Internet. Soutenu par les paroissiens de Fontenay-le-Comte, j'ai lancé l'Arche de Noé sur l'océan du Net, à la recherche sur la toile de la brebis perdue. Mais celles-ci avait-elle besoin de moi ?

En effet, crois-tu que ça sert à quelque chose, ce que tu écris ?

Franchement, c'est une question que je me suis posée 10 000 fois ! Les 2500 fois où j'ai rédigé un billet, et aussi tout le reste du temps !  Mais j'ai vécu une expérience étrange : au départ, 10 lecteurs, puis 20, puis 50, puis 100, puis, beaucoup plus encore de lecteurs chaque jour. D'où ceux-ci venaient-ils donc ? Comment avaient-ils été avertis de l'existence de ce blog ? Pourquoi s'intéressaient-ils à mes billets ?  Et d'autre part, comment se fait-il que ce blog va atteindre bientôt 800 000 connexions (1) ? Si des personnes se sont branchées sur ce blog à 800.000 reprises, ça ne rigole plus ! Encore quatre lecteurs aux Etats-Unis depuis ce matin par exemple !!! C'est qu'il se passe sans doute quelque chose. Assez souvent, de vive voix ou par mail, parfois en commentaires, j'ai des retours. Par exemple, ce mail reçu ce matin-même : "Sincèrement, si ton blog est lu, c'est qu'il provoque de l'intérêt, un besoin ou un bien-être chez les lecteurs." Mais je ne cherche pas à mesurer à quoi sert ce que j'écris, dans le coeur de chacun.

A propos des commentaires, il n'y en a pas tellement, pourquoi ?

C'est vrai, et j'aimerais que ce blog soit plus interactif. Mais je ne veux pas que cela devienne une charge, comme une obligation pour les lecteurs. Si je suis comblé par celles et ceux qui envoient des commentaires, en général de grande qualité, je ne voudrais pas culpabiliser ceux qui n'en envoient pas !  Je trouve déjà formidable qu'ils prennent du temps pour lire les billets.  Je pense que cela ne les empêche pas de réfléchir à ce qu'ils ont lu, et c'est déjà énorme ! A cette occasion, je me permets de redire que ce blog, c'est un lieu de partage de la parole. Surtout, si vous avez un désaccord par rapport à ce que j'écris, n'hésitez pas à l'exprimer ; jamais je n'ai laissé un commentaire sous silence. Par contre, avec mes excuses pour les commentaires anonymes : s'il y en a, sachez qu'il m'est impossible de les déchiffrer. D'autre part, merci à celles et ceux qui envoient parfois un billet "tout fait", que je suis heureux de publier ; si cela vous tente, et si vous avez un sujet à nous faire partagez, faites-le sans hésiter !

"Et Dieu dans tout ça ?" pour reprendre la célèbre question de Jacques Chancel dans "Radioscopie" ?

Dieu, c'est en son nom que, chaque fois, j'essaye de dire quelque chose ; mais je ne sais pas s'il s'y retrouve toujours dans ce que je publie ! En tout cas, ce n'est pas lui qui tient ma main au moment où je tape mes billets, mais moi, je sens que je suis dans sa main. Si c'était lui qui tenait le stylo, ce serait mieux fait, et des milliers de fois plus intéressant. Souvent, avant d'écrire, ou au moment où je rédige, je dialogue avec lui : de quoi je dois parler ? qu'est-ce que je dois dire ? Je lui confie ce que je fais, comme lors d'une homélie.  Je me dis parfois que, devant ce que j'écris, il doit s'arracher les cheveux.. Mais il me laisse faire... Et il intervient par exemple par la bouche de celui qui me dit que tel billet a été trop négatif, ou que j'ai exagéré sur tel sujet ; ou encore, que je devrais traiter tel thème important, que ce soit à propos de l'Eglise ou pour le service de l'humanité.  Objectif numéro un de ce blog : valoriser le lien entre l'Evangile, l'Eglise et la vie des hommes, entre Dieu et notre vie, dans un esprit de fraternité.

Un dernier mot ?

Ce sera un immense MERCI : à Dieu bien sûr, comme aux blogueurs qui me supportent comme je suis. A peu près chaque jour, je porte les lecteurs de ce blog dans ma prière, mais aujourd'hui tout particulièrement, je recommande chacun(e) d'entre vous au Seigneur.

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(1)  Dans les paramètres internes de mon blog, je dispose d'un autre compteur qui, lui, annonce 837.895 connexions ; il va falloir que je me fasse expliquer cela.

Comment publier un commentaire ?                                                                                           A titre de rappel, tout est expliqué sur la page de garde du blog, à gauche :    

Cliquer sur la ligne en noir en bas du message concerné, puis écrire le message dans le rectangle, ensuite, noter votre prénom ou autre sur la ligne "URL" ; enfin, descendre un peu et cliquer sur "publier".    

Pour lire ce blog :                                                                                                                           De nouvelles personnes intéressées me posent de temps en temps cette question, que vous, vous avez déjà résolue ; mais je donne quand même l'indication.  Le plus simple, il suffit de taper sur google :

                            blog d'Olivier Gaignet                                                                                                                                                                                                                                                                      

 


                                                           

jeudi 12 novembre 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2499 : Pas de messes ? "Le disciple n'est pas au-dessus de son maître." (Matthieu 10/24)

En méditant les textes que nous proposait la liturgie d'hier mercredi 11 novembre, je me suis arrêté à la première phrase tirée de la lettre de St Paul à Tite (3/1)  :  "Bien-aimé, rappelle à tous qu'ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu'ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien."

J'ai repensé alors au fait qu'un certain nombre de catholiques, d'une certaine tendance, se sont insurgés contre l'interdiction des cérémonies publiques, particulièrement des eucharisties ; ils sont entrés ainsi, aux yeux de tous, en opposition frontale avec les décisions de nos autorités en France.  Et ceci parfois en des termes presque violents, en particulier de la part des avocats représentant l'association traditionaliste "Civitas" : Me Périer  : "On a décidé de punir à nouveau le meilleur élève de la classe." Me de Beauregard  : "C'est une atteinte à la laïcité : l'Etat décrète quelles sont les cérémonies socialement utiles (funérailles) ou non."  Même un évêque, Dominique Rey, s'est écrié : "La liberté de culte n'est pas négociable. Si commerces et écoles restent ouverts, les catholiques doivent avoir le droit d'assister à la messe." Question : qu'aurait pensé St Paul de telles réactions, lui qui invitait les fidèles à respecter les consignes des autorités ?

En un premier temps, l'on peut comprendre cette émotion ! Ainsi que l'a exprimé Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers : "Des catholiques font part de leur souffrance. Elle est naturelle, l'eucharistie et l'assemblée chrétienne nourrissent notre foi. Oui, nous vivons un manque ; oui, ceci est douloureux ; oui, l'eucharistie est essentielle à la vie chrétienne."  Mais il ajoute aussitôt : "Cependant, la circulation du virus est-elle une invention ?  L'Etat en prend-il prétexte pour mettre en place un régime d'encadrement des libertés, dont la liberté religieuse ? (...)  On entend dire ou on lit que les mesures de restriction des cultes ne seraient pas dictées par des impératifs sanitaires, mais seraient l'expression d'un Etat laïc qui n'aurait de cesse d'encadrer, voire de contrôler les cultes. (...) Certains aiment à dire les chrétiens, sinon persécutés en France, mais au moins ne pouvant disposer d'une vraie liberté. (...) Ce qui me gêne, au-delà d'éventuelles procédures, toujours possibles, c'est un discours que je n'hésite pas à qualifier de malsain."

Nous assistons donc à un  débat qui ne fait l'unanimité ni chez les évêques, ni chez les fidèles. Les recours au Conseil d'Etat déposés par seule une petite dizaine d'évêques n'ont pas été du goût de tous leurs pairs. Et on les comprend !  Le président des évêques de France a également fait un recours pour ne pas se laisser déborder à droite par des groupes tradis. Le Conseil d'Etat a refusé les recours et montré des vidéos de messes où les gens n'avaient pas de masques et ne respectaient pas les gestes barrières. Mais, à travers de telles réclamations, les requérants ont-ils réfléchi à la triste image que donne l'Eglise de France à l'ensemble de notre société ? Avec, comme l'a fait remarquer un évêque, "cette demande de type "grignotage" des normes pour obtenir un peu plus..." Une Eglise qui manque de réserve et d'humilité !  Requérir des privilèges, mêmes dûs, en faveur de l'Eglise catholique, est-ce bien digne des fidèles de celui qui, de condition divine, s'est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes" (Philippiens 2/6-7) ?

Ressemblant alors plutôt à des enfants gâtés, qui ont raté l'occasion de se montrer solidaires des innombrables commerçants, libraires ou autres qui eux, ne pourront obtenir d'amélioration à leur situation, ni aller au Conseil d'Etat pour se défendre. Une attitude alors de compagnonnage fraternel n'aurait-elle pas été plus évangélique ?  Lorsque j'étais en mission au Mali, les paroissiens des villages éloignés, qui voyaient rarement le prêtre, n'en demandaient pas tant ! Même si le gouvernement a peut-être fait de mauvais choix et agi maladroitement, l'Eglise n'a-t-elle pas d'autre message à communiquer ?  A l'exemple de ce que se propose de faire Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise : "en ce qui concerne le premier confinement, s'il y a quelque chose que je regrette, c'est de ne pas avoir fait assez pour les situations de pauvreté." L'évêque de Pontoise prépare pour les jours à venir une lettre pastorale sur la manière dont le Covid-19 invite à revenir au coeur de l'Evangile, à savoir : "le salut annoncé aux pauvres."

Autre piste intéressante, envisagée par Jean-Luc Brunin, évêque du Havre : "Je souhaite aider à découvrir, plus que je ne l'ai fait au printemps, que la parole de Dieu est aussi nourrissante que l'Eucharistie pour la foi. Nous avons déjà mis des homélies et des méditations sur le site du diocèse, mais nous voudrions aller plus loin pour faire découvrir le Sacrement de la Parole."

Je laisse la conclusion au pape François (Tous Frères, n° 276)  :  "L'Eglise a un rôle public (...) qui favorise la promotion de l'homme et de la fraternité universelle. (...) L'Eglise est une maison qui a les portes ouvertes, car elle est mère.  Et comme Marie, nous voulons être une Eglise qui sert, qui sort de chez elle, qui sort de ses temples, qui sort de ses  sacristies, pour accompagner la vie, soutenir l'espérance, être signe d'unité ; pour établir des ponts, abattre les murs, semer la réconciliation."

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Pour info, si cela peut aider certains, outre les messes connues comme à Lourdes, je vous signale la messe à laquelle je participe chaque jour, avec l'équipe animatrice de "Prions en Eglise" et le Père André Antoni, directeur général, aux homélies courtes et remarquables, quand c'est son tour d'intervenir.

Pour y accéder, il suffit de taper sur google : vivre la messe du jour avec les Assomptionnistes, puis sur Youtube, et vous tomberez sur la page où il y a le petit écran vidéo : cliquer dessus.

Du lundi au vendredi, à 12h15, dans la petite chapelle de la communauté des Pères Assomptionnistes, rue François 1°, à Paris, en compagnie d'étudiants. On peut retrouver aussi cette messe ensuite durant le reste de la journée.  Durée : 30 minutes maxi.