Il s'est passé nombre d'événements extraordinaires, dans les premiers siècles de l'histoire de l'Eglise, dont nous n'avons malheureusement gardé ni la mémoire ni l'usage. Je vais vous en rappeler deux seulement, à l'occasion de la fête en ce 3 septembre de St Grégoire le Grand.
Grégoire le Grand
Grégoire 1er, dit "le Grand", né vers 540 à Rome, est mort en 604. Son père était sénateur. En 572, Grégoire est nommé préfet de Rome, premier magistrat de cette ville à l'âge de 32 ans. Mais par la suite, il décida de consacrer sa vie au Seigneur. Il devint moine, puis fut ordonné diacre.
En 590, à l'âge de 50 ans, il fut "élu pape par l'acclamation unanime du clergé et du peuple." Il essaya de se dérober à cette charge mais, après six mois de vacance du siège papal, il fut conduit de force à la basilique St Pierre, pour y être consacré pape le 3 septembre 590.
Son oeuvre fut immense, dans une multitude de domaines. Son expérience de préfet de Rome lui servit énormément pour lui permettre d'administrer au mieux les affaires de l'Eglise universelle, et d'orienter la vie de l'Eglise de la meilleure façon !
Ambroise de Milan
Ambroise est né à Trêves, en Allemagne, en 339 ; il est mort en 397. C'était le cousin d'un sénateur romain, qui fut préfet de Rome.
A Rome, Ambroise reçut une formation qui lui permis de devenir avocat. On lui confia alors l'administration de de la province de Ligurie, dont le chef-lieu est Milan.
Alors que le siège épiscopal de Milan était vacant, le peuple s'assembla, comme c'était alors la coutume, afin de faire le choix d'un évêque. La façon dont Ambroise administrait leur province fut tellement marquante que la population se tourna vers Ambroise, bien que non baptisé, afin d'en faire son évêque.
A l'unanimité, tous s'accordèrent pour acclamer Ambroise : "Ambroise évêque !" Ainsi s'exclamait le peuple de toute part. Cela s'est passé en 374 ; Ambroise avait 35 ans. Il fut un remarquable évêque de Milan jusqu'à sa mort, à l'âge de 58 ans, et cela durant 23 ans.
Pourquoi ne pas s'inspirer de tels exemples aujourd'hui ?
2 commentaires:
Camille
J'ai remarqué que les gens compétents sont le plus souvent reconnus par leur pair, mais rarement candidats de leur propre chef.
Et voilà que les chrétiens d'autrefois nous donnent des leçons de démocratie…
Merci Olivier pour ce "cours" d'histoire religieuse fort intéressant !
Enregistrer un commentaire