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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 7 mai 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2937 : Ne pas confondre l'Evangile avec une boîte de petits pois !

 De temps en temps, par mail ou de vive voix, des personnes me demandent encore pourquoi je ne mets plus mes homélies sur le blog.  Mais c'est que, depuis plus d'un an, je n'assure plus de prédications le dimanche.  Ce qui est un peu normal, quand on arrive à un âge aussi avancé que le mien, à 81 ans bien sonnés.

Par contre, ce dimanche 5 mai, à l'occasion de la messe du Souvenir à la mémoire de ma jeune soeur Monique, décédée récemment, j'ai célébré la messe à cette occasion en notre église familiale du Gué de Velluire, avec l'homélie ci-dessous.

 

Pardonnez-moi à propos de ce que je vais vous dire, mais je trouve que, dans notre Eglise d'aujourd'hui, on confond trop souvent l'Evangile avec une boîte de petits pois.

Qu'est-ce que je veux dire par là ?  Dans la vie de tous les jours, on fait ses courses, on pense à tout ce qu'il faut acheter : les patates, le ketch'up, le papier toilette  -  excusez-moi pour le mélange  -  etc., et sans oublier les croquettes pour le chien, prix direct usine.

Puis, de retour à la maison, on range tout ça, et cela nous suffit pour vivre !  Mais notre coeur, lui, est-ce qu'on le nourrit ?  Face à tous les problèmes qui pourrissent notre vie, est-ce qu'on lui donne de quoi l'apaiser, de quoi espérer, de quoi aimer, mieux aimer ceux qui nous entourent, ici ou au loin ?

On nourrit bien notre chien tous les jours ; mais nous, chaque jour, combien de temps on passe, ne serait-ce qu'une minute déjà, pour réfléchir sur le sens de notre vie si on n'est pas croyant, ou pour laisser le Seigneur nous nourrir de son amour et de sa lumière ?

Pourquoi y a-t-il tant de différents dans les familles, de divisions dans notre société, de guerres sur toute la planète ?  Et si c'était parce qu'on n'a pas appris à aimer les autres ?

En effet, aimer son prochain comme soi-même, comme nous y invite Jésus, cela s'apprend ; ou, plus exactement, parce que l'on n'en est pas capables par nous-mêmes ; cela se reçoit d'En-Haut !

Aimer les autres en effet, ce n'est pas naturel.  Nous avons toutes les raisons de nous détester : jalousies, rivalités, manques de dialogue, orgueil mal placé, et bla-bla-bla...

Cependant, c'est au cours de célébrations comme celle-ci, à condition bien sûr que l'Eglise joue bien le jeu, que nous prenons du temps, dans notre conscience, dans notre foi, sans rien voir, pour laisser Dieu venir laver et nettoyer notre coeur, pour qu'il le remplisse de sa façon d'aimer.

On n'est là que pour ça !  Et il ne dépend donc que de nous de sortir de cette messe le coeur en paix, pour affronter paisiblement les difficultés de la vie durant la semaine qui vient.

Je vais terminer avec un exemple concret, tiré du journal "Ouest-France" de ce vendredi 3 mai, page 5. Dans une école publique de l'Ouest, dans le département de l'Orne, il a été décidé d'éveiller les enfants à un meilleur vivre-ensemble, à savoir se respecter, s'écouter ; à apprendre à coopérer et à mieux s'apprécier, sinon à s'aimer.

Je me demande si une telle initiative de l'Education nationale, qui est expérimentée depuis quelque temps dans plus de 1000 écoles en France, n'a pas quelque chose à voir avec la parole de Jésus dans l'évangile de ce jour ; "Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres, pour que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure !"

Comment cela se passe dans de telles écoles, où l'on ne se contente plus seulement d'enseigner les maths ou la géographie ?  Les enseignants ont été préparé à mettre en valeur la bienveillance, la sagesse, et même l'enthousiasme.

Des échanges ont lieu avec les écoliers ; on est attentif aux enfants qui s'isolent, à celui qui est en train de pleurer, à l'autre qui est harcelé. Les enseignants sont invité à les repérer.  Une enseignante chuchote : "Que peut-on faire quand quelqu'un est triste ?"  Et chacun de livrer ses réponses...  C'est formidable qu'il n'y ait plus qu'au catéchisme que l'on ait un tel souci !

L'école de la République a toujours été focalisée sur le savoir et les performances des élèves, moins sur le vivre-ensemble et le respect mutuel.  Or, c'est dès le plus jeune âge qu'il faut apprendre à comprendre l'autre, pour éviter la violence.

A chacun de nous, dans son quartier, son milieu de vie, dans sa famille, de mettre en oeuvre l'amour des autres, de faire ainsi que Jésus nous a aimés !   Amen !


1 commentaires:


Elodie a dit…

Merci pour le partage de cette homélie, Olivier.

Je trouve "amsusante" la comparaison avec la boîte de petits pois et la façons de s'alimenter sur laquelle tu nous interpelles, notamment d'un point dans la dimension spirituelle.

Les petits pois, c'est je crois un des plus petits légumes que l'on trouve en conserve. Sa boîte est donc remplie d'une grande quantité de petits pois, en apparence identiques mais ayant tous une forme unique et qui doivent cohabiter ensemble.

Manger un seul petit pois par jour ou même par repas ne suffirait pas à nourrir un être humain, même un enfant.

C'est aussi un peu ce que nous retrouvons dans nos églises où chacun vient avec ce qu'il est pour se nourrir ensemble de prières et d'Esprit Saint, lequel oeuvre à travers chacun.

Loin de moi l'idée de comparer l’Église à une boîte, mais ce qui nous est demandé, en tant que chrétiens, c'est peut-être de ne pas rester un petit pois isolé, esseulé au fond de la boîte (ou chez soi), qui s'assèche, ne nourrit pas suffisamment et peine à pouvoir être partagé. Être ensemble, partager la Parole du Seigneur, c'est faire grandir sa nourriture intérieure et permettre à chacun de s'alimenter d'une Lumière féconde, divine, créatrice et salvatrice.

Il revient à chacun d'être attentif à l'autre, dans le quotidien, dans les écoles, au travail, dans les églises pour qu'aucun petit pois ne demeure coincé dans le fond d'une boîte.

(je m'excuse si mon commentaire peut sembler "hors sujet" ou inapproprié)