L'évangile de ce jeudi 20 juin nous présentait la prière du Notre Père (Matthieu 6/7-15). Ce fut l'occasion de nous redire, lors de la messe de ce jour, en quoi consiste le fait de prier, d'après Jésus.
J'ai toujours été frappé par la multitude de prières que produisent des gens très pieux, mais dont les contenus témoignent souvent plus de la psychologie de leur auteur et de sa piété personnelle que de l'exemple de prière que nous a donné Jésus. Car la seule vraie prière, c'est celle que Jésus nous a donnée.
Deux parties dans le Notre Père. La 1° partie, qui représente la moitié de cette prière, consiste à se tourner vers le Père, vers "notre" Père, pour souhaiter, non pas quelque chose qui nous concerne, mais bien plutôt, l'avancée de son "travail" de Père, la progression de sa mission de salut. Et cela, à travers les trois intentions, les trois souhaits suivants :
- "Que ton nom soit sanctifié" : souhaiter que le nom de Dieu soit connu, béni, loué, telle devrait être le point de départ, la 1° partie de toutes nos prières. En évitant par-dessus tout de commencer par parler de nous et de nos besoins.
- "Que ton règne vienne": le souci premier d'un chrétien en prière, c'est que le Royaume de Dieu avance, que le salut progresse dans le monde ; nous prions pour l'Eglise et pour l'humanité.
- "Que ta volonté soit faite", et non la mienne bien sûr ! Mais qu'est-ce que le Père veut, pour moi et pour le monde ? Car il ne s'agit pas d'abord de ce que moi, je veux, pour moi. Cependant, n'ayez crainte ; cela viendra dans la 2° partie de cette prière.
D'après Jésus, la moitié d'une vraie prière consiste donc en ces trois voeux ci-dessus. On arrive alors à ce qui constitue la 2° moitié de la prière du Notre Père ; et l'on se trouve à présent en face de trois demandes :
- "Donne-nous notre pain quotidien". Le pain de notre nourriture matérielle, mais aussi le pain eucharistique. Le pain de la fraternité et du partage. Le pain de la culture et de l'échange, en gros, tout ce qui peut nourrir l'homme, matériellement et spirituellement.
- "Pardonne-nous nos offenses" : cette demande est la plus simple, et ne demande pas d'explication particulière ; sauf que celui qui n'arrive pas à pardonner ne peut de présenter à l'eucharistie : avant de te présenter à l'offrande, va d'abord te réconcilier avec ton frère...
- "Délivre-nous du mal". C'est à ce moment-là que l'on peut évoquer le mal qui nous afflige : la maladie, le mal climatique, le fait de mal accueillir l'étranger, le mal des ruptures, notre mal-être, etc. a
Bine sûr, l'on peut continuer à prier avec toutes les multiples prières que nous connaissons. Mais il nous faut comprendre que Jésus nous a donné le Notre Père pour nous apprendre à prier, et à désirer l'essentiel. Jésus nous apprend en effet à désirer le salut du monde, et il nous précise ce qu'il nous faut demander.
Mais pas la peine de faire des listes de demandes ; en effet, comme le dit Jésus : "Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l'ayez demandé."
Quant au Je vous salue Marie, c'est une prière beaucoup plus récente, qui n'a pas été proposée par Jésus. C'est une grande aide pour nombre de chrétiens, mais la référence quand on parle de la prière, c'est évidemment le Notre Père !
1 commentaires:
Merci Olivier pour ce bel éclairage qu'il est toujours intéressant de nous rappeler. En union de prière avec toi et avec tous 🙏
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